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Rappel de l’Évangile : la résurrection
1 Maintenant je vous rappelle, frères, l’Evangile que je vous ai prêché, que vous avez reçu, dans lequel vous demeurez fermes, [15.1 Voir Galates, 1, 11.] 2 et par lequel vous serez sauvés, si vous le retenez tel que je vous l’ai prêché : à moins que vous n’ayez cru en vain. 3 Car je vous ai transmis en premier lieu ce que j’ai moi-même reçu : que le Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures ; [15.3 Voir Isaïe, 53, 5.] 4 qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures ; [15.4 Voir Jonas, 2, 1.] 5 qu’il a été vu de Céphas, puis des onze ; [15.5 Voir Jean, 20, 19. — De Céphas, etc. ; c’est-à-dire de Pierre et des onze apôtres. Saint Paul considère ici le nombre ancien et ordinaire des apôtres avant l’apostasie de Judas.] 6 qu’ensuite il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois, dont beaucoup vivent encore aujourd’hui, et dont quelques-uns sont morts (endormis, note) ; [15.6 Se sont endormis ; sont morts. Comparer à 1 Corinthiens, 7, 39. — Cette apparition n’est pas racontée dans les Evangiles.] 7 qu’ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les Apôtres ; [15.7 De Jacques le Mineur, cousin de Notre Seigneur, premier évêque de Jérusalem.] 8 et qu’en dernier lieu, après tous, il a été vu de moi, comme de l’avorton. [15.8 Voir Actes des Apôtres, 9, 3.] 9 Car je suis le moindre des Apôtres, et je ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Eglise de Dieu. [15.9 Voir Ephésiens, 3, 8.] 10 Mais par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce n’a pas été stérile en moi ; mais j’ai travaillé plus qu’eux tous : non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. 11 Ainsi, que ce soit moi, que ce soient eux, voilà ce que nous prêchons, et voilà ce que vous avez cru. 12 Mais si l’on prêche que le Christ est ressuscité d’entre les morts, comment quelques-uns disent-ils parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? 13 S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est point ressuscité. 14 Et si le Christ n’est point ressuscité, notre prédication est donc vaine, et vaine aussi est votre foi. 15 Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l’égard de Dieu, puisque nous avons rendu ce témoignage contre Dieu, qu’il a ressuscité le Christ, tandis qu’il ne l’a pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent point. 16 Car si les morts ne ressuscitent point, le Christ non plus n’est pas ressuscité. 17 Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine ; car vous êtes encore dans vos péchés. 18 Ceux donc aussi qui se sont endormis dans le Christ sont perdus (ont péri). 19 Si c’est pour cette vie seulement que nous espérons dans le Christ, nous sommes les plus misérables (malheureux) de tous les hommes. 20 Mais maintenant le Christ est (très certainement) ressuscité d’entre les morts, comme prémices de ceux qui se sont endormis. [15.20 Voir Colossiens, 1, 18 ; Apocalypse, 1, 5.] 21 En effet, par un homme est venue la mort, et par un homme la résurrection des morts. 22 Et comme tous meurent en Adam, de même dans le Christ tous recouvreront la vie ; [15.22 En Adam, par suite de la punition infligée à Adam, à cause de son péché.] 23 et chacun en son rang : le Christ comme prémices ; puis ceux qui sont au Christ, qui ont cru en son avènement. [15.23 Voir 1 Thessaloniciens, 4, 15.] 24 Ensuite viendra la fin, lorsqu’il remettra le royaume à Dieu et au Père, après avoir anéanti toute principauté, toute domination et toute puissance. 25 Mais il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il (que le Père) ait mis tous les ennemis sous ses pieds. [15.25 Voir Psaumes, 109, 1 ; Hébreux, 1, 13 ; 10, 13.] 26 Le dernier ennemi détruit sera la mort ; car Dieu a mis toutes choses sous ses pieds. Et quand l’Ecriture dit : [15.26 Voir Psaumes, 8, 8 ; Hébreux, 2, 8.] 27 Tout lui a été soumis, il est évident qu’il faut excepter (sans doute) celui qui lui a soumis toutes choses. [15.27 Tout lui a été soumis. C’est la répétition, mais en d’autres termes, de la citation de Psaumes, 109, 1 faite au verset 25.] 28 Lors donc que tout lui aura été soumis, au Fils, alors aussi le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui aura soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. 29 Autrement que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? pourquoi sont-ils baptisés pour eux ? [15.29 Du temps de saint Paul, il y avait des hérétiques et peut-être même des fidèles peu instruits qui se faisaient baptiser pour les morts qui n’avaient pas reçu le baptême pendant leur vie. Sans approuver cette pratique, l’Apôtre en tire une preuve contre eux, en montrant qu’elle suppose nécessairement l’immortalité de l’âme, et par conséquent la résurrection des corps, parce que ces deux dogmes sont inséparables.] 30 Et pourquoi nous-mêmes sommes-nous à toute heure en péril ? 31 Chaque jour je meurs, mes frères ; je le jure par la gloire que je reçois de vous en Jésus-Christ Notre Seigneur. 32 Si, pour parler à la manière des hommes, j’ai combattu à Ephèse contre les bêtes, à quoi cela me sert-il, si les morts ne ressuscitent point ? Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. [15.32 Voir Sagesse, 2, 6 ; Isaïe, 22, 13 et 56, 12. — A Ephèse. Voir Actes des Apôtres, 18, 19. Saint Paul écrivit d’Ephèse la présente Epître. — Contre les bêtes, expression métaphorique pour désigner des hommes aussi cruels que des animaux féroces.] 33 Ne vous laissez pas séduire : Les mauvais entretiens corrompent les bonnes mœurs. 34 Veillez, justes, et ne péchez point, car quelques-uns sont dans l’ignorance du vrai Dieu ; je le dis à votre honte. 35 Mais quelqu’un dira: Comment les morts ressuscitent-ils, et (ou) avec quel corps reviendront-ils ? 36 Insensé, ce que tu sèmes ne reprend pas vie (n’est point vivifié), s’il ne meurt auparavant. 37 Et quand tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui doit naître, mais une simple graine, par exemple de froment (blé), ou de quelque autre chose. 38 Puis Dieu lui donne un corps comme il lui plaît ; et à chaque semence le corps qui lui est propre. [15.38 Comme il veut, « ou comme il l’a voulu, au jour de la création, lorsque sa volonté toute puissante imposa à la nature ses lois. Paul montre ensuite, par la diversité des organismes qui existent dans la nature, qu’il peut y avoir une grande différence entre le corps dans son existence terrestre et le corps ressuscité. » (CRAMPON)] 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre celle des bêtes (brebis), autre celle des oiseaux, autre celle des poissons. 40 Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres ; mais autre est l’éclat (la gloire) des corps célestes, autre celui des corps terrestres. [15.40 La gloire ; c’est-à-dire l’éclat.] 41 Autre est l’éclat du soleil, autre l’éclat de la lune, autre l’éclat des étoiles ; car une étoile diffère en éclat d’une autre étoile. 42 Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Le corps est semé dans la corruption, il ressuscitera dans l’incorruptibilité ; 43 il est semé dans l’ignominie, il ressuscitera dans la gloire ; il est semé dans la faiblesse, il ressuscitera dans la force ; 44 il est semé corps animal, il ressuscitera corps spirituel. (S’il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel,) selon qu’il est écrit : 45 Le premier homme, Adam, a été fait âme vivante ; le dernier Adam, esprit vivifiant. [15.45 Voir Genèse, 2, 7. — Fait âme vivante ; littéralement, en âme vivante ; hébraïsme. Comparer à 1 Corinthiens, 4, 22. — Le dernier Adam, Jésus-Christ.] 46 Toutefois, ce qui est spirituel n’est pas le premier ; mais d’abord existe ce qui est animal, et ensuite ce qui est spirituel. 47 Le premier homme, formé de la terre, est terrestre ; le second homme, venu du ciel, est céleste. 48 Tel qu’est le terrestre, tels sont les terrestres ; et tel qu’est le céleste, tels sont les célestes. 49 Comme donc nous avons porté l’image du terrestre, portons aussi l’image du céleste. 50 Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent posséder le royaume de Dieu, et la corruption ne possédera pas non plus l’incorruptibilité. [15.50 La chair et le sang signifient l’homme animal, l’homme de péché.] 51 Voici un mystère que je vais vous dire : Nous ressusciterons tous, mais nous ne serons pas tous transformés. [15.51 Mais nous ne serons pas tous changés. En effet, les corps des réprouvés, loin de recevoir la transformation qui fera la gloire de ceux des saints, resteront, comme ils étaient, un objet d’horreur et de dégoût, en même temps qu’un sujet de toutes sortes de douleurs pour les âmes auxquelles ils seront attachés.] 52 En un moment, en un clin d’œil, au son de la dernière trompette (car la trompette sonnera), les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons transformés. 53 Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité. 54 Et quand ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira cette parole de l’Ecriture : La mort a été absorbée dans la (sa) victoire. [15.54 Voir Osée, 13, 14. — Cette parole qui est écrite ; cette parole qui fait partie de l’Ecriture sainte, cette parole de l’Ecriture. Ce passage est d’Isaïe, 25, 8. Mais remarquons que la même expression hébraïque que saint Jérôme a traduite dans Isaïe par pour toujours, a été rendue dans la version grecque d’Aquila par pour victoire, en victoire, et que c’est le sens qu’elle a en chaldéen. En mourant pour nous Jésus-Christ a vaincu la mort et l’a détruite pour toujours.] 55 Où est, ô mort, ta victoire ? où est, ô mort, ton aiguillon ? 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la force du péché, c’est la loi. 57 Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par Notre Seigneur Jésus-Christ. [15.57 Voir Jean, 5, 5.] 58 C’est pourquoi, mes frères bien-aimés, soyez fermes et inébranlables, travaillant toujours de plus en plus à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.