Bible en un an: 4 à 6 textes bibliques par jour Jour 11
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1 Jacob apprit que les fils de Laban disaient : - Jacob s’est emparé de tout ce qui appartenait à notre père et c’est avec le bien de notre père qu’il s’est acquis toute cette richesse. 2 Il remarqua aussi que l’attitude de Laban envers lui n’était plus comme avant. 3 De plus, l’Éternel lui dit : - Retourne au pays de tes pères, auprès de ta parenté, et je serai avec toi. 4 Alors Jacob fit venir Rachel et Léa aux champs où il était avec ses troupeaux 5 et il leur dit : - Je vois que votre père n’a plus envers moi la même attitude qu’auparavant. Mais le Dieu de mon père a été avec moi. 6 Vous savez vous-mêmes que j’ai servi votre père de toutes mes forces, 7 tandis que lui m’a trompé : par dix fois, il a changé les conditions de mon salaire. Heureusement, Dieu ne lui a pas permis de me causer du tort. 8 Quand votre père affirmait : « Les bêtes rayées constitueront ton salaire », toutes les bêtes mettaient bas des petits rayés. Et quand il affirmait : « Les tachetés seront ton salaire », toutes les bêtes faisaient des petits tachetés. 9 Ainsi, c’est Dieu qui a pris le bétail de votre père et qui me l’a donné. 10 En effet, à l’époque où les bêtes s’accouplent, j’ai vu en songe que les béliers qui couvraient les brebis étaient tachetés, rayés ou marquetés. 11 L’ange de Dieu m’appela dans ce rêve : « Jacob ! » Et j’ai répondu : « J’écoute. » 12 « Lève les yeux, dit-il, et regarde : tous les béliers qui couvrent les brebis sont tachetés, rayés ou marquetés, car j’ai vu tout ce que te fait Laban. 13 Je suis le Dieu de Béthel, où tu as répandu de l’huile sur une pierre dressée en stèle, et où tu m’as fait un vœu Maintenant, lève-toi, quitte ce pays et retourne dans ton pays natal. » 14 Rachel et Léa lui répondirent : - Avons-nous encore quelque chose, ou un héritage, chez notre père ? 15 Ne nous a-t-il pas traitées comme des étrangères puisqu’il nous a vendues ? Et, de plus, il a mangé notre argent. 16 Par conséquent, tous les biens que Dieu a sauvés de notre père nous appartiennent, à nous et à nos enfants. Maintenant, donc, fais tout ce que Dieu t’a demandé. 17 Alors Jacob se mit en route : il fit monter ses enfants et ses femmes sur les chameaux ; 18 il emmena tout son bétail et tous les biens qu’il avait acquis, en particulier, le cheptel qu’il avait amassé pendant son séjour à Paddân-Aram, pour rentrer chez son père Isaac au pays de Canaan. 19 Quant à Laban, il était parti tondre ses moutons. En partant, Rachel vola les idoles domestiques de son père. 20 Ainsi Jacob partit en cachette de Laban l’Araméen, sans l’avertir de son départ. 21 Il s’enfuit avec tout ce qui lui appartenait et traversa l’Euphrate, puis il se dirigea vers les monts de Galaad. 22 Le troisième jour, on avertit Laban que Jacob s’était enfui. 23 Il prit avec lui des hommes de sa famille, le poursuivit pendant sept jours et le rattrapa dans les monts de Galaad. 24 Mais, pendant la nuit, Dieu vint parler à Laban l’Araméen dans un rêve. Il lui dit : - Garde-toi de dire quoi que ce soit à Jacob, ni en bien ni en mal. 25 Quand Laban atteignit Jacob, celui-ci avait dressé sa tente dans la montagne. Laban et ses hommes s’installèrent eux aussi dans les monts de Galaad. 26 Laban interpella Jacob : - Qu’est-ce qui t’a pris ? Pourquoi m’as-tu trompé ? Tu as emmené mes filles comme des captives de guerre ! 27 Pourquoi t’es-tu enfui en cachette ? Tu m’as trompé au lieu de me prévenir ! Je t’aurais laissé partir dans la joie avec des chants, au son du tambourin et de la harpe. 28 Tu ne m’as même pas laissé embrasser mes petits-enfants et mes filles ! Vraiment, tu as agi de façon stupide ! 29 Je pourrais vous faire du mal, mais le Dieu de votre père m’a parlé la nuit dernière et m’a dit : « Garde-toi de ne rien dire à Jacob ni en bien ni en mal. » 30 Maintenant, si tu es parti parce que tu languissais après la maison de ton père, pourquoi as-tu volé mes dieux ? 31 Jacob répliqua : - Je suis parti en cachette parce que j’avais peur que tu ne m’enlèves de force tes filles. 32 Quant à celui chez qui tu trouveras tes dieux, il ne vivra pas. Fouille tout ce que j’ai, en présence de nos gens ! Ce qui t’appartient, reprends-le ! En effet, Jacob ignorait que Rachel avait volé les idoles domestiques. 33 Laban fouilla la tente de Jacob, celle de Léa, puis celle des deux servantes, et ne trouva rien. En sortant de la tente de Léa, il entra dans celle de Rachel. 34 Or Rachel, qui avait pris les idoles, les avait cachées dans la selle du chameau et s’était assise dessus. Laban fouilla toute la tente sans rien trouver. 35 Elle dit à son père : - Que mon seigneur ne se fâche pas si je ne peux pas me lever devant toi car j’ai ce qui arrive habituellement aux femmes. Il fouilla encore, mais ne trouva pas les idoles. 36 Alors Jacob se mit en colère et fit de violents reproches à Laban : - Quelle faute ai-je commise, s’écria-t-il, qu’ai-je fait de mal pour que tu t’acharnes ainsi contre moi ? 37 Tu as fouillé toutes mes affaires. Qu’as-tu trouvé de ce qui t’appartient ? Produis-le ici en présence de mes gens et des tiens, et qu’ils servent d’arbitres entre nous deux. 38 Voilà vingt années que je suis chez toi ; tes brebis et tes chèvres n’ont pas avorté, et je n’ai jamais mangé les béliers de ton troupeau. 39 Si une bête se faisait déchirer par un fauve, je ne te la rapportais pas ; c’est moi qui t’en dédommageais. Tu me réclamais ce qu’on m’avait volé de jour et ce qui m’avait été volé la nuit. 40 Le jour, j’étais dévoré par la chaleur ; la nuit, le froid m’empêchait de dormir. 41 Voilà vingt ans que je vis ainsi chez toi : pendant quatorze ans, je t’ai servi pour tes deux filles, puis pendant six ans pour ton bétail ; dix fois, tu as changé les conditions de mon salaire. 42 Si le Dieu de mon père, le Dieu d’Abraham et celui que redoute Isaac, n’avait été de mon côté, tu m’aurais renvoyé aujourd’hui les mains vides. Mais Dieu a vu ma misère et avec quelle peine j’ai travaillé. La nuit dernière, il a prononcé son verdict. 43 - Ces filles sont mes filles, répondit Laban, ces fils mes fils, ces troupeaux sont miens et tout ce que tu vois est à moi. Et que puis-je faire aujourd’hui pour mes filles et pour les enfants qu’elles ont mis au monde ? 44 Maintenant donc, viens, concluons une alliance, toi et moi, et laissons ici un signe qui nous serve de témoin à tous deux. 45 Alors Jacob prit une pierre et l’érigea en stèle. 46 Puis il dit aux siens : - Ramassez des pierres ! Ils ramassèrent des pierres, les entassèrent et, tous ensemble, ils mangèrent là sur ce tas de pierre. 47 Laban le nomma Yegar-Sahadouta (Le tas de pierre du témoignage) et Jacob l’appela Galed (Le tas de pierre-témoin). 48 Laban déclara : - Ce tas de pierre sert aujourd’hui de témoin entre toi et moi. C’est pourquoi on le nomma Galed. 49 On l’appelle aussi Mitspa (Le lieu du guet), car Laban avait dit encore : - Que l’Éternel fasse le guet entre nous deux quand nous nous serons perdus de vue l’un et l’autre. 50 Si tu maltraites mes filles et si tu prends d’autres femmes en plus d’elles, ce n’est pas un homme qui nous servira d’arbitre, mais prends-y garde : c’est Dieu qui sera témoin entre moi et toi. 51 Puis il ajouta : Vois ce tas de pierre et cette stèle que j’ai dressés entre moi et toi. 52 Ce tas de pierre et cette stèle nous serviront de témoins. Je ne dois pas dépasser ce tas de pierre et cette stèle dans ta direction, et tu ne dois pas les dépasser dans ma direction avec de mauvaises intentions. 53 Le Dieu d’Abraham et le Dieu de Nahor - c’était le Dieu de leur père - seront juges entre nous ! Jacob prêta serment par le Dieu que redoutait son père Isaac. 54 Puis il offrit un sacrifice sur la montagne et invita sa parenté à un repas. Ils mangèrent donc ensemble et passèrent la nuit sur la montagne.
1 Le lendemain, de bon matin, Laban embrassa ses petits-enfants et ses filles et les bénit ; puis il partit et retourna chez lui. 2 Jacob poursuivit sa route. Des anges de Dieu vinrent à sa rencontre. 3 En les voyant, il s’écria : - C’est ici le camp de Dieu ! Et il nomma ce lieu : Mahanaïm (Les deux camps). 4 Puis il envoya devant lui des messagers vers son frère Ésaü, au pays de Séir, dans la steppe d’Édom. 5 Il leur donna les instructions suivantes : - Voici ce que vous direz à mon seigneur Ésaü : « Ainsi parle ton serviteur Jacob : J’ai séjourné chez Laban et j’y suis resté jusqu’à maintenant. 6 J’ai acquis des bœufs, des ânes, des moutons, des chèvres, des serviteurs et des servantes, et j’en fais informer mon seigneur pour recevoir bon accueil auprès de lui. » 7 Les messagers revinrent auprès de Jacob en disant : - Nous sommes allés trouver ton frère Ésaü et le voilà qui vient à ta rencontre - avec quatre cents hommes. 8 Jacob eut très peur, l’angoisse le saisit. Il répartit en deux camps les gens qui étaient avec lui, le menu et le gros bétail ainsi que les chameaux, 9 car il se disait : « Si Ésaü attaque l’un des camps et le détruit, celui qui restera pourra en réchapper. » 10 Puis Jacob pria : - Dieu de mon père Abraham et Dieu de mon père Isaac, ô Éternel, toi qui m’as dit : « Retourne dans ton pays, dans ta famille, et je te ferai du bien », 11 je suis indigne de toutes les faveurs que tu as témoignées avec tant de fidélité à ton serviteur ; car lorsque j’ai passé ce Jourdain, je n’avais que mon bâton, et maintenant je me trouve à la tête de deux camps. 12 Délivre-moi, je te prie, de mon frère Ésaü ; car j’ai peur qu’il vienne me tuer, sans épargner ni mère ni enfant. 13 Pourtant, toi tu m’as dit : « Je te ferai du bien, et je rendrai tes descendants aussi nombreux que le sable de la mer que nul ne peut compter. » 14 Jacob s’installa à cet endroit pour la nuit. Il choisit dans ce qu’il avait à sa disposition de quoi faire un présent à son frère Ésaü : 15 deux cents chèvres et vingt boucs, deux cents brebis et vingt béliers, 16 trente chamelles qui allaitaient avec leurs petits, quarante vaches et dix taureaux, vingt ânesses et dix ânons. 17 Il les confia à ses serviteurs, par troupeaux séparés, en leur disant : - Passez devant moi et laissez une certaine distance entre chaque troupeau. 18 Puis il donna les instructions suivantes au premier serviteur : - Quand tu rencontreras mon frère Ésaü et qu’il te demandera : « Quel est ton maître, où vas-tu, et à qui appartient ce troupeau qui te précède ? », 19 tu répondras : « Mon maître est ton serviteur Jacob, ce troupeau est un cadeau qu’il t’envoie, mon seigneur Ésaü. Lui-même arrive derrière nous. » 20 Il donna les mêmes instructions au deuxième serviteur, au troisième, puis à tous ceux qui allaient marcher derrière les troupeaux : - C’est en ces termes que vous parlerez à Ésaü quand vous le rencontrerez ! 21 Et dites-lui aussi : « Voici, ton serviteur Jacob vient lui-même derrière nous ! » Car il se disait : - Je l’apaiserai par ce présent qui me précède, ensuite je paraîtrai moi-même devant lui, et peut-être me permettra-t-il de le regarder en face. 22 Les bêtes offertes en cadeau s’en allèrent donc devant lui, et lui-même passa cette nuit-là dans le camp. 23 Dans la nuit, il se leva, emmena ses deux femmes, leurs servantes et ses onze fils et passa le gué du Yabboq. 24 Après leur avoir fait traverser le torrent et avoir fait passer tout ce qui lui appartenait, 25 Jacob resta seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu’à l’aube. 26 Quand l’adversaire vit qu’il n’arrivait pas à vaincre Jacob, il lui porta un coup à l’articulation de la hanche qui se démit pendant qu’il luttait avec lui. 27 Puis il dit à Jacob : - Laisse-moi partir, car le jour se lève. Mais Jacob répondit : - Je ne te laisserai pas aller avant que tu ne m’aies béni. 28 - Quel est ton nom ? demanda l’homme. - Jacob, répondit-il. 29 - Désormais, reprit l’autre, tu ne t’appelleras plus Jacob mais Israël (Il lutte avec Dieu), car tu as lutté avec Dieu et avec les hommes et tu as vaincu. 30 Jacob l’interrogea : - S’il te plaît, fais-moi connaître ton nom. - Pourquoi me demandes-tu mon nom ? lui répondit-il. Et il le bénit là. 31 Jacob nomma ce lieu Péniel (La face de Dieu) car, dit-il, j’ai vu Dieu face à face et j’ai eu la vie sauve. 32 Quand il eut passé le gué de Péniel, le soleil se leva. Jacob boitait de la hanche. 33 C’est pourquoi, jusqu’à ce jour, les Israélites ne mangent pas le muscle de la cuisse fixé à l’articulation de la hanche, car c’est là que Dieu avait frappé Jacob.
1 Jacob scruta l’horizon et aperçut Ésaü qui arrivait avec quatre cents hommes. Alors, il répartit ses enfants entre Léa, Rachel et les deux servantes. 2 Il plaça en tête les servantes et leurs enfants, puis Léa et les siens derrière eux et finalement Rachel et Joseph. 3 Lui-même passa devant eux. Il se prosterna sept fois jusqu’à terre avant d’arriver devant son frère. 4 Ésaü courut à sa rencontre, le prit dans ses bras, se jeta à son cou et l’embrassa. Tous deux se mirent à pleurer. 5 Puis Ésaü leva les yeux et vit les femmes et les enfants. - Qui sont ceux qui sont là avec toi ? demanda-t-il. Jacob répondit : - Ce sont là les enfants que Dieu, dans sa grâce, a donnés à ton serviteur. 6 Les servantes s’approchèrent avec leurs enfants et se prosternèrent. 7 Puis Léa et ses enfants vinrent se prosterner et enfin Joseph et Rachel. 8 Ésaü demanda : - Que veux-tu faire avec tout ce camp que j’ai croisé ? - C’est un cadeau pour obtenir la faveur de mon seigneur. 9 - J’ai beaucoup de biens, mon frère, dit Ésaü, garde ce qui est à toi. 10 - Non, dit Jacob, je t’en prie, si j’ai obtenu ta faveur, accepte mon présent, car je t’ai vu en face comme on regarde la face de Dieu, et tu m’as accueilli favorablement. 11 Accepte donc, je te prie, le présent que je t’ai fait parvenir, car Dieu m’a accordé sa grâce et j’ai tout ce qu’il me faut. Il insista tant qu’Ésaü finit par accepter 12 et dit : - Partons et marchons ensemble ; j’irai devant toi. 13 Mais Jacob répondit : - Mon seigneur sait que les enfants sont fragiles ; de plus, j’ai avec moi des brebis, des chèvres et des vaches qui allaitent ; si l’on forçait leur marche un seul jour, tout le troupeau périrait. 14 Que mon seigneur aille donc devant son serviteur, je te prie, et moi j’avancerai tout doucement au pas du troupeau qui me précède et à celui des enfants pour aller rejoindre mon seigneur à Séir. 15 Ésaü suggéra : - Dans ce cas, je laisserai avec toi une partie de mes gens. - À quoi bon, répondit Jacob, l’essentiel pour moi est d’avoir obtenu la faveur de mon seigneur. 16 Ce même jour Ésaü reprit le chemin de Séir, 17 tandis que Jacob partit pour Soukkoth (les Cabanes). Il s’y construisit une maison ; mais il bâtit aussi des cabanes pour son bétail, c’est pourquoi on nomma ce lieu Soukkoth. 18 À son retour de Paddân-Aram, Jacob arriva sans encombre à la ville de Sichem, dans le pays de Canaan, et il établit son camp devant la ville. 19 Il acheta pour cent pièces d’argent aux descendants de Hamor, fondateur de Sichem, la parcelle de terrain où il avait dressé ses tentes. 20 Il y érigea un autel qu’il appela El-Elohé-Israël (Dieu est le Dieu d’Israël).
1 Jésus entra de nouveau dans la synagogue. Il s’y trouvait un homme avec la main paralysée. 2 On le surveillait attentivement pour voir s’il le guérirait un jour de sabbat : ils voulaient ainsi pouvoir l’accuser. 3 Jésus dit à l’homme à la main infirme : - Lève-toi et mets-toi là, au milieu. 4 Puis il demanda aux autres : - Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal ? A-t-on le droit de sauver une vie ou faut-il la laisser se détruire ? Mais personne ne dit mot. 5 Jésus promena sur eux un regard indigné. Profondément attristé par la dureté de leur cœur, il dit à l’homme : - Étends la main. Il la tendit et elle fut guérie. 6 Aussitôt, les pharisiens sortirent de la synagogue et allèrent se concerter avec des membres du parti d’Hérode sur les moyens de faire mourir Jésus. 7 Jésus se retira du côté du lac avec ses disciples. Une foule immense le suivait : elle était venue de la Galilée, 8 de la Judée, de Jérusalem, de l’Idumée, des territoires de l’autre côté du Jourdain ainsi que de la région de Tyr et de Sidon. Ces gens venaient à lui car ils avaient appris tout ce qu’il faisait. 9 Il demanda alors à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour éviter d’être écrasé par la foule. 10 En effet, comme il guérissait beaucoup de gens, tous les malades se précipitaient vers lui pour le toucher. 11 Lorsque des gens qui étaient sous l’emprise d’esprits mauvais le voyaient, ils se prosternaient devant lui et s’écriaient : - Tu es le Fils de Dieu. 12 Mais il leur défendait absolument de faire savoir qui il était. 13 Plus tard, il monta sur une colline avoisinante et appela ceux qu’il voulait, et ils vinrent à lui. 14 Il désigna ainsi douze hommes qu’il nomma apôtres et qui devaient être constamment avec lui ; 15 il les envoya annoncer l’Évangile avec le pouvoir de chasser les démons. 16 Voici les noms des Douze qu’il désigna : Simon, auquel Jésus donna le nom de Pierre, 17 Jacques, fils de Zébédée et Jean son frère auxquels il donna le nom de Boanergès, ce qui signifie « fils du tonnerre », 18 André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée, Simon le Zélé, 19 et Judas Iscariot, celui qui le trahit. 20 Jésus alla à la maison et, de nouveau, la foule s’y pressa au point que lui et ses disciples n’arrivaient même plus à manger. 21 Quand les membres de sa famille l’apprirent, ils vinrent pour le ramener de force avec eux. Ils disaient en effet : « Il est devenu fou. » 22 Les spécialistes de la Loi qui étaient venus de Jérusalem disaient : - Il est sous l’emprise de Béelzébul ; c’est par le pouvoir du chef des démons qu’il chasse les démons. 23 Alors Jésus les appela et leur expliqua la situation au moyen de paraboles : - Comment Satan peut-il chasser Satan ? 24 Un pays déchiré par la guerre civile ne peut pas subsister. 25 Si une famille est divisée, cette famille ne peut pas subsister. 26 Si donc Satan se bat contre lui-même, si son royaume est divisé, il ne peut plus subsister, c’en est fini de lui. 27 En fait, personne ne peut pénétrer dans la maison d’un homme fort pour s’emparer de ses biens sans avoir d’abord ligoté cet homme fort : c’est alors qu’il pillera sa maison. 28 Vraiment, je vous avertis : tout sera pardonné aux hommes, leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront prononcés. 29 Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il ne lui sera jamais pardonné : il portera éternellement la charge de ce péché. 30 Jésus leur parla ainsi parce qu’ils disaient : « Il est sous l’emprise d’un esprit mauvais. » 31 La mère et les frères de Jésus arrivèrent. Ils se tinrent dehors et envoyèrent quelqu’un l’appeler. 32 Beaucoup de monde était assis autour de lui. On vint lui dire : - Ta mère, tes frères et tes sœurs sont dehors et te cherchent. 33 Il répondit : - Qui sont ma mère et mes frères ? 34 Et, promenant les regards sur ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : - Voici ma mère et mes frères, 35 car celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, ou une mère.
1 Jésus commença de nouveau à enseigner au bord du lac. Autour de lui, la foule s’assembla si nombreuse qu’il dut monter dans une barque. Il s’y assit. La barque était sur le lac et tous les gens, tournés vers le lac, se tenaient sur le rivage. 2 Il leur enseignait beaucoup de choses sous forme de paraboles. Voici ce qu’il leur disait : 3 - Écoutez : un semeur sortit pour semer. 4 Or comme il répandait sa semence, des grains tombèrent au bord du chemin ; les oiseaux vinrent et les mangèrent. 5 D’autres tombèrent sur un sol rocailleux et, ne trouvant qu’une mince couche de terre, ils levèrent rapidement parce que la terre sur laquelle ils étaient tombés n’était pas profonde. 6 Mais quand le soleil monta dans le ciel, les petits plants furent vite brûlés et, comme ils n’avaient pas pris racine, ils séchèrent. 7 D’autres grains tombèrent parmi les ronces. Celles-ci grandirent et étouffèrent les jeunes pousses, si bien qu’elles ne produisirent pas de fruit. 8 D’autres encore tombèrent dans la bonne terre et donnèrent des épis qui poussèrent et se développèrent jusqu’à maturité, produisant l’un trente grains, un autre soixante, un autre cent. 9 Jésus ajouta : Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! 10 Quand il fut seul avec eux, ceux qui l’accompagnaient, ainsi que les Douze, lui demandèrent ce que signifiaient les paraboles qu’il venait de raconter. 11 Il leur dit : - Les secrets du royaume de Dieu vous ont été confiés ; mais à ceux du dehors, tout est présenté au moyen de paraboles, 12 afin que : Lorsqu’ils voient de leurs propres yeux, ils ne saisissent pas ; quand ils entendent de leurs propres oreilles, ils ne comprennent pas ; de peur qu’ils ne se tournent vers Dieu et ne reçoivent le pardon de leurs fautes.13 Puis il leur dit : - Vous ne comprenez pas cette parabole ? Comment alors comprendrez-vous les autres ? 14 - Le semeur, c’est celui qui sème la Parole. 15 Certains hommes se trouvent « au bord du chemin » où la Parole a été semée : à peine l’ont-ils entendue que Satan vient arracher la Parole qui a été semée en eux. 16 Puis, il y a ceux qui reçoivent la semence « sur le sol rocailleux » : quand ils entendent la Parole, ils l’acceptent aussitôt avec joie, 17 mais ils ne la laissent pas prendre racine en eux, car ils sont inconstants. Que surviennent des difficultés, ou la persécution à cause de la Parole, et les voilà qui abandonnent tout. 18 D’autres reçoivent la semence « parmi les ronces » : ce sont ceux qui écoutent la Parole, 19 mais en qui elle ne porte pas de fruit parce qu’elle est étouffée par les soucis de ce monde, l’attrait trompeur des richesses et toutes sortes d’autres passions qui pénètrent en eux. 20 Enfin, il y a ceux qui reçoivent la semence « dans la bonne terre » : ce sont ceux qui écoutent la Parole, qui la reçoivent et qui portent du fruit : un grain en donne trente, un autre soixante, un autre cent. 21 Il leur dit aussi : - Est-ce qu’on apporte une lampe pour la mettre sous une mesure à grains ou sous un lit ? N’est-ce pas plutôt pour la mettre sur un pied de lampe ? 22 Tout ce qui est caché doit être mis en lumière, tout ce qui est secret doit paraître au grand jour. 23 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende. 24 Il ajouta : Faites bien attention à ce que vous entendez. On vous appliquera la mesure dont vous vous serez servi pour mesurer, et on y ajoutera. 25 Car à celui qui a, on donnera encore, mais à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il a. 26 Il dit aussi : - Il en est du royaume de Dieu comme d’un homme qui a répandu de la semence dans son champ. 27 À présent, qu’il dorme ou qu’il veille, la nuit comme le jour, le grain germe et la plante grandit sans qu’il s’en préoccupe. 28 D’elle-même, la terre fait pousser le blé : d’abord la tige, puis l’épi vert, et enfin les grains de blé remplissant cet épi. 29 Et lorsque le grain est prêt à être cueilli, l’homme y porte aussitôt la faucille, car la moisson est prête. 30 Il continua en disant : - À quoi comparerons-nous le royaume de Dieu ? Par quelle parabole pourrions-nous le présenter ? 31 Il en est de lui comme d’une graine de moutarde : lorsqu’on la sème dans la terre, c’est la plus petite des semences du monde. 32 Mais, une fois semée, elle pousse et devient plus grande que toutes les plantes du potager. Il y monte des branches si grandes que les oiseaux du ciel peuvent nicher à son ombre. 33 Par beaucoup de paraboles de ce genre, il enseignait la Parole de Dieu à ses auditeurs en s’adaptant à ce qu’ils pouvaient comprendre. 34 Il ne leur parlait pas sans se servir de paraboles et, lorsqu’il était seul avec ses disciples, il leur expliquait tout. 35 Ce jour-là, quand le soir fut venu, Jésus dit à ses disciples : - Passons de l’autre côté du lac. 36 Ils laissèrent la foule et emmenèrent Jésus sur le lac, dans la barque où il se trouvait. D’autres bateaux les accompagnaient. 37 Or, voilà qu’un vent très violent se mit à souffler. Les vagues se jetaient contre la barque, qui se remplissait d’eau. 38 Lui, à l’arrière, dormait, la tête sur un coussin. Les disciples le réveillèrent et lui crièrent : - Maître, nous sommes perdus, et tu ne t’en soucies pas ? 39 Il se réveilla, parla sévèrement au vent et ordonna au lac : - Silence ! Tais-toi ! Le vent tomba, et il se fit un grand calme. 40 Puis il dit à ses disciples : - Pourquoi avez-vous si peur ? Vous ne croyez pas encore ? 41 Mais eux furent saisis d’une grande crainte ; ils se disaient les uns aux autres : - Qui est donc cet homme pour que même le vent et le lac lui obéissent ?
1 Ils arrivèrent de l’autre côté du lac, dans la région de Gérasa, 2 où Jésus débarqua. Aussitôt, sortant des tombeaux, un homme qui était sous l’emprise d’un esprit mauvais vint à sa rencontre. 3 Il habitait dans les tombeaux et, même avec une chaîne, personne ne pouvait plus le tenir attaché. 4 Car on l’avait souvent enchaîné et on lui avait mis des fers aux pieds, mais il cassait les chaînes et brisait les fers : personne ne pouvait le maîtriser. 5 Sans cesse, nuit et jour, il errait parmi les tombes et sur les montagnes en hurlant, se blessant contre les rochers. 6 D’aussi loin qu’il vit Jésus, il accourut, se prosterna devant lui 7 et lui cria de toutes ses forces : - Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ? Je t’en conjure, au nom de Dieu, ne me tourmente pas ! 8 Car Jésus lui disait : - Esprit mauvais, sors de cet homme ! 9 Jésus lui demanda : - Quel est ton nom ? - Je m’appelle Légion, lui répondit-il, car nous sommes une multitude. 10 Et il pria instamment Jésus de ne pas les renvoyer du pays. 11 Or, il y avait par là, sur la montagne, un grand troupeau de porcs en train de paître. 12 Les esprits mauvais supplièrent Jésus : - Envoie-nous dans ces porcs, pour que nous entrions en eux ! 13 Jésus le leur permit. Ils sortirent donc de l’homme et entrèrent dans les porcs. Aussitôt, le troupeau, qui comptait environ deux mille bêtes, s’élança du haut de la pente et se précipita dans le lac où elles se noyèrent. 14 Les gardiens s’enfuirent et allèrent raconter l’histoire dans la ville et dans les fermes. Les gens vinrent donc voir ce qui s’était passé. 15 Arrivés auprès de Jésus, ils virent l’homme qui avait été sous l’emprise de cette légion de démons, assis là, habillé et tout à fait sain d’esprit. Alors la crainte s’empara d’eux. 16 Ceux qui avaient assisté à la scène leur racontèrent ce qui était arrivé à cet homme et aux porcs ; 17 et les gens se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire. 18 Au moment où Jésus remontait dans la barque, l’homme qui avait été délivré des démons lui demanda s’il pouvait l’accompagner. 19 Mais Jésus ne le lui permit pas. Il lui dit : - Va, rentre chez toi, auprès des tiens, et raconte-leur ce que le Seigneur a fait pour toi et comment il a eu pitié de toi. 20 Alors il s’en alla et se mit à proclamer dans la région des « Dix Villes » ce que Jésus avait fait pour lui - au grand étonnement de ceux qui l’écoutaient. 21 Jésus regagna en barque l’autre rive du lac. Là, une foule immense s’assembla autour de lui sur le rivage. 22 Survint alors l’un des responsables de la synagogue, nommé Jaïrus. En voyant Jésus, il se jeta à ses pieds 23 et le supplia instamment : - Ma petite fille va mourir. Viens lui imposer les mains pour qu’elle guérisse et qu’elle vive. 24 Alors Jésus partit avec lui, suivi d’une foule nombreuse qui le serrait de tous côtés. 25 Dans la foule se trouvait une femme atteinte d’hémorragies depuis douze ans. 26 Elle avait été soignée par de nombreux médecins et en avait beaucoup souffert. Elle avait dépensé toute sa fortune sans trouver la moindre amélioration ; au contraire, son état avait empiré. 27 Elle avait entendu parler de Jésus, et dans la foule, elle s’était approchée de lui par derrière et avait touché son vêtement, 28 en se disant : - Si j’arrive à toucher ses vêtements, je serai guérie. 29 À l’instant même, son hémorragie s’arrêta et elle se sentit délivrée de son mal. 30 Aussitôt Jésus eut conscience qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule et demanda : - Qui a touché mes vêtements ? 31 Ses disciples lui dirent : - Tu vois la foule qui te presse de tous côtés et tu demandes : « Qui m’a touché ? » 32 Mais lui continuait à parcourir la foule du regard pour voir celle qui avait fait cela. 33 Alors, saisie de crainte et toute tremblante, la femme, sachant ce qui lui était arrivé, s’avança, se jeta aux pieds de Jésus et lui dit toute la vérité. 34 Jésus lui dit : - Ma fille, parce que tu as eu foi en moi, tu es guérie ; va en paix et sois guérie de ton mal. 35 Pendant qu’il parlait encore, quelques personnes arrivèrent de chez le chef de la synagogue pour lui dire : - Ta fille est morte. À quoi bon importuner encore le Maître ? 36 Mais Jésus entendit ces paroles. Il dit au chef de la synagogue : - Ne crains pas. Crois seulement ! 37 Il ne permit à personne de le suivre plus loin, excepté Pierre, Jacques et Jean, son frère. 38 En arrivant à la maison du chef de la synagogue, Jésus vit une grande agitation : on pleurait et on poussait des cris. 39 Il entra dans la maison et dit : - Pourquoi ce tumulte ? Pourquoi ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte, elle est seulement endormie. 40 Mais on se moqua de lui. Alors il fit sortir tout le monde, prit avec lui le père et la mère de l’enfant ainsi que les disciples qui l’accompagnaient, et il entra dans la pièce où l’enfant était couchée. 41 Il lui prit la main en disant : - Talitha koumi (ce qui signifie : Jeune fille, lève-toi, je te l’ordonne). 42 Aussitôt, la jeune fille se mit debout et marcha. Elle avait environ douze ans. Tous furent frappés de stupeur. 43 Jésus leur recommanda instamment de ne raconter ce miracle à personne et il leur dit de donner à manger à la jeune fille.