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Matthieu 5.8
Vigouroux


Le sermon sur la montagne

Les béatitudes

1 Or Jésus, voyant les foules, monta sur une montagne, et, lorsqu’Il Se fut assis, Ses disciples s’approchèrent de Lui.
[5.1 Sur la montagne voisine du lieu où il se trouvait. — « Si le sermon sur la montagne est l’abrégé de toute la doctrine chrétienne, les huit béatitudes sont l’abrégé de tout le sermon sur la montagne. Â» (BOSSUET.) — Cette montagne est, d’après la tradition, celle à laquelle on a donné, en mémoire des huit béatitudes par lesquelles le Sauveur commence son discours, le nom de Mont des Béatitudes, situé au nord-ouest de la ville de Tibériade, à environ deux heures de marche. « Le Mont des Béatitudes ou Kurn-Hattin (Koroun-Hattîn), ainsi que l’appellent les indigènes, ne s’élève à guère plus de 50 mètres au-dessus de la plaine. Son plateau peut avoir une centaine de mètres de long. Les deux extrémités se terminent chacune par une petite éminence, et c’est ce qui lui a fait donner le nom de Kurn-Hattin (les cornes d’Hattîn). Par un temps clair, du haut du Mont des Béatitudes, on voit au sud-ouest le mont Thabor ; à l’est le pays de Galaad et le lac de Tibériade ; au nord-est, à l’horizon, le grand Hermon. Â» (LIEVIN DE HAMME.)]
2 Et, ouvrant Sa bouche, Il les enseignait, en disant :
3 Bienheureux les pauvres en esprit, car le royaume des Cieux est à eux.
[5.3 Voir Luc, 6, 20. — Les pauvres d’esprit sont des pauvres de cœur et d’affection. S’ils n’ont point de richesses, ils n’en désirent pas ; s’ils en ont, ils n’y sont point attachés. — « Bienheureux sont les pauvres d’esprit, c’est-à-dire, non seulement ces pauvres volontaires, qui ont tout quitté pour le suivre, et à qui il a promis le centuple dans cette vie, et dans la vie future la vie éternelle ; mais encore tous ceux qui ont l’esprit détaché des biens de la terre ; ceux qui sont effectivement dans la pauvreté sans murmure et sans impatience, qui n’ont pas l’esprit des richesses, le faste, l’orgueil, l’injustice, l’avidité insatiable de tout tirer à soi. La félicité éternelle leur appartient sous le titre majestueux de royaume. Parce que le mal de la pauvreté sur la terre, c’est de rendre méprisable, faible, impuissant, la félicité leur est donnée comme un remède à cette bassesse, sous le titre le plus auguste, qui est celui de royaume. Â» (BOSSUET.)]
4 Bienheureux ceux qui sont doux, car ils possèderont la terre.
[5.4 Voir Psaumes, 36, 11. — La terre, c’est-à-dire la terre des vivants, comme l’appelle l’Ecriture, ou le ciel. — « Bienheureux ceux qui sont doux. Apprenez de moi que je suis doux, sans aigreur, sans enflure, sans dédain, sans prendre avantage sur personne, sans insulter au malheureux, sans même choquer le superbe ; mais tâchant de le gagner par douceur ; doux même à ceux qui sont aigres, n’opposant point l’humeur à l’humeur, la violence à la violence, mais corrigeant les excès d’autrui par des paroles vraiment douces. — On est bienheureux dans sa douceur, et on possède la terre. La terre sainte promise à Abraham est appelée une terre coulante de lait et de miel. Toute douceur y abonde ; c’est la figure du ciel et de l’Eglise. Ce qui rend l’esprit aigre, c’est qu’on répand sur les autres le venin et l’amertume qu’on a soi-même. Lorsqu’on a l’esprit tranquille par la jouissance du vrai bien et par la joie d’une bonne conscience, comme on n’a rien d’amer en soi, on n’a que douceur pour les autres ; la vraie marque de l’innocence, ou conservée ou recouvrée, c’est la douceur. Â» (BOSSUET.)]
5 Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
[5.5 Voir Isaïe, 61, 2. — « Bienheureux ceux qui pleurent, soit qu’ils pleurent leurs misères, soit qu’ils pleurent leurs péchés ; ils sont heureux et ils recevront la consolation véritable, qui est celle de l’autre vie, où toute affliction cesse, où toutes les larmes sont essuyées. Â» (BOSSUET.)]
6 Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
[5.6 « Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Faim et soif, c’est une ardeur vive, un désir avide et pressant qui vient d’un besoin extrême. Cherchez le royaume de Dieu et sa justice. La justice règne dans les cieux ; elle doit aussi régner dans l’Eglise qui est souvent appelée le royaume des cieux. Elle règne lorsqu’on rend à Dieu ce qu’on lui doit, car alors on rend aussi pour l’amour de Dieu tout ce qu’on doit à la créature qu’on regarde en lui. On se rend ce qu’on se doit à soi-même, car on s’est donné tout le bien dont on est capable, quand on s’est rempli de Dieu. L’âme alors n’a plus de faim, n’a plus de soif ; elle a sa véritable nourriture. Â» (BOSSUET.)]
7 Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront eux-mêmes miséricorde.
[5.7 « Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Le plus bel effet de la charité, c’est d’être touché des maux d’autrui. Ceux qui sont inflexibles, insensibles, sans tendresse, sans pitié, sont dignes de trouver sur eux un ciel d’airain, qui n’ait ni pluie ni rosée. Au contraire, ceux qui sont tendres à la misère d’autrui auront part aux grâces de Dieu et à sa miséricorde ; il leur sera pardonné comme ils auront pardonné aux autres ; il leur sera donné comme ils auront donné aux autres ; ils recevront selon la mesure dont ils se seront servi envers leurs frères ; c’est Jésus-Christ qui le dit ; et autant qu’ils auront eu de compassion, autant Dieu en aura-t-il pour eux-mêmes. Â» (BOSSUET.)]
8 Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu.
[5.8 Voir Psaumes, 23, 4. — « Bienheureux ceux qui ont le cœur pur. Qui pourrait dire la beauté d’un cœur pur ? Une grâce parfaitement nette, un or parfaitement affiné, un diamant sans aucune tache, une fontaine parfaitement claire, n’égalent pas la beauté et la netteté d’un cœur pur. Il faut en ôter toute ordure, et celles principalement qui viennent des plaisirs des sens, car un goutte de ces plaisirs trouble cette belle fontaine. Qu’elle est belle, qu’elle est ravissante cette fontaine incorruptible d’un cœur pur ! Dieu se plaît à s’y voir lui-même comme dans un beau miroir ; il s’y imprime lui-même dans toute sa beauté. Ce beau miroir devient un soleil par les rayons qui le pénètrent ; il est tout resplendissant. La pureté de Dieu se joint à la nôtre qu’il a lui-même opérée en nous, et nos regards épurés le verront briller en nous-mêmes, et y luire d’une éternelle lumière : Bienheureux donc ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu. Â» (BOSSUET.)]

9 Bienheureux les pacifiques, car ils seront appelés enfants de Dieu.
[5.9 « Bienheureux les pacifiques, car ils seront appelés enfants de Dieu. Dieu est appelé le Dieu de paix. Sa bonté concilie tout. Il a composé cet univers des natures et des qualités les plus discordantes ; il fait concourir ensemble la nuit et le jour, l’hiver et l’été, le froid et le chaud, et ainsi du reste, pour la bonne constitution de l’univers et pour la conservation du genre humain. Jésus-Christ, le Fils unique du Père céleste, est le grand pacificateur, qui a annoncé la paix à ceux qui étaient de loin, et à ceux qui étaient de près, pacifiant par le sang qu’il a répandu sur la croix tout ce qui est dans le ciel et dans la terre, comme dit saint Paul. A l’exemple du Fils unique, les enfants d’adoption doivent prendre le caractère de leur père et se montrer vrais enfants de Dieu par l’amour de la paix. Â» (BOSSUET.)]
10 Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.
[5.10 Voir 1 Pierre, 2, 20 ; 3, 14 ; 4, 14. — « Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, parce que le royaume des cieux leur appartient. Tous ceux qui souffrent pour avoir bien fait, pour avoir donné bon exemple, pour avoir obéi simplement et avoir confondu par leur exemple ceux qui ne vivent pas assez régulièrement, en sorte qu’on se prend à eux des reproches qu’on fait aux autres, souffrent persécution pour la justice. Ceux qui portent leur croix tous les jours et persécutent persévéramment en eux-mêmes leurs mauvais désirs, souffrent persécution pour la justice. C’est ici la dernière et la plus parfaite de toutes les béatitudes, parce que c’est elle qui porte le plus vivement en elle-même l’empreinte et le caractère du Fils de Dieu. Â» (BOSSUET.)]
11 Bienheureux serez-vous lorsqu’on vous maudira, et qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de Moi.
12 Réjouissez-vous alors, et tressaillez de joie, parce que votre récompense sera grande dans les Cieux ; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous.
13 Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel s’affadit, avec quoi le salera-t-on ? Il n’est plus bon qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes.
[5.13 Voir Marc, 9, 49 ; Luc, 14, 34.]
14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ;
15 et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le candélabre, afin qu’elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.
[5.15 Voir Marc, 4, 21 ; Luc, 8, 16 ; 11, 33. — Sous le boisseau. Le boisseau était une mesure de capacité pour les solides, qu’on avait dans les maisons, contenant la sixième partie d’un médimne attique, c’est-à-dire environ huit litres et demi. Si l’on voulait cacher sans l’éteindre une lampe allumée, on mettait le boisseau par-dessus.]
16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les Cieux.
[5.16 Voir 1 Pierre, 2, 12.]

Christ et la loi

17 Ne pensez pas que Je sois venu abolir la loi ou les prophètes ; Je ne suis pas venu les abolir, mais les accomplir.
18 Car en vérité, Je vous le dis, jusqu’à ce que passent le ciel et la terre, un seul iota ou un seul trait ne disparaîtra pas de la loi, que tout ne soit accompli.
[5.18 Voir Luc, 16, 17.]
19 Celui donc qui violera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera les hommes à le faire, sera appelé le plus petit dans le royaume des Cieux ; mais celui qui fera et enseignera, celui-là sera appelé grand dans le royaume des Cieux.
[5.19 Voir Jacques, 2, 10. — Sera appelé ; sera regardé, considéré, ou simplement sera, en vertu d’un hébraïsme.]
20 Car Je vous dis que si votre justice n’est pas plus abondante que celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
[5.20 Voir Luc, 11, 39.]
21 Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; et celui qui tuera méritera d’être condamné en jugement.
[5.21-22 Le jugement est probablement le tribunal qui était établi dans chaque ville et qui se composait de vingt-trois juges ; comme le conseil signifie le tribunal souverain composé de soixante-douze membres, et qui jugeait en dernier ressort les crimes contre la religion et l’Etat. — Jésus-Christ veut donc dire ici que la haine, la colère, le désir de la vengeance sont aussi criminels aux yeux de Dieu que l’homicide, qui est puni de mort, parce que quiconque conserve de la haine contre son semblable est censé désirer sa mort, et que s’il ne se porte contre lui aux dernières extrémités, c’est uniquement la crainte qui le retient : que dire à son frère des paroles telles que Raca, vil, abject, c’est se rendre coupable devant Dieu des mêmes peines dont le conseil punit les plus grands crimes : qu’enfin, joindre à la haine, aux paroles de mépris, les outrages et les discours infamants, c’est mériter l’enfer, la terre n’ayant point de supplice capable d’expier un tel crime.] [5.21 Voir Exode, 20, 13 ; Deutéronome, 5, 17.]
22 Mais Moi Je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère, méritera d’être condamné en jugement ; et celui qui dira à son frère : Raca, méritera d’être condamné par le conseil ; et celui qui lui dira : Fou, méritera d’être condamné au feu de la géhenne.
[5.22 La géhenne du feu ; c’est-à-dire l’enfer. Le nom de géhenne vient de deux mots hébreux désignant une vallée où l’on a autrefois brûlé des victimes humaines, et qui était devenue depuis la voirie de Jérusalem.]
23 Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
[5.23 L’autel des holocaustes, placé devant le temple proprement dit, dans la cour des prêtres, sur lequel on offrait et brûlait les victimes des sacrifices.]
24 laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite tu reviendras présenter ton offrande.
25 Accorde-toi au plus tôt avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur que ton adversaire ne te livre au juge, et que le juge ne te livre au ministre de la justice, et que tu ne sois mis en prison.
[5.25 Voir Luc, 12, 58. — Par le ministre, il faut entendre ici l’exécuteur de la justice.]
26 En vérité, Je te le dis, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé jusqu’à la dernière obole (quart d’un as, note).
[5.26 L’as valait à peu près un sou de notre monnaie.]
27 Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras point d’adultère.
[5.27 Voir Exode, 20, 14.]
28 Mais Moi Je vous dis que quiconque aura regardé une femme pour la convoiter, a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur.
29 Si ton œil droit te scandalise, arrache-le, et jette-le loin de toi ; car il vaut mieux pour toi qu’un de tes membres périsse, que si tout ton corps était jeté dans la géhenne.
[5.29-30 La géhenne, voir Matthieu, note 5.22.] [5.29 Voir Marc, 9, 46 ; Matthieu, 18, 9.]
30 Et si ta main droite te scandalise, coupe-la, et jette-la loin de toi ; car il vaut mieux pour toi qu’un de tes membres périsse, que si tout ton corps allait dans la géhenne.
31 Il a été dit encore : Que quiconque renverra sa femme lui donne un acte de répudiation.
[5.31 Voir Deutéronome, 24, 1 ; Matthieu, 19, 7.]
32 Mais Moi Je vous dis que quiconque renverra sa femme, si ce n’est en cas d’infidélité, la fait devenir adultère ; et celui qui épouse une femme renvoyée commet un adultère.
[5.32 Voir Marc, 10, 11 ; Luc, 16, 18 ; 1 Corinthiens, 7, 10. — Le Sauveur permet à un mari, en cas d’adultère, de se séparer de sa femme, mais non pas d’en épouser une autre du vivant de sa première.]
33 Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne te parjureras pas, mais tu t’acquitteras envers le Seigneur de tes serments.
[5.33 Voir Exode, 20, 7 ; Lévitique, 19, 12 ; Deutéronome, 5, 11 ; Jacques, 5, 12. — Il n’est pas même permis de jurer avec vérité, sans une véritable nécessité.]
34 Mais Moi Je vous dis de ne pas jurer du tout : ni par le Ciel, parce que c’est le trône de Dieu ;
35 ni par la terre, parce qu’elle est l’escabeau de Ses pieds ; ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand Roi.
36 Tu ne jureras pas non plus par ta tête, parce que tu ne peux rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir.
37 Mais que votre langage soit : Oui, oui ; Non, non ; car ce qu’on y ajoute vient du mal.
[5.37 Voir Jacques, 5, 12.]
38 Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil, et dent pour dent.
[5.38 Voir Exode, 21, 24 ; Lévitique, 24, 20 ; Deutéronome, 19, 21.]
39 Mais Moi Je vous dis de ne point résister au méchant ; mais si quelqu’un t’a frappé sur ta joue droite, présente-lui encore l’autre.
[5.39-42 Et moi, etc. Jésus-Christ veut nous montrer ici que c’est pour nous un véritable devoir de ne rechercher, ni même de désirer la vengeance, et d’être disposés intérieurement à renoncer à ce qui nous est dû toutes les fois que la charité et la gloire de Dieu le demandent. Pour l’exécution à la lettre de ses divines paroles, c’est un simple conseil de perfection propre à nous faire acquérir plus de mérite aux yeux de Dieu.] [5.39 Voir Luc, 6, 29.]
40 Et si quelqu’un veut t’appeler en jugement pour te prendre ta tunique, abandonne-lui encore ton manteau.
[5.40 Voir 1 Corinthiens, 6, 7. — Ta tunique, chitôn. C’est le vêtement de dessous qu’on avait coutume de porter sur la peau. — Ton manteau, imation. Vêtement qu’on mettait par-dessus la tunique.]
41 Et si quelqu’un veut te contraindre de faire mille pas, va avec lui pendant deux autres mille.
42 Donne à celui qui te demande, et si quelqu’un veut emprunter de toi ne te détourne pas.
[5.42 Voir Deutéronome, 15, 8.]
43 Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi.
[5.43 Voir Lévitique, 19, 18.]
44 Mais Moi Je vous dis : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous persécutent et qui vous calomnient ;
[5.44 Voir Luc, 6, 27 ; Romains, 12, 20  Luc, 23, 34 ; Actes des Apôtres, 7, 59.]
45 afin que vous soyez les enfants de votre Père qui est dans les Cieux, qui fait lever Son soleil sur les bons et sur les méchants, et qui fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.
46 Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains ne le font-ils pas aussi ?
[5.46 Les publicains dont parle ici l’Evangile étaient des commis qui recueillaient les impôts, et qui, à plus d’un titre, étaient regardés comme des gens vils et méprisables.]
47 Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens ne le font-ils pas aussi ?
48 Soyez donc parfaits, vous, comme votre Père céleste est parfait.

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