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1 Samuel 18.2
Vigouroux


1 Lorsque David achevait de parler à Saül, l’âme de Jonathas s’attacha étroitement à celle de David, et il l’aima comme lui-même.
[18.1 Le mot âme, comme nous l’avons déjà remarqué, se prend souvent, dans l’Ecriture, pour personne, individu.]
2 Saül, depuis ce jour-là, voulut toujours avoir David auprès de lui, et il ne lui permit plus de retourner dans la maison de son père.
3 (Or) David et Jonathas firent aussi alliance ensemble ; car Jonathas l’aimait comme lui-même.
4 C’est pourquoi il se dépouilla de la tunique dont il était revêtu, et la donna à David avec le reste de ses vêtements, jusqu’à son épée, son arc, et son baudrier.

Jalousie et hostilité de Saül envers David

5 David allait partout où Saül l’envoyait, et il se conduisait avec beaucoup de prudence ; et Saül lui donna le commandement sur des gens de guerre. Il était très aimé du peuple, et surtout des officiers (serviteurs) de Saül.
6 Or, quand David revint après avoir tué le Philistin, les femmes sortirent de toutes les villes d’Israël au-devant du roi Saül, en chantant et en dansant, au son des joyeux tambourins (tambours de réjouissance) et des fifres (sistres, note).
[18.6 Sistres, instruments de musique très communs dans l’antique Egypte, consistant dans des anneaux de métal passés dans des cordes métalliques et qu’on agite en cadence.]
7 Et les femmes chantaient et jouaient en disant : Saül en a tué mille, et David dix mille.
[18.7 Voir 1 Rois, 21, 11 ; Ecclésiastique, 47, 7.]
8 (Mais) Saül s’irrita vivement et cette parole déplut à ses yeux. Ils (Elles) ont donné, dit-il, dix mille hommes à David, et à moi mille ; que lui reste-t-il après cela que d’être roi ?
9 (Ainsi,) Depuis ce jour-là, Saül ne regarda jamais David de bon œil.
10 Le lendemain, l’esprit malin envoyé de Dieu se saisit de Saül, qui eut des transports (qui prophétisait) au milieu de sa maison. Et David jouait de la harpe devant lui, comme il avait coutume de faire. Or Saül, ayant sa lance à la main,
[18.10 Il prophétisait ; c’est-à-dire qu’agité par l’esprit malin, il contrefaisait les prophètes, en parlant avec un certain enthousiasme.]
11 la poussa contre David, dans le dessein de le percer d’outre en outre avec la muraille ; mais David se détourna, et évita le coup par deux fois.
12 Or Saül se mit à redouter David, voyant que le Seigneur était avec David, et qu’il s’était retiré de lui.
13 C’est pourquoi il l’éloigna d’auprès de sa personne, et lui donna le commandement (le fit tribun) de mille hommes. Ainsi David sortait et rentrait à la tête du peuple.
[18.13 Tribun. Voir Exode, 18, 21. ― Il sortait, etc., c’est-à-dire qu’il menait le peuple à la guerre et le ramenait.]
14 Et David se conduisait dans tous ses actes avec une grande prudence, et le Seigneur était avec lui.
15 Saül voyant donc qu’il était extraordinairement prudent, commença à s’en défier.
16 Mais tout Israël et tout Juda aimait David, parce qu’il sortait et rentrait à leur tête.
17 Alors Saül dit à David : Voici Mérob, ma fille aînée ; je te la donnerai en mariage ; (seulement) sois (seulement) courageux, et combats les guerres du Seigneur. En même temps il disait en lui-même : Je ne veux point le tuer de ma main, mais je veux qu’il meure par la main des Philistins.
18 David répondit à Saül : Qui suis-je ? et qu’est ma vie ? et quelle est dans Israël la famille de mon père, pour que je devienne gendre du roi ?
19 Mais lorsque le temps fut venu où Mérob, fille de Saül, devait être donnée à David, elle fut donnée en mariage à Hadriel le Molathite.
20 Or (Mais) Michol, la seconde fille de Saül, avait de l’affection pour David ; on l’apprit à Saül, qui s’en réjouit.
21 Et il dit : Je donnerai celle-ci à David, afin qu’elle soit la cause de sa ruine, et qu’il tombe entre les mains des Philistins. C’est pourquoi il lui dit : Tu seras aujourd’hui mon gendre, à deux conditions.
22 Et Saül donna cet ordre à ses serviteurs : Parlez à David comme de vous-mêmes, et dites-lui : Voici que tu plais au roi, et que tous ses officiers t’aiment. Sois donc maintenant gendre du roi.
23 Les officiers de Saül dirent toutes ces choses à David. Et David leur répondit : Croyez-vous que ce soit peu de choses que d’être gendre du roi ? Pour moi je suis pauvre et sans biens (nulle considération).
24 Les serviteurs de Saül lui rapportèrent cela et lui dirent : David nous a fait cette réponse.
25 Mais Saül leur dit : Voici ce que vous direz à David : Le roi n’a pas besoin de douaire pour sa fille ; il ne te demande que cent prépuces de Philistins, afin que le roi soit vengé de ses ennemis. Mais le dessein de Saül était de faire tomber David entre les mains des Philistins.
[18.25 Qui n’a pas besoin de douaire. Chez les Hébreux, c’était le mari qui donnait la dot à sa femme.]
26 Les serviteurs de Saül ayant rapporté à David ce que Saül leur avait dit, il agréa (à ?) la proposition qu’ils lui firent, pour devenir gendre du roi.
27 Peu de jours après il marcha avec les hommes qu’il commandait ; et ayant tué deux cents Philistins, il en apporta et en compta les prépuces au roi, afin de devenir son gendre. Saül lui donna donc en mariage sa fille Michol.
28 Et il comprit clairement que le Seigneur était avec David. Quant à Michol sa fille, elle avait beaucoup d’affection pour David.
29 Saül commença donc à le craindre de plus en plus, et son aversion pour lui croissait tous les jours.
30 Or les princes des Philistins se mirent encore en campagne. Et dès qu’ils parurent, David fit paraître plus de sagesse que tous les officiers (serviteurs) de Saül ; de sorte que son nom devint très célèbre. [18.30 Sortirent, hébraïsme, pour : se mirent en campagne.]

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