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L’acquisition de la sagesse
1 Écoutez, mes fils, l’instruction (la discipline) de votre père, et soyez attentifs pour connaître la prudence. [4.1 et suivants. Ecoutez, mes fils. Commencement de la seconde subdivision de la première partie. Elle comprend les chapitres 4 et 5 jusqu’au chapitre 6, verset 19 et revient sur des points particuliers de l’exhortation contenue dans la première subdivision. ― Salomon reproduit ici les instructions qu’il avait reçues dans sa jeunesse de David, son père. Il rappelle souvent qu’il ne donne pas ses enseignements comme les siens propres, mais comme ceux de l’expérience des vieillards et de ses aïeux.] [4.1 La discipline. Voir Proverbes, 1, 2.] 2 Je vous ferai un excellent don ; n’abandonnez pas ma loi. 3 Car moi aussi, j’ai été le fils d’un père, le tendre enfant, et comme le (un) fils unique de(vant) ma mère. [4.3 Chéri (tenellus) ; le grec porte obéissant, docile. ― Comme ; particule qui se sous-entend très souvent dans le style biblique, et qui est évidemment sous-entendue ici, puisque Salomon eut trois frères (voir 1 Paralipomènes, 3, 5) ; à moins qu’on ne prenne fils unique dans le sens de fils chéri, le bien-aimé, comme l’ont fait les Septante. On sait, d’ailleurs, que les écrivains grecs et latins désignaient quelquefois par bien-aimés les fils uniques ou premiers-nés.] 4 Et il m’instruisait, et disait : Que ton cœur reçoive mes paroles ; garde mes préceptes, et tu vivras. 5 Acquiers la sagesse, acquiers la prudence. N’oublie pas les paroles de ma bouche, et ne t’en détourne pas. 6 N’abandonne pas la sagesse, et elle te gardera ; aime-la, et elle te conservera. 7 Le commencement de la sagesse, c’est : Acquiers la sagesse, (et) au prix de tous tes biens, acquiers la prudence. [4.7 Un principe de sagesse, etc. ; c’est-à-dire c’est déjà être sage, que de chercher la sagesse, que de travailler pour l’obtenir. ― Par tout ce que tu possèdes ; c’est-à-dire emploie, si c’est nécessaire, tout ce que tu possèdes pour acquérir la prudence.] 8 Saisis-la (de force), et elle t’exaltera ; elle sera ta gloire, lorsque tu l’auras embrassée. 9 Elle mettra sur ta tête un (des) accroissement(s) de grâces, et elle te couvrira d’une (glorieuse) couronne éclatante. 10 Écoute, mon fils, et reçois mes paroles, afin que les années de ta vie se multiplient. 11 Je te montrerai la voie de la sagesse ; je te conduirai par les sentiers de l’équité. 12 Lorsque tu y seras entré, tes pas ne seront pas gênés, et si tu cours, rien ne te fera tomber (tu ne trouveras pas de pierre d’achoppement). [4.12 La vie de l’homme est souvent comparée dans l’Ecriture à une marche ou à un voyage, parce que nous n’avons pas ici de demeure permanente et que notre véritable patrie est ailleurs, voir Genèse, 47, 9 ; Psaumes, 39, 14-15. Les pas resserrés indiquent les embarras qui surviennent à l’homme dans le cours de la vie. La course est la prompte exécution de ce que nous avons à faire pour remplir le but de la vie ; la pierre d’achoppement ou la chute est l’issue malheureuse d’une affaire, l’échec d’un plan ou d’une entreprise. Celui qui possède la sagesse n’a pas de difficultés dans l’exécution de ses plans, il peut les mener promptement à bonne fin, sans courir aucun danger de manquer son but.] 13 (Re)Tiens-toi à la discipline, ne la quitte pas ; garde-la, parce qu’elle est ta vie. 14 Ne mets pas tes délices dans les sentiers des impies, et que la voie des méchants ne te plaise pas. 15 Fuis-la, n’y passe pas ; détourne-t’en, et quitte-la. 16 Car ils ne dorment pas s’ils n’ont fait du mal, et le sommeil leur est ravi, s’ils n’ont fait tomber quelqu’un dans leurs pièges. [4.16 Le sommeil, etc. ; les méchants ne prennent pas de sommeil, ils ne se livrent pas au sommeil.] 17 Ils mangent le pain de l’impiété, et ils boivent le vin de l’iniquité. 18 Mais le sentier des justes s’avance comme une lumière brillante (éclatante) et qui croît jusqu’au jour parfait. [4.18 S’avance et croît en éclat jusqu’au plein midi. Notre-Seigneur a souvent comparé aussi la vie du juste à la lumière et celle du pécheur aux ténèbres, voir Jean, 11, 9-10, etc.] 19 La voie des impies est ténébreuse ; ils ne savent où ils tomberont (se précipitent). 20 Mon fils, écoute mes discours, et prête l’oreille à mes paroles. 21 Qu’elles ne s’éloignent pas de tes yeux ; conserve-les au milieu de ton cœur ; 22 car elles sont la vie de ceux qui les trouvent, et la santé de toute chair. [4.22 Toute chair, dans le langage de l’Ecriture, signifie tous les hommes.] 23 Mets tout le soin possible à garder ton cœur, car il est la source de la vie. 24 Écarte de toi la bouche maligne (perverse), et que les lèvres médisantes soient (bien) loin de toi. 25 Que tes yeux regardent droit devant toi (voient ce qui est droit), et que tes paupières précèdent tes pas. [4.25 Que tes yeux, etc. ; c’est-à-dire regarde droit devant toi, sans porter inconsidérément tes yeux de côté et d’autre. ― Que tes paupières, etc. ; c’est la même pensée que la précédente, mais exprimée en des termes différents.] 26 Fais à tes pieds un (droit) sentier, et toutes tes voies seront affermies. 27 Ne te détourne ni à droite ni à gauche, retire ton pied du mal ; car le Seigneur connaît les voies qui sont à droite, mais ce sont les voies perverses qui sont à gauche, lui-même il redressera ta course, et il te conduira en paix sur ton chemin.[4.27 Ici finit l’exhortation du père à ses fils.]