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Job 37
Grande Bible de Tours


1 C’est pour cela que mon cœur est saisi d’effroi, et qu’il sort comme de lui-même.
2 Écoutez les éclats de sa voix terrible* et le tonnerre qui sort de sa bouche.
L’Écriture nomme le tonnerre la voix de Dieu ; c’est une manière de parler, et une figure poétique.
3 Il considère ce qui se passe sous l’étendue des cieux, et sa lumière brille jusqu’aux extrémités de la terre*.
Le tonnerre est précédé par la lumière des éclairs, qui, comme dit l’Évangile, sortent de l’orient, et paraissent tout d’un coup jusqu’à l’occident. (S. Matth., XXIV, 27.)
4 Un grand bruit retentira ensuite : il tonnera par la voix de sa grandeur, et après avoir entendu sa voix, on ne pourra la comprendre.
5 Dieu se rendra admirable par la voix de son tonnerre. C’est lui qui fait des choses grandes et impénétrables ;
6 Qui commande à la neige de descendre sur la terre ; qui fait tomber les pluies de l’hiver et les eaux impétueuses des grands orages ;
7 Qui met comme un sceau sur la main des hommes, afin qu’ils reconnaissent chacun leurs œuvres.
8 La bête sauvage se retirera dans sa tanière, et elle vivra dans son antre.
9 La tempête sortira des lieux les plus cachés, et le froid, des vents d’aquilon.
10 Au souffle de Dieu la glace se forme, et les eaux se répandent de nouveau avec abondance.
11 Le froment désire les nuées, et les nuées répandent leur lumière*.
Les nuées se fondant sur la terre, découvrent ensuite la lumière du soleil.
12 Elles éclairent ainsi de toutes parts la face de la terre, partout où les conduit la volonté de Celui qui les gouverne, et selon les ordres qu’elles ont reçus de lui,
13 Ou dans une tribu, ou dans toute la terre, quel que soit le lieu où il les envoie répandre sa miséricorde.
14 Écoutez ceci, Job ; arrêtez-vous et considérez les merveilles de Dieu.
15 Savez-vous quand Dieu a commandé aux pluies de faire paraître la lumière de ses nuées* ?
L’arc-en-ciel.
16 Connaissez-vous les grandes routes de ses nuées et la science parfaite de Celui qui les conduit ?
17 Vos vêtements ne sont-ils pas échauffés lorsque le vent du midi souffle sur la terre ?
18 Peut-être avez-vous formé avec lui les cieux, qui sont aussi solides que s’ils étaient d’airain ?
19 Apprenez-nous ce que nous lui dirons ; car, pour nous autres, nous sommes enveloppés de ténèbres.
20 Qui pourra lui rendre raison des choses que je viens de dire ? Si quelque homme entreprend d’en parler, il sera comme écrasé par le sujet.
21 Maintenant ils ne voient point la lumière ; tout à coup l’air s’épaissit en nuées ; mais un vent qui passe les dissipera*.
Ici-bas nous n’avons pas la vraie science : nous voyons tout comme à travers des nuages ; mais un jour Dieu les dissipera.
22 L’or* vient du côté de l’aquilon, et la louange que l’on donne à Dieu doit être accompagnée de tremblement.
L’or, c’est-à-dire la sérénité du ciel. Le vent du nord dissipe les nuages que le vent du midi a amoncelés. De même, quand les nuages de notre esprit seront dissipés, nous verrons la vraie lumière, et nous chanterons les louanges de Dieu avec un saint tremblement.
23 Nous ne pouvons le comprendre ; il est grand par sa puissance, par son jugement et par sa justice ; il est ineffable.
24 C’est pourquoi les hommes savants le craindront, et nul de ceux qui se croient sages n’osera envisager sa grandeur.

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