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Romains 3.25
Parole Vivante


1 S’il en est ainsi, peut-être te demandes-tu : Quel avantage y a-t-il à faire partie du peuple élu ? Quelle prérogative reste-t-il aux Juifs ? Le signe d’appartenance à ce peuple a-t-il encore un sens ?

2 Oui, les privilèges des Juifs sont considérables à tous égards. Tout d’abord, c’est à eux que Dieu a confié sa révélation et ses promesses.
3 Auraient-elles perdu leur valeur parce que quelques-uns n’y ont pas cru ? Certes, il y a parmi eux beaucoup d’infidélité, mais si des hommes ont failli à leur promesse, leur parjure obligerait-il Dieu à manquer aux siennes ? L’infidélité de l’homme annulerait-elle la fidélité de Dieu ?
4 Jamais de la vie ! Même si tout homme était menteur, Dieu resterait véridique et fidèle, car il est écrit (dans les Psaumes) :
Tu seras toujours reconnu juste dans tes paroles :
si l’on conteste avec toi, le droit sera de ton côté,
si l’on te met en jugement, ta cause triomphe.

5 Mais alors, argumenteront certains, notre injustice a d’heureuses conséquences, puisque, par elle, la justice de Dieu est mise en relief : mon infidélité est la toile de fond sombre sur laquelle la fidélité divine apparaît en pleine lumière. Dans ce cas, Dieu est-il encore juste lorsqu’il déchaîne sa colère contre nous, alors que nous servons, au fond, ses intérêts ?
Bien entendu, je parle là de façon absurde, comme le font souvent les hommes.

6 Dieu injuste ? Cela se pourrait-il ? Comment un tel Dieu serait-il le juge universel ? Comment pourrait-il vous ménager, vous Juifs, et juger le reste de l’humanité ?

7 Oui, direz-vous encore, mais si la vérité de Dieu est mise en relief par mon mensonge, ma déloyauté rehausse donc la gloire de Dieu (par contraste), il tire un supplément d’honneur de mon manque de foi ; de quel droit serais-je alors traduit en jugement comme pécheur ?

8 Et pourquoi, pendant que vous y êtes, ne pas dire : « Faisons le mal pour qu’il en sorte du bien » ? C’est bien là ce que nos calomniateurs nous accusent d’enseigner. De tels arguments portent leur propre condamnation et ceux qui parlent ainsi n’échapperont pas à la justice divine.
9 Que faut-il donc conclure ? Nous, les Juifs, sommes-nous meilleurs que les autres ? Avons-nous encore quelque supériorité ? Nullement. Nous avons, en effet, démontré que tous les hommes, tant Juifs que non-Juifs, vivent sous l’emprise du péché.
10 L’Écriture le dit :
Il n’y a pas de juste, pas même un seul.

11 Pas d’homme sensé, capable de comprendre,
pas un qui cherche sérieusement Dieu.

12 Tous ensemble ils se sont fourvoyés et corrompus,
ils sont devenus inutilisables pour Dieu.
Aucun ne fait le bien, pas même un seul.

13 Ce qu’ils disent fait penser aux relents d’un sépulcre ouvert.
Leur langue sème la tromperie, elle est chargée de mensonges.
Ce que profèrent leurs lèvres est aussi dangereux
que du venin d’aspic.

14 Leur bouche est pleine de malédictions et d’amertume :
on n’y trouve que jurons et paroles amères.

15 Leurs pieds sont agiles quand il s’agit de répandre du sang.

16 La désolation et le malheur jalonnent leur route ;
derrière eux, ils laissent la misère et le trouble.

17 Ils ne connaissent pas le chemin qui mène à la paix.

18 Respecter Dieu ? Cela ne leur vient pas à l’idée.
Révérer Dieu n’a pas de sens à leurs yeux.
Aucun d’eux ne prend Dieu au sérieux.

19 Voilà ce qui est écrit, et nous savons que l’Écriture dit vrai et qu’elle s’adresse en premier lieu à ceux qui sont sous le régime de la loi (c’est-à-dire aux Juifs). Chacun a donc la bouche fermée : tous les hommes auront des comptes à rendre à la justice divine, le monde entier sera convaincu de culpabilité devant Dieu.
20 En effet, (comme le dit encore l’Écriture) : « Aucun homme ne sera déclaré juste devant Dieu » par son observance de la loi. Aucun mortel ne sera, par conséquent, acquitté en accomplissant les œuvres prescrites par la loi. La loi se borne à faire pleinement connaître le péché. Son vrai rôle est de nous en rendre conscients.

Déclarés justes par la foi en Christ

21 Mais maintenant, il nous a été dévoilé comment être en règle avec Dieu sans avoir accompli ce que la loi commande. Dans le temps présent, nous a été révélée une manière d’être déclaré juste, indépendamment des œuvres légales. Dieu nous attribue cette qualité de juste à titre gracieux. Les écrits de l’Ancienne Alliance (la loi et les prophètes) ont bien parlé de cette manière d’être juste,
22 mais elle devient réalité par la foi en Jésus-Christ et elle est accessible à tous ceux qui la saisissent par un acte de foi personnel.
Car il n’y a aucune différence entre les hommes :
23 tous, sans distinction, ont péché et ont perdu la beauté glorieuse dont Dieu avait revêtu l’homme. Tous ont manqué le but qu’il leur avait assigné dans son plan. Personne ne saurait prétendre être approuvé de Dieu, ni accéder à sa glorieuse présence.
24 C’est pourquoi Dieu offre à tous un don. Tous peuvent, à présent, être justifiés, c’est-à-dire déclarés justes aux yeux de Dieu, par pure grâce. Ils reçoivent cette faveur comme un cadeau immérité de la générosité divine. Et cela est possible parce que Jésus-Christ a accompli tout ce qu’il fallait pour nous libérer, parce qu’il s’est donné lui-même en rançon pour nous.
25 Dieu l’a destiné d’avance à prendre sur lui la punition que méritaient nos péchés. En mourant sur sa croix sanglante, Jésus était la victime offerte pour nous en sacrifice qui nous purifie et nous rend la faveur divine. Tous ceux qui croient que Jésus est mort pour eux, qui placent leur confiance dans le sang qu’il a versé (pour leur salut), ont accès à cette grâce.
Dieu a voulu montrer de cette manière quelle était sa justice. En effet, autrefois, il a supporté le péché, il n’a pas puni (de mort) les pécheurs dans les temps anciens,

26 les temps de sa patience, parce qu’il prévoyait le jour où il ferait éclater sa justice. Dans le temps présent, il a donc apporté la preuve de son équité. D’une part, il a voulu rester lui-même juste (en condamnant publiquement le péché en Jésus), et d’autre part, il a désiré justifier tous ceux qui placent leur confiance en Jésus, tous ceux qui ont foi en lui.

27 Reste-t-il, dans ces conditions, une raison de se vanter ? Aucune ! Et comment toute possibilité de s’enorgueillir a-t-elle disparu ? Par le régime de la loi qui exige de l’homme des efforts et des œuvres ? Certes non ! Seul le régime de la foi exclut toute velléité de gloriole humaine, parce que nous accédons à la vie nouvelle, non par nos mérites, mais uniquement en nous appuyant sur ce que le Christ a accompli pour nous !
28 Voilà donc ce que nous affirmons : l’homme retrouve sa vraie position vis-à-vis de Dieu, il est déclaré juste, non pas en accomplissant les œuvres qu’exige la loi, mais en plaçant sa confiance en Dieu et en acceptant ce qu’il lui offre.

29 Je vous le demande : Dieu ne serait-il que le Dieu des Juifs ? Les sauverait-il eux seuls, à l’exclusion des autres hommes ?
30 Non, il n’y a qu’un seul Dieu qui est le Dieu de tous les hommes, Juifs et non-Juifs. Il accepte et justifie les Juifs qui croient ; il accepte aussi et justifie par la foi des gens de tous les peuples.

31 La foi abolit-elle la loi ? Ou bien utilisons-nous la foi pour ôter sa valeur à l’Ancien Testament ? Au contraire ! Nous confirmons la loi et nous lui rendons son vrai sens.

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