Proverbes 18.10
Grande Bible de Tours

¹ Celui qui veut quitter son ami en cherche les occasions ; il sera couvert d’opprobre en tout temps.
² L’insensé ne reçoit point les paroles de la prudence, si vous ne lui parlez pas selon ce qu’il a dans le cœur.
³ Quand l’impie est descendu dans les profondeurs du mal, il méprise ; mais l’ignominie et l’opprobre le suivent.
⁴ Les paroles sortent de la bouche de l’homme juste comme une eau profonde, et la source de la sagesse est comme un torrent qui déborde.
⁵ Il n’est pas bon d’avoir égard à la qualité d’un homme impie pour se détourner de la vérité dans le jugement.
⁶ Les lèvres de l’insensé se mêlent dans les disputes, et sa bouche provoque les querelles.
⁷ La bouche de l’insensé le brise lui-même, et ses lèvres sont la ruine de son âme.
⁸ Les paroles de l’homme double paraissent innocentes ; mais elles pénètrent jusqu’au fond des entrailles.
La crainte abat le paresseux ; les âmes des efféminés languiront de faim.
⁹ Celui qui est mou et lâche dans son travail est frère de celui qui détruit ce qu’il fait.
¹⁰ Le nom du Seigneur est une tour très-forte ; le juste y a son refuge, et il en habitera les hauteurs.
¹¹ Les richesses du riche sont comme une ville qui le fortifie, et comme une épaisse muraille dont il est environné.
¹² Le cœur de l’homme s’enorgueillit avant d’être brisé, et il est humilié avant d’être élevé en gloire^*.
L’humiliation est la peine de l’orgueil ; et la gloire, la récompense de la modestie et de l’humilité.
¹³ Celui qui répond avant d’écouter, fait voir qu’il est insensé et digne de confusion.
¹⁴ L’esprit de l’homme soutient sa faiblesse ; mais qui pourra soutenir un esprit prompt à se mettre en colère ?
¹⁵ Le cœur prudent possédera la science ; l’oreille des sages cherche la doctrine.
¹⁶ Les présents de l’homme élargissent sa voie, et lui font faire place devant les princes.
¹⁷ Le juste s’accuse lui-même le premier ; vient ensuite son ami, qui sonde le fond de son cœur.
¹⁸ Le sort apaise les différends, et il est l’arbitre même entre les puissants.
¹⁹ Le frère aidé par son frère est comme une ville forte, et leurs jugements sont comme les barres d’airain aux portes des villes.
²⁰ Les entrailles de l’homme seront nourries du fruit de sa bouche, et il sera rassasié de ce que ses lèvres auront produit^*.
Il lui arrivera du bien ou du mal, selon qu’il aura bien ou mal parlé.
²¹ La mort et la vie sont au pouvoir de la langue ; ceux qui l’aiment^* mangeront de ses fruits.
Ceux qui aiment à parler.
²² Celui qui a trouvé une femme vertueuse a trouvé un grand bien, et il recevra du Seigneur une source de joie.
Celui qui chasse une femme vertueuse rejette un grand bien ; mais celui qui retient une adultère est insensé et impie.
²³ Le pauvre parlera avec prière, et le riche répondra durement.
²⁴ L’homme dont la société est agréable sera plus aimé qu’un frère.