Galates 4.7
Grande Bible de Tours

¹ Je dis de plus : Tant que l’héritier est encore enfant, il ne diffère en rien du serviteur, quoiqu’il soit le maître de tout ;
² Mais il est sous la puissance des tuteurs et des curateurs jusqu’au temps marqué par son père.
³ Ainsi, quand nous étions enfants, nous étions assujettis aux premiers éléments enseignés au monde^*.
Saint Paul nomme ainsi la loi de Moïse, laquelle a été comme les premiers éléments, l’alphabet de la religion de Jésus-Christ.
⁴ Mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, formé d’une femme, et soumis à la loi,
⁵ Pour racheter ceux qui étaient sous la loi, afin que nous devinssions ses enfants adoptifs.
⁶ Et parce que vous êtes ses enfants, Dieu a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de son Fils, qui crie : Mon Père, mon Père.
⁷ Aucun de vous n’est donc plus serviteur, mais enfant. S’il est enfant, il est aussi héritier de Dieu par Jésus-Christ.

L’inquiétude de Paul pour les Galates

⁸ Autrefois, lorsque vous ne connaissiez pas Dieu, vous étiez assujetti à ceux qui ne sont point dieux en réalité.
⁹ Mais à présent que vous connaissez Dieu, ou plutôt que vous êtes connus de lui, comment vous tournez-vous vers ces observances défectueuses et impuissantes, auxquelles vous voulez de nouveau vous assujettir ?
¹⁰ Vous observez les jours et les mois, les saisons et les années.
¹¹ Je crains pour vous d’avoir peut-être travaillé en vain parmi vous.
¹² Soyez comme moi, puisque je suis moi-même comme vous^*, je vous en prie, mes frères : vous ne m’avez offensé en rien.
Ne soyez pas plus que moi asservis aux cérémonies de la loi judaïque.
¹³ Vous savez que je vous ai autrefois annoncé l’Évangile parmi les persécutions et les afflictions de la chair,
¹⁴ Et que vous ne m’avez point méprisé, ni rejeté à cause de ces épreuves que je souffrais en ma chair ; mais vous m’avez reçu comme un ange de Dieu, comme Jésus-Christ même.
¹⁵ Où est donc votre bonheur d’autrefois ? car je puis vous rendre ce témoignage, que vous étiez prêts alors, s’il eût été possible, à vous arracher les yeux pour me les donner.
¹⁶ Suis-je donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité ?
¹⁷ Ils vous montrent^* un attachement qui n’est pas bon, car ils veulent vous séparer de nous, afin que vous vous attachiez à eux.
Les faux docteurs.
¹⁸ Attachez-vous au bien pour le bien, en tout temps, et non pas seulement quand je suis présent parmi vous.
¹⁹ Mes petits enfants, que j’enfante de nouveau, jusqu’à ce que Jésus-Christ soit formé en vous,
²⁰ Je voudrais maintenant être avec vous et changer mon langage ; car je suis en peine comment je dois vous parler.

Les deux descendances d’Abraham

²¹ Dites-moi, je vous prie, vous qui voulez être sous la loi, n’avez-vous pas lu la loi ?
²² Car il est écrit qu’Abraham eut deux fils, l’un de l’esclave, l’autre de celle qui était libre.
²³ Mais celui qui vint de l’esclave naquit selon la chair, et celui qui naquit de celle qui était libre naquit en vertu de la promesse.
²⁴ Tout ceci renferme une allégorie. Ce sont là, en effet, deux alliances : l’une, établie sur le mont Sina, et qui engendre pour la servitude, est figurée par Agar ;
²⁵ Car Sina est une montagne d’Arabie, représentant la Jérusalem d’ici-bas, qui est esclave avec ses enfants ;
²⁶ Au lieu que la Jérusalem d’en haut est libre ; et c’est elle qui est notre mère.
²⁷ Car il est écrit : Réjouissez-vous, stérile, qui n’enfantiez point ; éclatez en cris d’allégresse, vous qui n’étiez point mère, parce que celle qui était délaissée a plus d’enfants que celle qui a un époux.
²⁸ Nous sommes donc, mes frères, les enfants de la promesse, figurés par Isaac.
²⁹ Et comme alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’esprit, il en est de même encore aujourd’hui.
³⁰ Mais que dit l’Écriture ? Chassez l’esclave et son fils ; car le fils de l’esclave ne sera point héritier avec le fils de celle qui est libre.
³¹ Or, mes frères, nous ne sommes point les enfants de l’esclave, mais de celle qui est libre, et c’est cette liberté que Jésus-Christ nous a rendue.