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1 La vie de l’homme sur la terre est celle du soldat, et ses jours sont comme les jours d’un mercenaire. 2 Comme un esclave soupire après l’ombre, et comme un mercenaire attend la fin de son travail 3 ainsi je n’ai eu que des mois vides, et je ne compte que des nuits douloureuses (laborieuses). [7.3 Des mois vides de repos et de consolation.] 4 Si je m’endors, je dis : Quand me lèverai-je ? et j’attends de nouveau le soir, et je suis rempli de douleurs jusqu’à la nuit (aux ténèbres). [7.4 Jusqu’aux ténèbres ; c’est-à-dire jusqu’à la nuit.] 5 Ma chair est couverte de pourriture et d’une sale poussière ; ma peau est toute sèche et retirée (contractée). [7.5 D’une sale poussière ; littéralement et par hébraïsme, de saletés de poussière.] 6 Mes jours ont passé plus vite que la toile n’est coupée par le tisserand, et ils se sont consumés sans aucune espérance. 7 Souvenez-vous que ma vie n’est qu’un souffle, et que mes yeux ne verront plus (reviendra pas pour voir) le bonheur. 8 Le regard de l’homme ne m’apercevra plus. Vos yeux s(er)ont sur moi, et je ne pourrai subsister. 9 Comme une nuée se dissipe et passe, ainsi celui qui descend au séjour des morts (dans les enfers) ne remontera plus. [7.9 Les enfers. Voir, pour la vraie signification de ce mot, Genèse, 37, 35.] 10 Il ne reviendra plus dans sa maison, et le lieu où il était ne le reconnaîtra plus. [7.10 Son lieu ; c’est-à-dire le lieu où il était auparavant, son habitation, sa demeure.] 11 C’est pourquoi je ne retiendrai pas ma langue (bouche) ; je parlerai dans l’affliction (la tribulation) de mon esprit, je m’entretiendrai dans l’amertume de mon âme. 12 Suis-je une mer, ou un monstre marin, pour que vous m’ayez renfermé dans une prison ? 13 Si je dis : Mon lit me consolera, et en m’entretenant avec moi-même je me reposerai sur ma couche 14 vous me tourmentez par des songes, et vous me troublez par d’horribles visions. 15 C’est pourquoi mon âme préfère une mort violente, et mes os appellent le trépas. [7.15 Mon âme a choisi ; c’est-à-dire je préférerais (Comparer à Job, 6, 7). ― Une destruction violente ; littéralement l’action de se pendre ; hébreu l’étranglement. Le sens du verset est donc : Tout mon être préférerait une mort violente et cruelle aux maux que je souffre.] 16 J’ai perdu tout espoir ; la vie m’échappe à jamais. Epargnez-moi, car mes jours ne sont que néant. 17 Qu’est-ce que l’homme (qu’un) pour que vous en fassiez tant de cas ? Et comment daignez-vous appliquer sur lui votre cœur ? [7.17 Pour que vous fassiez un si grand cas de lui ; en l’examinant, l’éprouvant et l’affligeant. ― Mettez-vous, etc., c’est-à-dire songez-vous à lui, vous occupez-vous de lui ?] 18 Vous le visitez le matin, et aussitôt vous l’éprouvez. 19 Jusques à quand ne m’épargnerez-vous pas, et ne me laisserez-vous pas même avaler ma salive ? 20 J’ai péché, que vous ferai-je, ô gardien des hommes ? Pourquoi m’avez-vous mis en butte à vos coups, et m’avez-vous rendu insupportable à moi-même ? [7.20 En parlant ainsi Job ne murmurait nullement contre Dieu, mais il déplorait seulement les suites funestes du péché originel.] 21 Pourquoi n’enlevez-vous pas mon péché, et ne me pardonnez-vous pas mon iniquité ? Je vais bientôt dormir dans la poussière, et quand vous me chercherez (dès) le matin, je ne serai plus.