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Famine annoncée par Élie
1 En ce temps-là, Elie de Thesbé (le Thesbite), qui était un des habitants de Galaad, dit à Achab : Vive (Il vit,) le Seigneur, le Dieu d’Israël, devant lequel je me tiens debout ! Pendant ces années(-ci) il ne tombera ni rosée ni pluie, si ce n’est sur les paroles de ma bouche. [17.1 Voir Ecclésiastique, 48, 1. ― Il vit, etc. Voir Juges, 8, 19. ― Pendant ces années-ci ; c’est-à-dire, pendant trois ans et demi, selon saint Luc (4, 25) et saint Jacques (5, 17). ― Le Thesbite, de Thesbé, sur une hauteur à l’ouest du lac Mérom. Il habitait dans le pays de Galaad, à l’est du Jourdain.] 2 Le Seigneur s’adressa ensuite à Elie, et lui dit : 3 Retire-toi d’ici ; va vers l’Orient, et cache-toi sur le bord du torrent de Carith, qui est en face du Jourdain. [17.3 Le torrent de Karith, d’après l’opinion commune, est l’ouadi Kelt actuel, qui débouche près de Jéricho et est profondément creusé entre deux montagnes sauvages, où abondent les corbeaux.] 4 Tu boiras là de l’eau du torrent ; et j’ai commandé aux corbeaux de te nourrir en ce lieu. 5 Elie partit donc selon l’ordre du Seigneur, et alla s’établir près du torrent de Carith, qui est en face du Jourdain. 6 (Et) Les corbeaux lui apportaient le matin du pain et de la chair, et le soir encore du pain et de la chair, et il buvait de l’eau du torrent. 7 (Mais) Quelque temps (jours) après le torrent se dessécha, car il n’avait point plu sur la terre ; 8 et alors le Seigneur parla à Elie en ces termes : 9 Va à Sarepta (, ville) des Sidoniens, et demeures-y ; car j’ai commandé à une femme veuve de t’y nourrir. [17.9 Sarephta ou Sarepta, ville phénicienne, port de la mer Méditerranée, entre Sidon et Tyr ; renommée pour ses vins.] 10 Elie se leva et s’en alla à Sarepta. Lorsqu’il fut venu à la porte de la ville, il aperçut une femme veuve qui ramassait du bois ; il l’appela et lui dit : Donne-moi un peu d’eau dans un vase afin que je boive. [17.10 Voir Luc, 4, 26. ― Le vase destiné à cet usage. A moins qu’ici, comme souvent ailleurs, l’article déterminatif ne soit mis pour le pronom possessif, et que le vrai sens ne soit ton vase.] 11 Tandis qu’elle allait lui en chercher, il lui cria derrière elle : Apporte-moi aussi, je te prie, une bouchée de pain dans ta main. 12 Elle lui répondit : Vive le Seigneur ton Dieu (vit !), je n’ai point de pain ; j’ai seulement dans un pot autant de farine qu’on en peut prendre avec trois doigts (qu’une main peut en contenir), et un peu d’huile dans un petit vase (le flacon). Je viens ramasser ici deux morceaux de bois pour aller apprêter à manger à moi et à mon fils, afin que nous mourions ensuite. [17.12 Et que nous mourions ensuite de faim, n’ayant plus rien à manger.] 13 Elie lui dit : Ne crains point, et fais comme tu as dit ; mais fais d’abord pour moi, de ce petit reste de farine, un petit pain cuit sous la cendre, et apporte-le-moi, et tu en feras après cela pour toi et pour ton fils. 14 Car voici ce que dit le Seigneur, Dieu d’Israël : La farine qui est dans ce pot (cruche de la farine) ne manquera point, et l’huile qui est dans ce petit vase (flacon de l’huile) ne diminuera pas, jusqu’au jour où le Seigneur doit faire tomber (donner) la pluie sur la terre. 15 Cette femme s’en alla donc, et fit ce qu’Elie lui avait dit. Et Elie mangea, et elle, et sa maison ; et depuis ce jour 16 la farine du pot (cruche de farine) ne manqua point, et l’huile du petit vase (l’huile du flacon) ne diminua pas, selon que le Seigneur l’avait prédit par (l’entremise d’) Elie. 17 (Or) Il arriva ensuite que le fils de cette femme mère de famille devint malade, et sa maladie fut si violente qu’il ne resta plus en lui de respiration. 18 Cette femme dit donc à Elie : Qu’y a-t-il de commun entre toi et moi, homme de Dieu ? es-tu venu chez moi pour renouveler la mémoire de mes péchés, et pour faire mourir mon fils ? 19 Elie lui dit : Donne-moi ton fils. Et l’ayant pris d’entre ses bras, il le porta dans la chambre où il demeurait, et il le mit sur son lit. 20 Il cria ensuite au Seigneur, et il lui dit : Seigneur mon Dieu, avez-vous aussi affligé cette veuve, qui a soin de me nourrir comme elle peut, jusqu’à faire mourir son fils ? 21 Après cela il s’étendit sur l’enfant par trois fois en se mesurant à son petit corps, et il cria au Seigneur et lui dit : Seigneur mon Dieu, faites, je vous prie, que l’âme de cet enfant rentre dans son corps. [17.21 Son corps ; littéralement ses entrailles ; hébreu son intérieur.] 22 Et le Seigneur exauça la voix d’Elie ; l’âme de l’enfant rentra en lui, et il recouvra la vie. 23 Et (Alors) Elie prit l’enfant, le descendit de sa chambre au bas de la maison, le mit entre les mains de sa mère et lui dit : Voici que (Vois,) ton fils est vivant. 24 (Et) La femme répondit à Elie : Je reconnais maintenant à cette action que tu es un homme de Dieu, et que la parole du Seigneur est véritable dans ta bouche.