/   /   /  Apocalypse 19:9     

Apocalypse 19.9
Grande Bible de Tours


Les noces de l’Agneau

Louanges et festin de noces

1 Après cela, j’entendis dans le ciel comme la voix d’une grande multitude, qui disait : Alleluia, salut, gloire et puissance à notre Dieu,
2 Parce que ses jugements sont véritables et justes, qu’il a fait justice de la grande prostituée qui a corrompu la terre par sa prostitution, et qu’il a vengé le sang de ses serviteurs, que ses mains ont répandu.
3 Et une seconde fois ils dirent : Alleluia. Et la fumée de son embrasement monte dans les siècles des siècles.
4 Et les vingt-quatre vieillards et les quatre animaux se prosternèrent et adorèrent Dieu, qui était assis sur le trône, disant : Amen. Alleluia.
5 Et il sortit du trône une voix qui disait : Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, et vous qui le craignez, petits et grands.
6 Et j’entendis comme la voix d’une grande multitude, comme la voix des grandes eaux ; et comme la voix d’un grand tonnerre, qui disaient : Alleluia ; parce qu’il a régné, le Seigneur notre Dieu, le Tout-Puissant.
7 Réjouissons-nous, tressaillons d’allégresse, et rendons-lui gloire ; parce que les noces de l’Agneau sont venues*, et que son épouse s’y est préparée.
Jésus-Christ a été figuré par l’agneau, et c’est le nom que lui donna saint Jean-Baptiste (S. Jean, I, 29 et 36) ; et Jésus-Christ lui-même compare la béatitude éternelle et son royaume à un festin et à des noces. (S. Matth., XXII, 2 ; XXV, 10.)
8 Et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin d’une blancheur éclatante ; car le fin lin, ce sont les bonnes œuvres des saints.
9 Il me dit alors : Écris : Bienheureux ceux qui ont été appelés au souper des noces de l’Agneau*. Et l’ange ajouta : Ces paroles de Dieu sont véritables.
Ce souper des noces de l’Agneau signifie la gloire éternelle, et il n’y a que les élus qui y soient appelés.

10 Et je tombai à ses pieds pour l’adorer ; mais il me dit : Garde-toi de le faire* ; je suis serviteur comme toi et comme tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu. Car l’esprit de prophétie est le témoignage de Jésus*.
Ici, comme dans beaucoup d’endroits de l’Écriture, le mot adorer signifie en général un acte de vénération profonde. Or cet honneur, même réduit à ses proportions les plus légitimes, l’ange refuse de le recevoir par déférence pour l’envoyé de Notre-Seigneur, afin d’égaler ainsi le ministère d’apôtre à l’état angélique. (S. GREG. Hom. VIII sup. Evang.)
C’est comme s’il disait : Rendre témoignage de Jésus-Christ est un don aussi sublime que celui de prophétie, car l’un et l’autre sont les opérations d’un seul et même Esprit ; d’où il suit que nous sommes sous l’impulsion d’un Esprit unique, que nous sommes égaux.

Victoire sur la bête et le prétendu prophète

11 Et je vis le ciel ouvert, et il parut un cheval blanc ; et Celui qui le montait s’appelait le Fidèle et le Véritable, qui juge et combat avec justice.
12 Ses yeux étaient comme une flamme de feu ; il avait sur sa tête beaucoup de diadèmes ; et il portait écrit un nom que nul ne connaît que lui.
13 Il était vêtu d’une robe teinte de sang, et son nom* est le VERBE DE DIEU.
Le nom de la personne divine de Jésus-Christ, qui marque la manière par laquelle, de toute éternité, il procède du Père. (Voy. S. Jean, I, 1.)
14 Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues d’un lin blanc et pur.
15 Et il sortait de sa bouche un glaive à deux tranchants pour en frapper les nations* ; car il les gouvernera avec un sceptre de fer, et lui-même foule le pressoir du vin de la fureur de la colère du Dieu tout-puissant.
Le glaive de la parole de vérité, qui triomphe et qui juge.
16 Et il porte écrit sur son vêtement et sur sa cuisse : Roi des rois, et Seigneur des seigneurs.
17 Et je vis un ange debout dans le soleil, qui cria d’une voix forte, disant à tous les oiseaux qui volaient au milieu de l’air : Venez, et assemblez-vous pour le grand souper de Dieu,
18 Pour manger la chair des rois, la chair des tribuns, la chair des forts, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, et la chair de tous les hommes libres et esclaves, petits et grands.
19 Et je vis la bête, et les rois de la terre et leurs armées assemblées pour faire la guerre à Celui qui montait le cheval blanc et à son armée.
20 Mais la bête fut prise, et avec elle le faux prophète qui avait fait en sa présence des prodiges, par lesquels il avait séduit ceux qui avaient reçu le caractère de la bête et qui avaient adoré son image ; et tous deux furent jetés vivants dans l’étang brûlant de feu et de soufre.
21 Et les autres furent tués par l’épée qui sortait de la bouche de Celui qui montait le cheval ; et tous les oiseaux du ciel se rassasièrent de leur chair.

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