Hébreux 6.10
Grande Bible de Tours

¹ C’est pourquoi, laissant les instructions propres à ceux qui commencent à croire en Jésus-Christ, élevons-nous à ce qu’il y a de plus parfait, sans établir de nouveau ce qui n’est que le fondement de la religion, comme la pénitence des œuvres mortes^*, la foi en Dieu,
Les œuvres mortes sont les péchés mortels.
² Et ce qu’on enseigne touchant les baptêmes^*, l’imposition des mains^*, la résurrection des morts, et le jugement éternel.
L’Apôtre veut ici faire allusion aux trois sortes de baptême : celui d’eau, celui de sang, et celui de désir.
La confirmation.
³ C’est aussi ce que nous ferons, si Dieu le permet.
⁴ Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don du ciel, qui ont été rendus participants du Saint-Esprit,
⁵ Qui ont également goûté la bonne parole de Dieu et les merveilles du siècle à venir,
⁶ Et qui sont tombés, soient renouvelés par la pénitence^*, parce qu’autant qu’il est en eux ils crucifient de nouveau le Fils de Dieu, et l’exposent à l’ignominie.
Après avoir reçu le baptême, qui renouvelle entièrement ceux qui le reçoivent, si l’on vient à pécher, il est impossible de le recevoir de nouveau, de participer aux mêmes effets, par conséquent plus difficile de se sauver.
⁷ Car lorsqu’une terre souvent abreuvée de la pluie qui l’arrose, produit les plantes utiles à ceux qui la cultivent, elle reçoit la bénédiction de Dieu.
⁸ Mais quand elle ne produit que des ronces et des épines, elle est abandonnée et bien près de la malédiction ; à la fin, on y met le feu.
⁹ Toutefois, mes bien-aimés, quoique nous parlions de la sorte, nous avons une meilleure opinion de vous et de votre salut.
¹⁰ Car Dieu n’est pas injuste, pour oublier vos bonnes œuvres, et la charité dont vous avez donné des marques en son nom par les services que vous avez rendus et que vous rendez encore aux saints.
¹¹ Or nous souhaitons que chacun de vous montre jusqu’à la fin le même zèle, afin que votre espérance soit accomplie,
¹² Et que vous ne soyez pas paresseux, mais imitateurs de ceux qui, par leur foi et leur patience, sont devenus les héritiers des promesses.
¹³ Car Dieu, dans la promesse qu’il fit à Abraham, n’ayant personne de plus grand que lui par qui il pût jurer, jura par lui-même,
¹⁴ Et dit : je vous bénirai de toutes sortes de bénédictions, et je vous multiplierai en toutes manières.
¹⁵ Et ainsi Abraham, attendant avec patience, a obtenu l’effet de cette promesse.
¹⁶ En effet, les hommes jurent par Celui qui est plus grand qu’eux, et le serment est la plus grande assurance qu’ils puissent donner pour terminer leurs différends.
¹⁷ C’est pourquoi Dieu, voulant faire voir avec plus de certitude aux héritiers de la promesse l’immutabilité de sa résolution, a fait intervenir le serment ;
¹⁸ Afin qu’appuyés sur ces deux choses inébranlables^*, par lesquelles il est impossible que Dieu nous trompe, nous ayons une puissante consolation, nous qui avons mis notre refuge dans la possession des biens qui nous sont proposés par l’espérance,
La promesse et le serment.
¹⁹ Laquelle sert à notre âme comme d’une ancre sûre et ferme, et qui pénètre jusqu’au sanctuaire qui est au-dedans du voile^*,
Notre espérance pénètre jusque dans le ciel, dont le sanctuaire était la figure.
²⁰ Où Jésus, comme précurseur, est entré pour nous, ayant été établi pontife éternel selon l’ordre de Melchisédech.