/   /   /  Cantique 2:9     

Cantique 2.9
Vigouroux


1 L’EPOUX. Je suis la fleur des champs, et le lis des vallées.
[2.1 La plupart des Pères attribuent les paroles contenues dans le verset à l’Epoux et non à l’Epouse ; le verset suivant, qui se lie parfaitement à celui-ci, nous a semblé démontrer que ce sentiment est le véritable.]

Le jeune homme

2 Comme un (le) lis parmi les épines, telle est ma bien-aimée parmi les jeunes filles.

La jeune femme

3 L’EPOUSE. Comme un (le) pommier parmi (est entre) les arbres des forêts, tel est mon bien-aimé parmi les jeunes (est entre les fils des) hommes. Je me suis assise à l’ombre de celui que j’avais désiré, et son fruit est doux à ma bouche.
4 Il m’a introduite dans le (son) cellier à vin ; il a réglé en moi l’amour (la charité).
[2.4 Dans son cellier. Voir Cantique, 1, 3. ― Il a réglé (ordinavit) en moi la charité ; c’est-à-dire comme l’exprime saint Thomas d’Aquin, il a mis en moi un amour bien réglé, en sorte que je ne m’aimasse moi-même, et que je n’aimasse le prochain que pour Dieu, et que j’aimasse Dieu lui-même par-dessus toutes choses.]
5 Soutenez-moi avec des fleurs, fortifiez-moi avec des fruits, car je languis d’amour.
6 Sa main gauche est (sera) sous ma tête, et il m’embrasse(ra) de sa main droite.

Le jeune homme

7 L’EPOUX. Je vous conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles (chevreuils) et les cerfs des champs (campagnes), ne troublez (dérangez) pas, n’éveillez pas la bien-aimée, jusqu’à ce qu’elle-même le veuille.
[2.7 Je vous conjure, etc. L’Epoux, sortant de grand matin de la chambre de son épouse, la laisse endormie, et conjure qu’on ne le l’éveille pas. ― Par les chevreuils et les cerfs. Ces animaux sont l’image de tout ce qui est beau et gracieux.]

La jeune femme

8 L’EPOUSE. C’est la voix de mon bien-aimé ; le voici qui vient, bondissant sur les montagnes, franchissant les collines.
9 Mon bien-aimé est semblable à une gazelle (au chevreuil) et au faon des biches. Le voici qui se tient derrière notre muraille, regardant par les fenêtres, observant à travers les treillis (barreaux).
[2.9 Au travers des barreaux. Voir Proverbes, note 7.6.]

10 Voilà mon bien-aimé qui me parle : Lève-toi, hâte-toi, mon amie, ma colombe, ma (toute) belle, et viens.
11 Car l’hiver est déjà passé ; la pluie a cessé et s’en est allée.
[2.11 L’hiver est passé, la pluie est partie. Les pluies cessent ordinairement en mars en Palestine et leur cessation marque la fin de l’hiver.]
12 Les fleurs ont paru sur notre terre, le temps de tailler la vigne est venu ; la voix de la tourterelle s’est faite entendre dans notre terre ;
[2.12 Les fleurs ont paru sur notre terre. En mars, la Palestine est un tapis de fleurs. ― La voix de la tourterelle a été entendue dans notre terre. Les tourterelles sont dans la Terre Sainte des oiseaux de passage qui y reviennent au printemps : leur voix annonce le retour de cette saison agréable entre toutes, car elles arrivent les premières parmi les oiseaux de passage et se font entendre partout et sans cesse.]
13 le figuier a poussé ses premiers fruits (figues vertes) ; les vignes en fleur ont répandu leur parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle (mon éclatante beauté), et viens ;
[2.13 Ses figues vertes, les premières figues. Le figuier en Palestine produit deux ou même trois récoltes, en juin, en août et à l’entrée de l’hiver. Dès que l’hiver finit, les premières figues commencent à pousser sur l’arbre.]
14 ma colombe, toi qui te retires dans les creux de la pierre et dans les enfoncements de la muraille, montre-moi ton visage, que ta voix résonne à mes oreilles ; car ta voix est douce, et ton visage est agréable.
15 Prenez-nous les petits renards qui ravagent les vignes ; car notre vigne est en fleur.
[2.15 Les petits renards, proprement les chacals. Ces animaux font de grands ravages dans les vignes.]
16 Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui, et (il (qui se re)paît parmi les lis, note),
[2.16 Qui se repaît parmi les lis ; qui répand une odeur aussi agréable que s’il était nourri de lis, et que s’il avait passé la nuit parmi les fleurs les plus odorantes. Ce membre de phrase est détaché de ce qui précède et de ce qui suit ; voilà pourquoi nous l’avons mis entre parenthèses.]
17 jusqu’à ce que le jour se rafraîchisse, et que les ombres se dissipent. Reviens ; sois semblable, mon bien-aimé, à une gazelle (au chevreuil), et au faon des biches sur les montagnes de Béther. [2.17 Les montagnes de Béther ; selon les Septante, montagnes de cavités. On ne sait au juste quelles étaient ces montagnes ; mais on peut supposer qu’elles étaient très agréables et remplies de gibier, puisque l’Epouse compare son bien-aimé aux chevreuils et aux fanons de biches qui les habitaient. ― D’après Eusèbe, la montagne de Béther était à deux milles de Jérusalem.]

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