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Désignation de sept assistants
1 En ce temps-là, le nombre des disciples croissant, il s’éleva un murmure des Grecs contre les Hébreux, de ce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution quotidienne. [6.1 Le mot Grecs désigne ici les Juifs qui étant nés parmi les Grecs, venus des provinces et établis à Jérusalem, ne parlaient que la langue grecque. Les Hébreux étaient des Juifs nés en Palestine et parlant la langue nationale. — Les veuves avaient d’autant plus besoin d’être assistées que, suivant la loi, elles ne pouvaient hériter.] 2 Alors les douze, ayant convoqué la multitude des disciples, dirent : Il n’est pas juste que nous abandonnions la parole de Dieu, pour faire le service des tables. [6.2 Au service des tables, à ce qui est nécessaire pour la vie corporelle, acquisition, préparation et distribution des aliments.] 3 Choisissez donc parmi vous, frères, sept hommes de bon renom, pleins de l’Esprit-Saint et de sagesse, que nous préposions à cette œuvre. 4 Pour nous, nous nous appliquerons entièrement à la prière et au ministère de la parole. 5 Ce discours plut à toute la multitude ; et on élut Etienne, homme plein de foi et de l’Esprit-Saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, prosélyte d’Antioche. [6.5 Prosélyte. Comparer à Actes des Apôtres, 2, 11. — Etienne. Son nom, en grec, Stéphanos, signifie couronne. On croit que c’était un des soixante-douze disciples. Son histoire est racontée dans le chapitre 7 des Actes des Apôtres. — Philippe était marié et avait quatre filles qui furent douées du don de prophétie (voir Actes des Apôtres, 21, 8-9). Il fut un des disciples les plus zélés pour la propagation du christianisme (voir Actes des Apôtres, 8, 5-17 ; 26-40). On croit qu’il mourut à Césarée. — Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, prosélyte d’Antioche, ne nous sont authentiquement connus que de nom par ce passage. Une tradition rapporte que Prochore fut sacré par saint Pierre comme évêque de Nicomédie. — Le pseudo-Hippolyte dit que Nicanor était un des soixante-douze disciples et qu’il mourut vers le même temps que saint Etienne. — Timon, d’après un écrit attribué à Dorothée de Tyr, était aussi un des soixante-douze disciples ; il devint évêque de Bostra et consomma son martyre par le supplice du feu. — Parménas subit, à ce qu’on croit, le martyre à Philippes sous le règne de Trajan. — Enfin Nicolas était d’origine païenne, puisqu’il est qualifié de prosélyte. D’après plusieurs, il fut infidèle à sa vocation et devint le chef de la secte des Nicolaïtes, dont parle saint Jean dans l’Apocalypse, 2, vv. 6, 15. Les Nicolaïtes le regardaient en effet comme leur père ; mais il n’est pas certain que leur opinion fût fondée. — Les noms des sept diacres sont tous grecs, ce qui semble indiquer que les six premiers étaient des Juifs hellénistes, le septième étant d’origine grecque.] 6 On les présenta aux Apôtres, qui leur imposèrent les mains en priant. 7 Cependant la parole du Seigneur se répandait de plus en plus, et le nombre des disciples augmentait beaucoup dans Jérusalem. Une foule considérable de prêtres obéissait aussi à la foi.
Arrestation et exécution d’Étienne
8 Or Etienne, plein de grâce et de force, faisait de grands prodiges et de grands miracles parmi le peuple. 9 Mais quelques-uns de la synagogue dite des Affranchis, des Cyrénéens, des Alexandrins, et de ceux qui étaient de Cilicie et d’Asie, se levèrent contre Etienne, et disputaient avec lui ; [6.9 Sur les synagogues, voir Matthieu, 4, 23. D’après les Rabbins, il y avait à Jérusalem quatre cent vingts synagogues. Saint Luc énumère ici plusieurs d’entre elles. — On appelait Affranchis ceux qui d’esclaves étaient devenus libres. La synagogue des Affranchis avait été probablement construite par les Juifs que Pompée avait autrefois faits prisonniers de guerre et qui avaient recouvré ensuite leur liberté. Ils s’étaient fixés pour la plupart à Rome, mais ils avaient fait élever à leurs frais une synagogue à Jérusalem, afin de pouvoir s’y réunir quand ils allaient en pèlerinage dans la ville sainte. — Celle des Cyrénéens, des Juifs de Cyrène en Afrique. Voir Actes des Apôtres, 2, 10. — Des Alexandrins, d’Alexandrie, ville d’Egypte où les Juifs étaient très nombreux. — De Cilicie, province de l’Asie Mineure, bornée au nord par la Cappadoce, la Lycaonie et l’Isaurie, à l’ouest par la Pamphilie, au sud par la Méditerranée, à l’est par la Syrie. Saint Paul, étant Cilicien d’origine, devait fréquenter la synagogue de Cilicie. — D’Asie, de la province proconsulaire de ce nom. Voir Actes des Apôtres, 2, 9.] 10 et ils ne pouvaient résister à la sagesse, et à l’Esprit (-Saint) qui parlait en lui. 11 Alors ils subornèrent des hommes, pour dire qu’ils lui avaient entendu proférer des paroles de blasphème contre Moïse et contre Dieu. 12 Ils soulevèrent donc le peuple, les anciens et les scribes ; et se jetant sur lui, ils l’entraînèrent et l’amenèrent au Conseil. [6.12 et suivants. Les incrédules prétendent que le récit du martyre de saint Etienne renferme des circonstances qui révèlent dans l’historien une profonde ignorance. — Les anciens, les membres du Sanhédrin. — Au Conseil, au Sanhédrin. Voir Matthieu, 26, 59.] 13 Là ils produisirent de faux témoins, qui disaient : Cet homme ne cesse pas de proférer des paroles contre le lieu saint et la loi ; 14 car nous lui avons entendu dire : Ce Jésus de Nazareth détruira ce lieu, et changera les traditions que Moïse nous a léguées. 15 Fixant les yeux sur lui, tous ceux qui siégeaient dans le Conseil virent son visage comme le visage d’un ange. [6.15 Dans le Conseil, dans le Sanhédrin.]