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Cantique 6.11
Vigouroux


Les filles de Jérusalem

1 LES FILLES DE JERUSALEM. Où est allé ton bien-aimé, ô la plus belle des femmes ? Où s’est retiré ton bien-aimé ? et nous le chercherons avec toi.

La jeune femme

2 L’EPOUSE. Mon bien-aimé est descendu dans son jardin, dans le parterre des plantes aromatiques (des aromates), pour se nourrir dans les jardins et pour cueillir des lis.
3 Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi, lui qui se nourrit parmi les lis.

Le jeune homme

4 L’EPOUX. Tu es belle, (ô) mon amie, suave, et belle (gracieuse) comme Jérusalem, terrible comme une armée rangée en bataille.
5 Détourne de moi tes yeux, car ce sont eux qui m’ont fait fuir (partir) en toute hâte. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres que l’on voit venir de Galaad.
[6.5 Tes cheveux, etc. Comparer à Cantique, 4, 1.]
6 Tes dents sont comme un troupeau de brebis qui sont montées du lavoir, toutes portent un double fruit, et il n’y en a pas de stérile parmi elles.
[6.6 Tes dents, etc. Comparer à Cantique, 4, 2.]
7 Tes joues sont comme l’écorce d’une grenade, sans ce qui est caché en toi.
8 Il y a soixante reines, et quatre-vingts femmes du second rang, et des (les) jeunes filles (sont) sans nombre.
9 Elle est unique, ma colombe, ma parfaite ; elle est (l’)unique de (pour) sa mère, la préférée de celle qui lui a donné le jour. Les jeunes filles l’ont vue, et elles l’ont proclamée bienheureuse (la plus heureuse) ; les reines et les autres femmes (du second rang) l’ont vue, et l’ont comblée de louanges.

Les filles de Jérusalem

10 Quelle est celle-ci qui s’avance comme l’aurore à son lever, belle comme la lune, éclatante (pure) comme le soleil, terrible comme une armée rangée en bataille ?

Le jeune homme

11 Je suis descendu dans le jardin des noyers, pour voir les fruits des vallées, et pour considérer si la vigne avait fleuri, et si les grenades avaient germé.
[6.11-12 Si c’est l’Epoux qui parle dans ces deux versets, nous pensons qu’ils doivent s’expliquer ainsi : Bien que je sois descendu dans le jardin des noyers, afin de voir les fruits des vallées, c’est-à-dire si la vigne avait fleuri et si les grenades avaient germé, je n’ai pu m’en assurer, parce que j’ai été troublé par la rapidité avec laquelle m’entrainaient les quadriges du cocher Aminadab. Si c’est l’Epouse qui parle, rien ne s’oppose à cette même explication. Enfin, si on ne met que les paroles du verset 10 dans la bouche de l’Epouse, et qu’on attribue à l’Epoux celles du verset 11, le nescivi ou je n’ai pas su signifiera : Je ne me suis pas aperçu que tu fusses descendue dans le jardin, parce que j’ai été troublé par la rapidité, etc. ― Aminadab ; au lieu de ce mot qui se lit dans la Vulgate et les Septante, l’hébreu porte hammi nâdî, c’est-à-dire mon peuple, spontané ou prompt, noble, généreux, chef, prince, qui pourrait bien être un nom propre synonyme de Hamminâdâb, qui se trouve lui-même comme nom propre dans plusieurs endroits du texte sacré. Cependant quelques anciennes versions grecques portent : peuple, conducteur, chef.]

12 Je n’ai plus su où j’étais ; mon âme a été toute troublée, à cause des chars (quadriges) d’Aminadab.

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