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Ce mot évoque aujourd’hui l’idée d’une figure particulièrement gracieuse et jolie. En peinture et en sculpture, il désigne une tête d’enfant, avec des ailes, figurant un ange. Et cette acception du mot s’explique par le fait que l’ancienne théologie catholique avait placé les chérubins parmi les anges du second rang de la première hiérarchie. — Dans la Bible, les chérubins ne répondent pas à cette idée. Si nous pouvions voir leur image, telle qu’elle figurait dans le Temple de Salomon (1Ro 6.23-28), nous ne les confondrions plus avec les anges de la tradition chrétienne. Il est très vraisemblable qu’ils ressemblaient beaucoup plus aux animaux fantastiques munis d’ailes qui ornaient les temples babyloniens. S’ils avaient eu une apparence humaine, le prophète Ezéchiel n’aurait pu songer à en donner la description que nous trouvons au premier chapitre du livre qui porte son nom. Même si cette représentation lui est personnelle, elle ne devait pas être en opposition absolue avec la tradition. Or le chérubin d’Ezéchiel a quatre figures (d’homme, de lion, de taureau et d’aigle, quatre ailes et quatre mains). — Les chérubins nous apparaissent, dans l’Ancien Testament, comme les soutiens de Dieu quand il se manifeste sur la Terre dans sa gloire (Psaume 18). Pour Ezekiel ils soutiennent et font mouvoir le trône de Dieu (aussi ont-ils à côté d’eux des roues). Ils sont aussi les gardiens de l’endroit où Dieu est présent, comme le jardin d’Eden (Ge 3.24) ou l’arche (1Ro 6.23-28). Nous retrouvons les chérubins dans le livre de l’Apocalypse où ils sont encore les gardiens du trône de Dieu, mais où ils chantent la sainteté et la gloire divines (Apo 4.6 ; 5.6, 11 ; 7.11 ; 14.3, etc.). Voir le mot : Anges.