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Sept sceaux
Le trône de Dieu
1 Après cela je regardai, et voici, une porte était ouverte dans le ciel : et la première voix que j’avais entendue, pareille à une trompette, qui me parlait, me dit : Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver après ces choses. [4.1 Le ciel, l’Agneau, le livre aux sept sceaux, chapitres 4 et 5. « Le chapitre quatrième contient la description du ciel, siège de la grandeur, de la puissance et de la justice divines. C’est là que sont portés tous les arrêts qui s’exécutent sur la terre. On y voit Dieu assis sur son trône, comme sur un tribunal ; au-dessous est une mer de cristal, calme, immense, transparente, comme le firmament. A l’entour sont vingt-quatre vieillards ou prêtres, toujours en adoration devant la majesté infinie. Ils ont le titre de prêtres, parce qu’ils remplissent la fonction la plus essentielle du sacerdoce, qui est d’adorer, de bénir, de célébrer ses infinies perfections. Ils sont assis sur des trônes, parce qu’ils se reposent dans la gloire, fixés pour toujours dans l’essence même de Dieu. Ils portent des couronnes, parce qu’ils sont associés à sa puissance et à sa souveraineté. En avant est le Sauveur, l’Agneau divin, debout et vivant, mais comme égorgé, portant les marques d’une double immolation, celle qu’il a subie en sa personne et celle qu’il souffre dans son corps mystique. C’est sa mission et sa gloire de révéler tous les secrets et de lever tous les voiles. C’est donc lui qui reçoit des mains du Père éternel le livre des décrets divins ; qui révèle à saint Jean les événements que celui-ci prédit. Il est, comme le Père, l’objet des adorations de toute créature. Cette vision est par rapport aux suivantes, ce qu’est celle du chapitre premier par rapport aux révélations faites aux évêques des sept Eglises. C’est le prélude des sentences qui vont être portées au ciel et exécutées sur la terre. » (L. BACUEZ.)] 2 Et aussitôt je fus ravi en esprit ; et voici, un trône était placé dans le ciel, et sur ce trône quelqu’un était assis. 3 Et celui qui était assis avait l’aspect d’une pierre de jaspe et de sardoine ; et un arc-en-ciel était autour du trône, d’un aspect semblable à une émeraude. 4 Et autour du trône il y avait vingt-quatre trônes, et sur les trônes étaient assis vingt-quatre vieillards, revêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes il y avait des couronnes d’or. [4.4 Les vingt-quatre vieillards. « Les meilleurs interprètes pensent que ces vingt-quatre vieillards qui rendent hommage au Seigneur, au nom de toutes les créatures, représentent la totalité des élus, en tant qu’appliqués aux louanges de Dieu. Comme ils remplissent l’office principal des prêtres, ils en portent le nom. Ils sont au nombre de vingt-quatre, comme les chefs des familles sacerdotales de l’ancien peuple. Suivant Bossuet, douze représentent les saints de l’Ancien Testament, issus des patriarches, et douze les saints du Nouveau, dont les Apôtres sont comme les pères. Ils n’ont qu’une voix pour louer Celui qui est sur le trône et l’Agneau. » (L. BACUEZ.)] 5 Et du trône sortaient des éclairs, et des voix, et des tonnerres, et sept lampes (ardentes) brûlaient devant le trône : ce sont les sept esprits de Dieu. 6 Et devant le trône était comme une mer (de verre) transparente, semblable à du cristal ; et au milieu (autour) du trône, étaient quatre animaux, pleins d’yeux par devant et par derrière. [4.6 Les quatre animaux symboliques. « La plupart voient en eux une personnification des quatre Evangiles, en tant qu’animant et inspirant les prédicateurs de la foi chrétienne. On les distingue à peine les uns des autres. Toute leur intelligence, toute leur activité, tout leur zèle sont employés à faire connaître les perfections et les desseins de Dieu ; ils sont les dépositaires de tous ses décrets ; ils reflètent toute ses pensées sur l’avenir comme sur le passé. Leur aspect annonce la grandeur aussi bien que l’activité. Leurs ailes indiquent la rapidité de leur course et leur élévation. Ils remplissent le monde des louanges de la majesté divine. — Pour se former une idée de la cour céleste, telle qu’elle fut montrée à saint Jean, il faut joindre à ce tableau celui de la multitude des élus, tracé au chapitre 7. Rien de plus solennel, de plus animé, de plus ravissant que cette description qui semble avoir inspiré à l’auteur du Te Deum ses plus magnifiques versets. — Il est impossible de n’être pas frappé du rapport qui existe entre les honneurs rendus à Dieu dans le ciel, chapitres 4 et 5, et le culte que nous lui offrons dans nos églises. Chaque dimanche, depuis l’origine du christianisme, nous avons dans nos églises des réunions semblables à cette assemblée céleste dont saint Jean fait ici le tableau. Un vieillard préside, entouré de ministres sacrés, de prêtres, vêtus de robes blanches et portant des couronnes. On voit au milieu, un autel ; sous cet autel, des reliques ; sur l’autel, l’Agneau immolé qui fait office de Médiateur et qui reçoit des adorations ; devant l’autel, des parfums, des prostrations, des cantiques à deux chœurs, un livre qu’il n’est pas donné à tous de lire et de comprendre. — Soit que l’Esprit Saint nous donne à entendre par cette vision que nous sommes appelés à contempler au ciel ce qui existe en figure ou sous les voiles dans nos sanctuaires, soit que l’Eglise de la terre ait pris dans cette vue du ciel, comme Moïse autrefois, l’idée de ses rites liturgiques, on peut toujours en conclure que nos principales cérémonies remontent à l’origine du christianisme, et qu’elles ont leur sanction dans l’autorité de Dieu » (L. BACUEZ)] 7 Le premier animal était semblable à un lion, et le second animal était semblable à un veau, et le troisième animal avait le visage comme un homme, et le quatrième animal était semblable à un aigle qui vole. 8 Ces quatre animaux avaient chacun six ailes, et tout autour et au dedans ils sont pleins d’yeux, et ils ne cessaient jour et nuit de dire : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-puissant, qui était, qui est et qui vient (doit venir). [4.8 Voir Isaïe, 6, 3. — Saint, saint, saint. Les Hébreux formaient un de leurs superlatifs en répétant trois fois l’adjectif positif.] 9 Et lorsque ces animaux rendaient gloire, honneur et action de grâce à celui qui est assis sur le trône, et qui vit dans les siècles des siècles 10 les vingt-quatre vieillards se prosternaient devant celui qui était assis sur le trône, et ils adoraient celui qui vit dans les siècles des siècles, et ils jetaient leurs couronnes devant le trône en disant : 11 Vous êtes digne, Seigneur notre Dieu, de recevoir la gloire, et l’honneur et la puissance, car c’est vous qui avez créé toutes choses, et c’est par votre volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées. [4.11 « Dans ce chapitre, les chantres célestes louent Dieu à cause de la création, qui a été la première manifestation des perfections divines et le principe de toutes ses grâces. Dans le chapitre suivant, ils loueront Dieu et le Sauveur à cause de la rédemption. » (CRAMPON)]