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Mot hébreu ayant le sens général de stabilité mais qui n’apparaît dans la Bible qu’à titre d’interjection, pour exprimer l’approbation. — Quand David choisit Salomon pour successeur et fait part de sa décision à ses principaux conseillers, Benaja lui répond « Amen ! » (1Ro 1.36). — Cette interjection du langage courant devint avec le temps un mot consacré du culte juif, et on peut constater qu’il en était ainsi déjà du temps de l’auteur des Chroniques. Cet écrivain reproduit un Psaume de David qui se termine par ces mots : « Et que tout le peuple dise Amen ! Louez Yahvé » (1Ch 16.36 ; Ps 106.48). Cet usage liturgique du mot est attesté à plusieurs reprises par le livre des Psaumes.
Le mot amen a passé de l’Ancien Testament au Nouveau et de l’hébreu au grec. Jésus, qui parlait une langue apparentée à l’ancien hébreu (l’araméen, voyez ce mot), a fréquemment employé cette interjection pour donner à ses affirmations plus de solennité ou plus de force ; mais nos traducteurs des Evangiles ont généralement traduit l’hébreu amen par le français en vérité, par exemple dans Mt 6.5 : « Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. » Comme le mot amen était d’usage courant dans les synagogues et y servait aux fidèles pour marquer leur participation à la prière faite par l’officiant, il est probable que Jésus a employé ce terme dans sa forme liturgique, comme dans Mt 6.13, à la fin de l’Oraison Dominicale. — En tous cas l’Eglise Apostolique a recueilli ce terme liturgique (1Co 14.16) et l’a légué à l’Église de tous les temps et de tous les pays. La traduction française : Ainsi soit-il ! est très exacte.
Le nom propre Amen, appliqué à Jésus, ne se trouve que dans Apo 3.14, où il est suivi de son explication : « le témoin fidèle et véritable. »