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Fils et successeur d’Abia, roi de Juda (1 Rois 15.8 ; 2 Chroniques 14.1-2). Il commença à régner l’an du monde 3049, avant Jésus-Christ 951, avant l’ère vulgaire 955. Il régna quarante-un ans à Jérusalem. Sa mère s’appelait Maacha et était fille d’Abessalom. Asa fit ce qui est droit et juste devant le Seigneur, ainsi qu’avait fait David, son père. Il chassa de ses terres ceux qui, par une superstition sacrilège, se prostituaient en l’honneur des faux dieux, et il purgea Jérusalem de toutes les infamies des idoles que les rois ses prédécesseurs y avaient souffertes. Il ôta à sa mère la souveraine autorité et les marques de la royauté, parce qu’elle avait fait une idole dans un bois de futaie consacré à Astarté. Il prit cette idole et la brûla dans la vallée de Hinnom, où coulait le torrent de Cédron. L’Écriture lui reproche toutefois de n’avoir pas détruit les hauts lieux que la superstition des peuples avait consacrés au Seigneur. Asa crut devoir les tolérer, pour éviter un plus grand mal, qui est l’idolâtrie. Il porta dans la maison du Seigneur les vases d’or et d’argent que son père Abia avait fait vœu de consacrer à Dieu.
Asa fortifia plusieurs villes de ses États et répara celles qui avaient besoin de réparations (2 Chroniques 14.1) etc., encourageant son peuple à travailler à cet ouvrage, pendant que le royaume était en paix et que le Seigneur les honorait de sa protection. Après cela il leva dans Juda une armée de trois cent mille hommes, armés de boucliers et de piques ; et dans Benjamin, encore deux cent quatre-vingt mille hommes, aussi armés de boucliers et de flèches, tous gens de cœur et très-vaillants. Alors Zara, roi d’Éthiopie, ou plutôt roi de Chus, c’est-à-dire de cette partie de l’Arabie qui est jointe avec l’Égypte, marcha contre Asa avec une armée d’un million d’hommes de pied et de trois cents chariots de guerre, et s’avança jusqu’à Marésa. Asa vint à sa rencontre et se campa dans la campagne de Séphata, ou plutôt Séphala, près de Marésa. Asa fit sa prière au Seigneur, et Dieu inspira une terreur paniqué à l’armée de Zara ; elle commença à fuir, et Asa la poursuivit jusqu’à Gérare. Il y en eut une infinité de tués, parce que le Seigneur combattait pour son peuple.
Ils revinrent donc à Jérusalem chargés de butin ; et le prophète Azarias, fils d’Oded (2 Chroniques 15.1) etc., rempli de l’Esprit du Seigneur, vint au devant d’eux et leur dit : Écoutez-moi, Asa, et vous, Juda et Benjamin : le Seigneur a été avec vous, parce que vous avez été avec lui ; si vous le cherchez vous le trouverez, et si vous l’abandonnez il vous abandonnera. Il se passera plusieurs jours pendant lesquels Israël sera sans le vrai Dieu, sans prêtres, sans docteurs et sans loi (Il veut apparemment parler de la captivité des dix tribus). Mais lorsqu’ils retourneront au Seigneur, ils le trouveront. Pour vous, armez-vous de courage, car vos œuvres ne demeureront pas sans récompense.
Asa, ayant ouï ces paroles, se sentit rempli d’une nouvelle force. Il détruisit les idoles de Juda, de Benjamin et des villes dont il avait fait la conquête dans la montagne d’Éphraïm. Il répara l’autel des holocaustes, et assembla tout Juda et tout Benjamin ; et, outre cela, plusieurs Israélites des tribus de Siméon, de Manassé et d’Éphraïm, et fit une grande solennité le troisième mois de l’an quinzième de son règne. Ils immolèrent, des animaux qu’ils avaient pris sur Zara, sept cents taureaux et sept mille béliers ; et ils renouvelèrent l’alliance avec le Seigneur, et s’engagèrent à le chercher de tout leur cœur et de toute leur âme ; et ils jurèrent l’alliance au son des trompettes et des cymbales que quiconque ne cherchera pas le Seigneur soit mis à mort. Dieu leur donna la paix, et le royaume de Juda fut tranquille jusqu’à la trente-cinquième année d’Asa, selon les Paralipomènes. Mais apparemment il faut lire la vingt-cinquième année, au lieu de la trente-cinquième, puisque Baasa, qui fit la guerre à Asa, ne vécut que jusqu’à la vingt-sixième année d’Asa (12 Samuel 16.8).
La trente-sixième, ou plutôt la vingt-sixième année du règne d’Asa, Baasa, roi d’Israël, se mit à fortifier Rama, sur les frontières des deux royaumes de Juda et d’Israël, pour empêcher que les Israélites des dix tribus ne pussent aller librement dans le royaume de Juda et au temple du Seigneur. Alors Asa envoya à Benadad, roi de Damas, tout l’or et l’argent qu’il avait dans son palais, et tout ce qu’il y en avait dans les trésors du temple, pour le prier de se départir de l’alliance de Baasa et de faire irruption dans ses terres, afin de l’obliger à quitter l’entreprise qu’il avait faite à Rama. Benadad accepta les présents d’Asa et entra sur lei terres de Baasa, où il prit plusieurs villes de la tribu de Nephthali. Alors Baasa fut obligé d’abandonner Rama, pour accourir à la défense de sun pays ; et Asa, ayant ordonné à tout son peuple de se trouver à Rama, il fit enlever tous les matériaux que Baasa avait destinés pour bâtir et pour fortifier cette place, et les employa à bâtir Gabaa de Saül et Maspha.
En ce temps là le prophète Hanani (2 Chroniques 16.7) vint trouver Asa et lui dit Puisque vous avez mis votre confiance dans le roi de Syrie, et non pas dans le secours du Seigneur, l’armée du roi de Syrie vous a échappé. Vous n’auriez eu que faire de recourir aux Syriens, si vous eussiez Éli recours au Seigneur. L’armée de Zara et de ses alliés n’était-elle pas bien plus forte que la vôtre ? et cependant le Seigneur l’a livrée entre vos mains, parce que vous avez mis votre confiance en lui. Vous avez manqué de sagesse, et, pour vous punir, le Seigneur va susciter des guerres contre vous. Asa, offensé de ces reproches, fit mettre le prophète dans les liens, et dans le même temps il fit mourir plusieurs personnes de Juda. Or, sur la fin de sa vie, Asa fut très-incommodé de la goutte aux pieds, et l’humeur étant remontée, il mourut. L’Écriture lui reproche d’avoir eu recours, dans sa maladie, aux médecins plutôt qu’au Seigneur (2 Rois 8.29 ; 9.15 ; Isaïe 1.6 ; Jérémie 8.22 ; Ézéchiel 30.21). Il fut enterré dans le tombeau qu’il s’était fait faire dans la ville de David, et on mit sur son lit, après sa mort, une grande quantité de parfums et d’aromates, avec lesquels on le brûla ; puis on mit ses os et ses cendres dans son tombeau. Il mourut l’an du monde 3090, avant Jésus-Christ 910, et 913 avant l’ère vulgaire. [Voyez mon Histoire de l’Ancien Testament, chapitre cité, n° 5, 6, 9, 14, pages 326, 328, 332].
Josèphe nomme Asa le lieu où Judas Machabée fut tué ; mais le premier livre des Machabées le nomme Azoth. On n’en sait pas la situation, car ce ne peut pas être la fameuse ville d’Azoth. [Voyez Aza].
Fils d’Elcana et père de Barachia (1 Chroniques 9.16).