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[Voyez froment]. On sait que les Hébreux s’oignaient d’huile tout le corps, et principalement la tête ; qu’on oignait les rois et les grands prêtres. Ou peut voir ce que nous en avons dit sur l’article d’onction.
Isaïe appelle une hauteur féconde et grasse, une corne fille de l’huile (Isaïe 5.1). Et ailleurs (Isaïe 10.27) il dit que Dieu fera pourrir le joug des Israélites par la quantité d’huile qu’il y répandra ; il en ôtera toute la rigueur, toute l’austérité. Le grand prêtre Josué et le prince Zorobabel sont nommés fils de l’huile (Zacharie 4.14), c’est-à-dire que l’un et l’autre avaient reçu l’onction sainte. Job (Job 29.6), parlant de l’état de sa première prospérité, dit qu’alors les rochers étaient pour lui des sources d’où coulait l’huile.
L’huile de joie, oleum loetitioe (Psaumes 44.8), et oleum gaudii (Isaïe 61.3), était l’huile de parfum dont on se frottait dans les jours de joie et de cérémonie. Moïse dit que Dieu a fait sucer à son peuple l’huile et le miel qui coulaient des rochers (Deutéronome 32.13) : c’est-à-dire qu’au milieu des plus affreux déserts il leur a fourni abondamment toutes les choses, non-seulement nécessaires, mais même celles qui sont agréables. Notre Sauveur nous recommande (Matthieu 6.17), quand nous jeûnons, d’oindre notre tête et de laver notre visage, afin d’éviter toute ostentation dans le jeûne. Mentietur opus olivoe (Habakuk 3.17) les oliviers manqueront. Les vierges folles de l’Évangile ne prirent point d’huile pour mettre dans leurs lampes (Matthieu 25.8). Voyez l’article lampe. Saint Jacques ordonne (Jacques 5.14) qu’on oigne avec l’huile les malades au nom du Seigneur. Voyez onction.