Actes 18:19 - Il arriva à Ephèse, et il y laissa Priscille et Aquila. Pour lui, étant entré dans la synagogue, il discutait avec les Juifs.
[18.19 « Ephèse, ville libre de l’empire bâtie sur les bords du Caïstre, entre Milet et Smyrne, célèbre par son commerce, son temple de Diane et son zèle pour le culte de sa grande déesse, était la métropole de l’Asie proconsulaire. Au-dessous du proconsul, qui avait le gouvernement de la province, était un magistrat, nommé Scribe, ou intendant de la cité. Des dignitaires nommés Asiarques, veillaient aux fêtes religieuses et aux représentations scéniques. Les Ephésiens passionnés pour l’honneur de la déesse ne l’étaient pas moins pour le plaisir et la magie, et il était difficile de trouver ailleurs plus de fanatisme et de superstition. — Le premier séjour de saint Paul, en cette ville, au retour de sa seconde mission, fut de courte durée ; mais l’Apôtre revint bientôt et y séjourna deux ans et quelques mois (55-58), c’est-à-dire plus longtemps qu’en aucun endroit, excepté Rome. Malgré l’opposition des Juifs, qui s’y étaient établis en grand nombre, ses travaux produisirent des fruits abondants qui s’étendirent à toute la province d’Asie. Il écrivit de là sa première Epître aux Corinthiens. Obligé de s’éloigner de l’Eglise qu’il avait fondée, il lui donna pour évêque Timothée, son disciple ; ce qui n’empêcha pas saint Jean de s’établir aussi à Ephèse après la mort de la sainte Vierge et d’exercer longtemps sur toute la contrée le pouvoir exceptionnel que lui donnait sa qualité d’apôtre. — Le tableau si vif et si frappant que l’auteur des Actes trace de la sédition à laquelle saint Paul crut devoir céder aussi bien que de son séjour à Athènes, semble ne pouvoir venir que d’un témoin oculaire. Néanmoins il est remarquable qu’il y parle toujours à la troisième personne. Il ne recommence à se mêler au récit qu’après le passage de l’Apôtre en Grèce, à son retour par la Macédoine. » (L. BACUEZ.)]