Actes 13:7 - il était avec le proconsul Sergius Paulus, homme sage (prudent). Celui-ci, ayant fait venir Barnabé et Saul, désirait entendre la parole de Dieu.
[13.7 Sergius Paulus. « Les Actes donnent à Sergius Paulus le titre de proconsul. On sait, en effet, que la Chypre, à raison de son importance et de son étendue, formait à elle seule une province dans l’empire, et l’on voit par plusieurs médailles qu’elle avait pour gouverneur un proconsul annuel, comme toutes les provinces dont le gouvernement dépendant du Sénat. L’éloge que saint Luc fait des lumières et de la sagesse de Sergius Paulus, et l’impression que l’Evangile produisit sur son esprit, donnent lieu de croire qu’il devint un des appuis du christianisme naissant. Le Martyrologe romain le nomme au 22 mars, avec le titre d’évêque de Narbonne ; et l’église de cette ville l’a toujours regardé comme son apôtre. D’après la tradition, saint Paul l’aurait établi sur ce siège, dans le voyage qu’il fit pour se rendre en Espagne. Narbonne est bien, en effet sur la voie qui conduisait de l’Italie dans la Bétique. L’itinéraire d’Antonin, qui décrit cette voie, nomme Nice, Arles Narbonne, les monts Pyrénées, Barcelone. — Plusieurs pensent que c’est en souvenir de la conversion de Sergius Paulus, comme signe de l’estime et de l’affection dont il honorait son généreux disciple, que l’Apôtre aurait pris le nom de Paul, à la place de celui de Saul qu’il avait porté jusque là. Mais, si cette conjoncture a quelque vraisemblance, elle n’est pas nécessaire pour l’explication du fait. L’usage des doubles noms, ou des surnoms grecs et latins, était alors commun chez les Juifs. Un certain nombre qui avaient un nom significatif, le traduisaient dans l’une de ces langues, comme Céphas qui s’appela Petrus, Silas qu’on nomma Tertius ou Silvanus, etc. D’autres, renonçant tout à fait à leur nom, en prenaient un suivant leur goût, comme Jean qui prit le nom de Marc, Jannès qui se nomma Alexandre, Onias qui s’appela Ménélaüs, Jésus qui prit celui de Juste. D’autres enfin se bornaient à changer quelque lettre ou à modifier la désinence de leur nom pour lui donner une apparence grecque ou latine. Ainsi on disait Jason au lieu de Jésus, Alcime pour Eliacim, Hégésippe au lieu de Joseph, Dosithée au lieu de Dosithai, Trypho pour Tarphon, Alphée pour Clopé, Diocletianus pour Dioclès. C’est ce qu’aura fait probablement saint Paul. Au moment d’entrer dans l’empire et de se mettre en rapport avec les Romains, il aura latinisé son nom, en l’altérant le moins possible. » (L. BACUEZ.)]