Jean 11:38 - Jésus, frémissant donc de nouveau en lui-même, vint au sépulcre. C’était une grotte, et une pierre était placée par-dessus.
[11.38 C’était une grotte. « ;Le tombeau de saint Lazare fut vénéré dès les premiers temps du Christianisme. La petite porte du tombeau regarde le nord. L’entrée est obscure et difficile. [On y descend par] vingt-trois marches toutes usées. Le tombeau est une grotte souterraine pratiquée dans le rocher, mais ce rocher est dissous depuis longtemps, de sorte qu’on le prendrait facilement pour de la terre argileuse, excepté la partie avoisinant l’entrée où il a conservé toute sa dureté primitive. Ce changement est cause que nous trouvons aujourd’hui ce monument revêtu d’une maçonnerie dont la voûte est en ogive. [Il] se compose de deux chambres carrées, presque de même grandeur, d’à peu près trois mètres de long sur autant de large, et revêtues d’une maçonnerie assez grossière. La première est la chambre où se trouvait Notre-Seigneur quand il ressuscita Lazare. Du côté de l’est, on remarque une porte cintrée qui est murée depuis des siècles. Cette porte est précisément à l’entrée primitive du tombeau. Par une ouverture qui se trouve dans la paroi nord, on peut regarder dans le sépulcre proprement dit. De cette chambre on descend par un escalier bas et étroit de trois marches dans la chambre sépulcrale. La voûte en est légèrement ogivale. Quant à la couche funèbre de saint Lazare, nous ne savons plus si elle avait la forme de four à cercueil, d’auge ou de banc ; mais si l’on considère la forme carrée de la chambre, il paraît probable que cette couche était un banc surmonté d’un arceau. Cette chambre était disposée pour en contenir encore deux autres, ainsi qu’on en voit d’ailleurs en grand nombre, chacune des trois parois ayant son banc, tandis que celle où se trouve la porte d’entrée reste libre. » (LIEVIN DE HAMME.) — Une pierre était posée dessus. « Selon l’usage, une pierre fermait l’entrée de la grotte ; mais le corps de Lazare était au fond de la grotte, dans une chambre sépulcrale. Une pierre recouvrait la tombe proprement dite creusée dans le roc où était le corps de Lazare. Il y avait donc deux pierres à ôter : l’une qui permettait d’entrer dans la grotte, dans le monument ; l’autre, la véritable pierre tombale, dont l’encastrement dans le roc vif se voit encore. Ce fut celle-ci que Jésus ordonna de lever et qui laissa voir Lazare les pieds et les mains enveloppés de ses suaires. L’Evangéliste n’a mentionné naturellement que la pierre tombale qui recouvrait Lazare. Jésus avait dû descendre d’abord dans le monument par un escalier profond taillé dans le roc, puis de là descendre dans la chambre sépulcrale où Lazare avait été mis. » (J.-H. MICHON.)]