Proverbes 10:1 - Le (Un) fils sage réjouit son père, mais le (Un) fils insensé est la tristesse de sa mère.
[10 Seconde partie des Proverbes, du chapitre 10 au chapitre 24. Les proverbes proprement dits ou sentences de Salomon qui commencent au chapitre 10, sont divisés en deux recueils particuliers, dont le premier n’a pas d’autre titre que celui qu’on lit ici, mais dont le second, voir Proverbes, 25, 1, a un titre qui lui est propre et indique que la collection est de date postérieure à celle qui forme la seconde partie du livre. La section du chapitre 10 au chapitre 24 se subdivise elle-même de la manière suivante : 1° du chapitre 10 au chapitre 22, verset 16. C’est un assemblage de pensées détachées, composées ordinairement d’un seul distique, sans autre lien de rapprochement entre elles que le sujet général, qui est la morale et la prudence. ― 2° Du chapitre 22, verset 17 au chapitre 24, verset 22. Au verset 17 du chapitre 22, commence une série de préceptes sur la justice et la prudence, qui ne sont plus exprimés seulement en deux vers, mais avec quelques développements. Ils sont nommés paroles des sages, voir Proverbes, 22, 17, et peut-être est-ce là les maximes des sages annoncées, voir Proverbes, 1, 6. ― 3° Chapitre 24, versets 23 à 34. Les douze derniers versets de la seconde partie forment un petit groupe à part, qui porte l’inscription, voir Proverbes, 24, 23 : « ce sont encore les paroles des sages », ou, d’après quelques-uns, « proverbes pour les sages. » On doit rejeter cette dernière interprétation comme peu vraisemblable, parce que ce ne sont pas les sages qui ont besoin de conseils de ce genre. Ces sentences paraissent former un supplément au premier recueil. Suivant quelques critiques, elles ne sont pas de Salomon, à cause du titre qu’elles portent ; suivant d’autres, elles sont de sa composition. L’opinion la plus vraisemblable est qu’elles ont pour auteurs d’anciens Sages, mais qu’elles ont été adoptées par Salomon lui-même qui les a fait insérer dans le recueil de ses propres maximes.
La seconde partie du livre, contenant le premier recueil des Proverbes et formant véritablement le corps de l’ouvrage, offre une régularité de structure frappante, dans toute la première subdivision, du chapitre 10 au chapitre 22, verset 16. Chaque proverbe est généralement exprimé en deux vers ou deux membres paralléliques, indépendants l’un de l’autre, sans liaison nécessaire avec ce qui précède et avec ce qui suit. Le parallélisme dans les premiers chapitres est d’ordinaire antithétique, le second vers exprimant le contraste du premier, comme à Proverbes, 14, 30. Après le milieu du chapitre 15, ce trait caractéristique s’efface peu à peu et disparaît complètement dans les derniers chapitres. Partout l’élocution est simple, élégante. La maxime est exprimée avec brièveté ; elle est aussi fréquemment enveloppée comme d’un voile transparent. C’est un des caractères de la poésie gnomique de ne pas appeler toujours les choses par leur nom, afin d’aiguiser l’esprit en l’aiguillonnant et le rendant pénétrant en le provoquant à la recherche et à la réflexion. Voir Proverbes, 25, 16 ; 20, vv. 12, 15 ; etc. Dans la seconde subdivision, du chapitre 22, verset 17 au chapitre 24, verset 22, ainsi que dans la troisième, chapitre 24, verset 23 à 34, le style est moins soigné. Les préceptes moraux sont plus longs que ceux qui sont données du chapitre 10 au chapitre 22, et moins longs que du chapitre 1 au chapitre 9.] [10.1-32 Comparaison générale entre le bon et le méchant. C’est le sujet principal des chapitres 10 à 15.]