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(signifiant : maison de pêche). Le problème de l’identification est complexe et certains croient à l’existence de deux Bethsaïda : l’une, Bethsaîda-Julias (qui prit ce nom de Julias sous la tétrarchie d’Hérode, en l’honneur de Julie, fille d’Auguste), que l’on situe aux ruines de et-Tell, à l’est du Jourdain et à trois quarts d’heure au nord du lac ; l’autre, modeste village de pêcheurs, que l’on recherche, à l’ouest du Jourdain, au bord du lac, au lieu appelé aujourd’hui Khirbet-Khân-Minyé (signifiant : ruines du khan du petit port), entre Capernaüm (Tell Houm) et Magdala (Medjdel)
Bethsaïda était la patrie de Philippe, d’André et de Pierre (Jean 1.44 ; Jean 12.21). Elle se trouve en relation avec la scène de la multiplication des pains (Marc 6.46; Luc 9.10 et suivants). Jésus y guérit un aveugle (Marc 8.22), mais prononça aussi contre elle des malédictions (Matthieu 11.21; Luc 10.13) qui se réalisèrent, puisque la ville disparut. Si des textes sont plus favorables à l’identification de Bethsaïda = et-Tell (ex. Luc 9.10, où la multiplication suit directement la mention de la ville, sans qu’il soit question de barques, ni de traversée), d’autres se comprennent mieux si, la multiplication des pains ayant eu lieu sur la rive est du lac, Bethsaïda est à rechercher sur la rive ouest, non loin de la plaine de Génézareth (Marc 6.45 ; Marc 6.53) et près de Capernaüm (Jean 6.17 ; Jean 6.21 ; Jean 6.69). Ainsi les disciples ont pu aborder, après la tempête, à Bethsaïda (Khân-Minyé) et gagner à pied (50 minutes) Capernaüm. Bethsaïda dut disparaître de bonne heure : les premiers pèlerins (Antonin de Plaisance, Arculphe) ne la mentionnent pas.
A. P.