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D’après Genèse 10.10, Accad était une des quatre villes babyloniennes sur lesquelles régna Nimrod, avant d’aller en Assyrie où il fonda plusieurs villes importantes. Dans les sources cunéiformes, cette ville n’est nommée que dans une inscription de Neboukadrezar Ier (vers 1140). Il semble probable que la ville d’Accad est la même qui est appelée Agadé en sumérien. Agadé était probablement tout près de Kippa et devint célèbre à la suite des conquêtes de Sargon Ier (vers 2850 ; la date donnée par Nabonide, dernier roi de Babylone, 3800, est impossible). Une légende célèbre raconte que la mère de Sargon le plaça, aussitôt après sa naissance, dans une corbeille qu’elle enduisit de bitume et qu’elle déposa sur les eaux d’un fleuve ; là il fut trouvé par Akki, un paysan, qui l’éleva (cf. Exode 2.3). Il devint roi d’Agadé, battit Lougalzaggizi de Kish et fonda un empire et une dynastie sémitiques. Ses descendants (Manishtousou, Rimoush, Naramsin et Shar-kali-sharri) furent de grands capitaines et dominèrent la Babylonie du nord pendant deux siècles. Depuis lors la ville d’Accad perdit beaucoup de son importance, mais, comme Babylone et Ashour, elle donna son nom à toute une région : dans le titre « roi de Sumer et d’Accad », que portent les rois qui règnent sur toute la Babylonie, depuis Our-Nannou (vers 2280), Accad est le nom de la partie septentrionale du pays. Les Akkads ou Akkadiens (figure 22), qui habitent cette région, sont de race et de langue sémitiques, tandis que les Sumériens occupent la partie méridionale de la Babylonie. Les savants ne sont pas d’accord sur la question de l’antiquité relative de ces deux groupes ethniques qui se partagent la Babylonie. R.-H. Pf.
Voir l’article Assyrie et Babylonie. — L.W. King, Chronides concerning Early Babylonian Kings. 2 volumes, Londres 1907.1 — L.W. King, À History of Sumer and Akkad, Londres 1910. — CL. Woolley, Les Sumériens, traduction Lévy, Paris 1930.