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Le troisième des fils de David nés à Hébron (2 Samuel 3.3). Sa mère était Maaca, fille du roi de Guésur. Les chapitres 2 Samuel 13-18, qui narrent la révolte d’Absalom, font partie d’un ensemble de récits (2 Samuel 9-20), dont la valeur historique n’a d’égale que la fine et vivante pénétration psychologique, encore rehaussée par un art d’exposition à la fois sobre et sentie qui ne cesse de tenir en haleine l’intérêt et l’émotion des lecteurs.
De Maaca David avait eu aussi une fille, Tamar, dont la beauté inspire à son demi-frère Amnon, premier-né des fils du roi, une passion coupable assouvie par la violence. Absalom, usant de ruse, venge l’outrage en faisant tuer Amnon. Du même coup l’héritier présomptif du trône a disparu. Absalom passe trois ans à Guésur, en disgrâce. Mais à l’instigation de Joab, le général en faveur auprès de David, il est rappelé. Il s’applique dès lors à capter la popularité, servi par son charme physique autant que par ses habiletés d’intrigant. Bientôt il dispose d’une force armée et va jusqu’à ourdir une conspiration pour détrôner son père ; il établit son quartier général à Hébron, ancienne résidence royale apparemment jalouse de s’être vue délaissée pour Jérusalem. Le vieux roi a la douleur de voir le « cœur des Israélites se tourner vers Absalom ». Devant le danger, il quitte en hâte la capitale, où l’usurpateur entre sans coup férir et marque d’emblée sa prise des pleins pouvoirs en s’appropriant le harem paternel. Dédaignant de poursuivre la petite armée loyaliste, il laisse à David le temps de se ressaisir. Lorsqu’enfin Absalom se lance à sa poursuite, à l’instigation de Husaï, émissaire secret de David, il est vaincu, puis tué de la main de Joab, dans la forêt d’Éphraïm, à l’est du Jourdain. La douleur paternelle l’emporte en David sur le ressentiment du monarque dépossédé (2 Samuel 18.33, cf. 2 Samuel 18.5). On montrait encore au temps de Josèphe (Antiquités judaïques, VII, 10.3) le tombeau qu’Absalom s’était fait construire de son vivant, mais qui attendit en vain sa dépouille, ignominieusement abandonnée sous le monceau de pierres qui seul commémora son crime (2 Samuel 18.17-18). Le monument monolithe qui se trouve dans la vallée du Cédron et qu’on appelle tombeau d’Absalom (en arabe tantour Firaoun = bonnet de Pharaon) ne peut pas être plus ancien que les derniers Macchabées et peut même être de l’époque d’Hérode, ainsi d’ailleurs que les autres mausolées voisins (tombeaux de Josaphat, de saint Jacques, de Zacharie).
Père d’un Mattathias (1 Macchabées 11.70), peut-être le même que le père d’un Jonathan (1 Macchabées 13.11).
Un des deux délégués juifs auprès du gouverneur Lysias (2 Macchabées 11.17).