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Un simple d’esprit, dans le langage courant, cela signifie un minus habens, celui dont l’intelligence est nettement au-dessous de la moyenne et auquel on ne peut confier que des tâches aisées. C’est en ce sens, mais sans une nuance péjorative aussi accentuée, que ce mot se trouve le plus souvent dans l’Ancien Testament
Dans les Proverbes, le mot hébreu pêlhi, que l’on traduit ainsi, signifie :
Parfois même nos versions le rendent par « sot » (Version Synodale) ou « stupide » (Segond) dans Proverbes 8.5 ; Proverbes 4.18 (voir Sottise).
Toutefois, en trois passages des Psaumes, pêthi est pris dans un sens favorable et signifie, semble-t-il, la simplicité du cœur, l’humilité (LXX, nèpios = petit enfant), qui permet de recevoir la sagesse divine (Psaumes 19.8 ; Psaumes 116.6 ; Psaumes 119.130).
Dans 2 Samuel 15.11, « en toute simplicité » (Segond), traduction de l’hébreu thôm, signifie « en toute innocence », « de bonne foi » (Version Synodale).
Dans le Nouveau Testament, le grec akéraïos, qui signifie : sans mélange, naturel, a été quelquefois traduit par :
Akakos (Philippiens 2.15), traduction habituelle de pêthi dans les LXX, car ce mot peut désigner aussi les divers genres de simplicité, des plus élevés aux plus péjoratifs, fait allusion aux naïfs dans Romains 16.18, et à la sainteté (Version Synodale, innocent) du Christ dans Hébreux 7.26 ; cf. l’innocent dans Sagesse 4.12.
Aplotès et l’adjectif aploûs (littéralement, l’absence de plis, comme la simplicité représente un seul pli) évoquent une notion de sincérité, de fidélité, totalement exempte de dissimulation, de duplicité ; d’où quelque variété dans nos traductions : dans 2 Corinthiens 11.3, « la simplicité à l’égard du Christ » (Version Synodale) équivaut à « la fidélité due au Christ » (Bible du Centenaire) ; « simplicité de cœur » équivaut à « bon cœur » (Colossiens 3.22 parallèle Éphésiens 6.5) ; quand l’ouverture de cœur se manifeste en bienfaisance, il peut être question de « libéralité » (2 Corinthiens 8.2 ; 2 Corinthiens 9.11-13 ; Romains 12.8 ; Jacques 1.5), mais cette traduction est contestée par certains critiques qui y voient la façon de donner, avec bonheur, plutôt que la quantité de ce qu’on donne.
Enfin, l’adjectif appliqué à l’œil qui, sans complications ni confusion, remplit normalement sa fonction de la vue, se rend normalement par l’œil « sain » (Matthieu 6.22 parallèle Luc 11.34).
Voir Pureté.