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Disciple et missionnaire qui joua un rôle important dans l’Église primitive (Actes 15 à 18). On voit généralement en lui le même personnage que les épîtres de Paul appellent Silvanos ou Silvain : cette identification découle de leurs activités comparées, au cours du deuxième voyage missionnaire de Paul d’après les Actes et les épîtres (cf. Actes 17.4 ; Actes 18 et 1 Thessaloniciens 1.1 ; 2 Corinthiens 1.19). Il se pourrait qu’étant citoyen romain (car il semble compris dans le pluriel de Actes 16.37) il ait pris comme Saul un surnom romain, Silvanus (signifiant : silvain), ressemblant à son nom grec d’origine sémitique Silas (équivalant de Cheîlâ)
Le livre des Actes le montre pour la première fois à Jérusalem, jouissant dans l’Église d’une grande considération, due sans doute à ses inspirations prophétiques (Actes 15.32). Il fait partie de la délégation qui accompagne Paul et Barnabas à Antioche avec les décisions du concile de Jérusalem. Ici, un flottement : reste-t-il à Antioche (Actes 15.34), ou y revient-il après être rentré à Jérusalem (Actes 15.33) ? Il est choisi par Paul pour son deuxième voyage (au lieu de Jean Marc dont l’apôtre des païens ne voulait plus alors à aucun prix), et ceci probablement en raison de sa connaissance particulière de la vie des églises de Palestine. Il demeure à Bérée avec Timothée, tandis que Paul poursuit sa route vers Athènes ; mais celui-ci leur envoie bientôt l’ordre de le rejoindre au plus tôt (Actes 17.14 et suivant).
On les trouve plus tard à Corinthe (Actes 18.5), secondant Paul ; mais, d’après 1 Thessaloniciens 3.1 et suivant, s’est placée entre temps une mission auprès des chrétiens de Macédoine : si Paul ne cite que Timothée comme leur ayant été envoyé par lui, il déclare pourtant être resté « seul » à Athènes. Le même texte permettrait d’ailleurs de supposer que l’activité de Silas était distincte de celle de Timothée (voir ce mot). C’est à Corinthe, en tout cas, que l’on voit pour la dernière fois Silas collaborer avec Paul, comme le montrent les lettres aux Thessaloniciens écrites de cette ville (1 Thessaloniciens 1.1 ; 2 Thessaloniciens 1.1). Rien ne permet de conclure qu’il y ait eu brouille entre les deux amis, ou défection comme dans le cas de Marc. Dans 2 Corinthiens 1.19, lettre écrite au cours du troisième voyage, l’apôtre rend témoignage à la prédication de son compagnon.
Un personnage du nom de Silvain apparaît encore dans le Nouveau Testament : c’est le secrétaire qui écrivit la première épître de Pierre (1 Pierre 5.12) sous la dictée ou l’inspiration de l’apôtre (voir Pierre [1ère épître de]). Pour beaucoup d’auteurs il est extrêmement probable qu’il s’agit encore du compagnon de Paul devenu ici celui de Pierre, à peu près comme Marc (voir ce mot) nommé au verset 13. On ne sait rien et il n’existe aucune tradition plausible sur la fin de la vie de ce missionnaire.