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L’ancien Orient a connu neuf villes de ce nom, la plupart remontant à Séleucus Ier Nicator. Celle dont il est question dans la Bible fut fondée par ce prince sur la côte syrienne de la Méditerranée, entre le versant sud du mont Pierios (d’où son surnom de Pieria) et l’embouchure de l’Oronte.
On l’appelait aussi Séleucie-sur-mer (1 Macchabées 11.8), pour la distinguer des autres villes du même nom. C’était le port d’Antioche de Syrie (voir article), à l’embouchure de l’Oronte, à une trentaine de kilomètres de cette cité.
Fondée sur l’emplacement d’une ville plus ancienne, Séleucie occupait une forte position naturelle et joua un rôle important dans les guerres entre l’Égypte et la Syrie, en suivant souvent une destinée parallèle à celle d’Antioche. Elle fut prise par Ptolémée Évergète, reconquise par Antiochus le Grand (219 avant Jésus-Christ), et après la conquête romaine déclarée ville libre par Pompée pour avoir résisté à l’invasion du roi d’Arménie Tigrane. Pendant quelque temps, elle constitua, avec Antioche, Apamée et Laodicée, la tétrapole syrienne.
Paul, Barnabas et Jean-Marc, partant pour le premier voyage missionnaire décidé à Antioche, descendirent de cette métropole au port de Séleucie et s’y embarquèrent pour l’île de Chypre (Actes 13.4). Par la suite, elle devait perdre son importance, quoique au IVe siècle l’empereur Constance l’eût embellie et en eût agrandi le port en y faisant tailler un énorme rocher. Avec la domination musulmane, le port perdit sa valeur maritime. Aujourd’hui région déserte : dans la plaine, quelques restes de ce port ; sur la hauteur, le petit village de Kaboûsi