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Ce mot hébreu se trouve 74 fois dans l’Ancien Testament, toujours dans les Psaumes, sauf 3 fois dans le cantique de Habakuk 3. Il a longtemps embarrassé les savants, et nos anciennes versions (Ostervald, Martin) se bornaient à le reproduire sans le traduire.
Autrefois, on y voyait ordinairement une forme impérative d’un verbe signifiant : arrêter ; interprété de la manière suivante : Cessez de faire entendre vos instruments, il pourrait être rendu par : pause (Segond). Sens admissible entre deux strophes au cours d’un psaume, mais non pas à la fin, car tous les psaumes devraient alors se terminer ainsi, comme les prières par le mot : Amen.
On préfère aujourd’hui dériver sélah d’un verbe signifiant : élever, et dont l’impératif voudrait dire : Élevez la voix, ou : Faites résonner plus fort vos instruments. Les LXX traduisent par : diapsalma = intermède musical, jeu d’instruments ; les Targums, par : le-ôlam = d’éternité en éternité. En effet, comme le montre le professeur C.A. Briggs (ICC, Psalms), Sélah marquait le moment où, la récitation du psaume étant interrompue, les instruments accompagnaient en rinfor-zando le chant d’une doxologie, comme celle qui clôt le livre 1er des Psaumes : (Psaumes 41.13) « Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, d’éternité en éternité ! » Ainsi se concilient les deux interprétations anciennes. Peut-être même, après la doxologie introduite par Sélah, supprimait-on la fin du psaume. Voir Psaumes.