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Ce mot, fréquent dans le langage biblique, comporte quelques nuances.
Le fait matériel de l’écroulement d’un bâtiment ou d’une ville, de la destruction d’un pays ravagé ; c’est le sens étymologique du mot français, et le plus habituel’dans la Bible (Josué 8.28 ; 2 Rois 19.25 ; Jérémie 25.12, Baruch 4.33 etc.).
La signification est plus étendue : défaite, insuccès, même la mort (2 Chroniques 22.7 ; Ésaïe 1.28 ; Ésaïe 10.3 ; Daniel 9.27 ; Daniel 11.17 ; Osée 13.9 ; Amos 5.9, Abdias 1.13 ; 1 Thessaloniciens 5.3 ; 2 Pierre 2.1).
Parfois l’idée dominante est celle d’humiliation (Job 31.3 ; Psaumes 35.8 ; Proverbes 6.15 ; Proverbes 10.14-15-29 13.6 16.18 18.7-12).
Les applications morales du mot correspondent à ces différents sens : la ruine, c’est alors l’écroulement de l’individu, la débâcle de sa vie spirituelle (Psaumes 1.6 ; Ésaïe 59.7 ; Matthieu 7.27 ; Romains 3.16 ; 1 Timothée 6.9 ; 2 Timothée 2.14 ; 2 Pierre 2.3 ; 2 Pierre 3.16). C’est à 2 Timothée 2.14 qu’est empruntée l’expression « ruine et perdition » mise par Calvin dans la Confession des péchés, et que certaines liturgies ont modernisée en « condamnation et mort ».
Enfin, en deux passages du Nouveau Testament (2 Thessaloniciens 1.9 ; 2 Pierre 1.7)., le mot ruine désigne la perdition éternelle (voir Perdition).