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Il est question à deux reprises dans l’Ancien Testament de cette divinité, ainsi qualifiée et dont le nom n’est pas précisé. Ces deux passages se trouvent dans le livre du prophète Jérémie. Le premier (Jérémie 7.18) condamne la préparation, dans les villes de Juda, de gâteaux offerts à la Reine du ciel. Dans l’autre (Jérémie 44.15 ; Jérémie 44.30), le prophète s’indigne contre les Juifs, exilés avec lui en Égypte, qui présentent à la Reine du ciel encens, gâteaux et libations.
Ces deux textes démontrent combien le culte de cette déesse, particulièrement aimée des femmes, était devenu populaire en Juda à la veille de l’exil. On rétorque même au prophète que les malheurs dont le peuple a été frappé proviennent des mesures prises contre la vénération de la Reine du ciel. Cette divinité est probablement la déesse-mère adorée dans tout l’Orient sémitique sous les noms d’Istar, Astarté, Achéra, Cybèle, etc. Elle personnifiait la fécondité, comme déesse de l’amour et de la maternité. On la représentait parfois par le symbole d’une étoile, d’un croissant ou d’une pleine lune, formes données sans doute aux gâteaux qu’on lui offrait et qu’on mangeait en son honneur, conformément à un usage qui se retrouve chez plus d’un peuple. Cwt.