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Il semble peu probable que les anciens Hébreux aient connu ce produit nacré de certaines huîtres ou autres mollusques bivalves ; dans les passages de l’Ancien Testament où nos versions citent les perles (Job 28.18 ; Proverbes 3.15 ; Proverbes 8.11 ; Proverbes 20.15 ; Proverbes 31.10), il faut sans doute y voir les grains de corail rouge (hébreu peninîm). Mais quand il en est question dans le Nouveau Testament, il s’agit bien des perles proprement dites (grec margaritaï) ; elles sont citées comme ornements symboliques (Apocalypse 21.21), quelquefois parmi les parures des toilettes recherchées ou prétentieuses (1 Timothée 2.9 ; Apocalypse 17.4 ; Apocalypse 18.16).
Elles paraissent dans l’énumération des marchandises de luxe dont trafiquait Babylone (Apocalypse 18.12).
L’enseignement de Jésus en fait à deux reprises l’emblème du prix infini de la piété personnelle : la valeur d’une perle fine n’est pas surtout une valeur marchande, elle a pour son propriétaire des qualités exceptionnelles de lumière et de beauté qu’il connaît mieux que personne. Elle représente donc dans la vie religieuse l’ineffable communion de l’âme avec son Dieu, qui ne peut être comprise par les profanes, les sceptiques, les adversaires, etc. ; d’où la défense devenue proverbiale : « Ne jetez pas vos perles devant les pourceaux » (Matthieu 7.6). Mais pour acquérir ce bien suprême, aspect individuel de la possession du Royaume, il vaut la peine de le chercher avec la persévérance que met le courtier en pierres précieuses (voir article), à travers les marchés de l’Orient, pour s’y procurer la perle incomparable, même au prix des plus grands sacrifices ; d’où la parabole de la perle de grand prix (Matthieu 13.46).