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Fondateur de la IIIe dynastie royale d’Israël. 1 Rois 16.23 lui attribue un règne de 12 ans (889-877), sur lequel il est donné peu de détails, bien qu’il n’ait pas été dépourvu de faits de guerre importants. Au moment où son prédécesseur, le roi Ela, fut assassiné par Zimri chef de la moitié des chars de guerre, Omri assiégeait la ville philistine de Guibbéthon. À la nouvelle que Zimri s’était proclamé roi sur Israël, l’armée éleva Omri à la dignité royale, et celui-ci s’empressa de conduire ses troupes contre la capitale Thirtsa. L’usurpateur, terrifié par cette attaque foudroyante, préféra se donner la mort dans l’incendie du palais royal, plutôt que de tomber vivant entre les mains du général victorieux. Toutefois la prise de la capitale ne mit pas fin à cette guerre de factions. Il existait encore un troisième aspirant au trône, Thibni, lequel paraît avoir été soutenu par un parti assez fort, puisque la guerre entre les deux prétendants en présence se prolongea durant près de 4 ans. Elle se termina par le triomphe d’Omri.
Ce monarque paraît avoir été tout à la fois un esprit assez avisé, doué de sens politique, et un homme de guerre souvent heureux dans ses campagnes. C’est ainsi qu’il comprit la nécessité pour son royaume de posséder une capitale occupant une forte position au centre du pays ; voilà pourquoi il abandonna Thirtsa et fonda Samarie, admirablement située sur une colline élevée de 100 m au-dessus de la vallée (figure 230-232) ; les Syriens, par deux fois, l’assiégèrent en vain, et, sous les derniers rois d’Israël, les Assyriens ne s’en emparèrent qu’après trois ans de siège. Au point de vue politique, Omri, pour opposer une résistance plus efficace aux attaques des Syriens, éprouva le besoin d’établir des rapports plus étroits avec les Phéniciens ; de là résulta, entre autres conséquences, l’alliance matrimoniale conclue entre le prince royal d’Israël et une princesse royale syrienne, Jézabel. Dans le domaine militaire, l’inscription du roi Mésa de Moab (vers 850) rappelle les campagnes victorieuses qu’Omri avait dirigées contre ce royaume, auquel il avait repris plusieurs villes ayant appartenu jadis à Israël ; il imposa aux Moabites un très fort tribut, et cette souveraineté israélite aurait, d’après la stèle de Mésa, duré quarante ans (qu’il faut, semble-t-il, rabaisser à trente). On ne dit rien dans 1 Rois 16 de ses guerres soit contre Moab soit contre les Syriens de Damas ; celles-ci furent pour lui moins glorieuses, car d’après 1 Rois 20.34 on sait qu’Omri fut obligé de céder aux Syriens un certain nombre de villes israélites, et de donner à leurs marchands le droit d’établir, dans Samarie, un quartier de bazars où ils jouissaient d’une sorte de droit d’exterritorialité.
Omri est le premier roi israélite mentionné dans les inscriptions assyriennes ; dans le fait que, pendant longtemps, celles-ci désignent le royaume d’Israël par les mots « pays de la maison d’Omri » ou « pays d’Omri » tout court, elles donnent indirectement la preuve qu’aux yeux de l’étranger le règne d’Omri a été plus important que ne le laissent supposer les données bibliques. Ce règne est jugé très sévèrement par le rédacteur des Rois (1 Rois 16.25 et suivants), parce qu’il voyait en Omri celui qui, en introduisant en Israël l’influence phénicienne, y avait rendu possible le développement de l’idolâtrie baalique, qui dut entraîner des altérations plus ou moins profondes dans le culte jéhoviste des hauts-lieux ; et l’expression de Michée 6.16 : « les usages de la maison d’Omri » rappelle aussi le souvenir fâcheux que ce règne laissa au point de vue religieux. Athalie est citée comme petite-fille d’Omri (2 Rois 8.26 ; le parallèle 2 Chroniques 22.2 dit : fille). La dynastie fondée par Omri compta quatre rois et fut celle qui occupa le plus longtemps (environ 45 ans) le trône des dix tribus.
Ant.-J. B.
Descendant de Benjamin (1 Chroniques 7.8).
Descendant de Juda (1 Chroniques 9.4).
Chef descendant d’Issacar (1 Chroniques 27.18).