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La femme israélite allaitait généralement elle-même ses enfants (Genèse 21.7 ; 1 Samuel 1.22 et suivant, 1 Rois 3.21), et cela pendant une durée de deux ou trois ans (2 Macchabées 7.27) ; le sevrage était l’occasion ! de fêtes familiales et religieuses (Genèse 21.8 ; 1 Samuel 1.24) ; v. Enfant. Il est pourtant question aussi de nourrices (ménèqèt racine yânaq = allaiter) : une fois, c’est en Égypte (Exode 2.7 ; Exode 2.9) ; d’autres fois, il s’agit de femmes demeurées en service auprès de leur ancien nourrisson devenu adulte (Genèse 24.59 ; Genèse 35.8 ; 2 Rois 11.2 parallèle 2 Chroniques 22.11).
Un autre terme hébreu (ômènèt, racine âman = soutenir) semble signifier plutôt mère adoptive (cf. Ruth 4.16) ou gouvernante (2 Samuel 4.4 ; Segond, nourrice) ; au masculin, il est appliqué à Moïse (Nombres 11.12). Ces titres de nourrice et de nourricier sont aussi donnés, au figuré, soit à des rois et reines (Ésaïe 49.23 ; Ésaïe 60.16), soit à Dieu lui-même (Baruch 4.8).
L’apôtre Paul, rappelant avec affection à ses convertis de Thessalonique l’œuvre qu’il a accomplie au milieu d’eux, la compare d’abord aux soins doux et maternels d’une « nourrice » (grec trophos), c’est-à-dire d’une mère qui nourrit « ses propres enfants », puis à l’éducation énergique d’un père qui exhorte, console et inspire (1 Thessaloniciens 2.7, et suivant).
Un papyrus égyptien du Ier siècle nous renseigne sur les conditions d’un contrat par lequel une nourrice reconnaît avoir reçu « son salaire (cf. Exode 2.9), l’huile, les vêtements et tout ce qu’il est d’usage de donner à une nourrice, pour deux ans d’allaitement et six mois de soins maternels, etc. ».