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Deuxième fils de Jacob et de Bilha, servante de Rachel (Genèse 35.25 ; Genèse 46.24 et suivant). Dans les interprétations populaires des noms des fils de Jacob, qui les expliquent tous au point de vue de leurs mères sous le régime de la polygamie, celui de Nephthali est rattaché à la racine verbale pâthal = lutter, tordre violemment. L’interprétation donnée doit vouloir dire : « J’ai soutenu contre ma sœur, dans les contorsions, des luttes de Dieu », c’est-à-dire sans doute pour remporter la victoire de la maternité.
La contrée qui échut à Nephthali (Josué 19.32-39), entre Asser, Zabulon et Manassé, était sillonnée de collines et de vallées fertiles, où se croisaient des routes d’une grande importance commerciale. Sans doute, Nephthali représente numériquement, dans la tradition d’Israël, une tribu secondaire, qui ne comptait que quatre fils (cf. Genèse 46.24 ; 1 Chroniques 7.13). Elle dut subir la persistance de populations cananéennes (Juges 1.33). D’après les chiffres des recensements, fortement sujets à caution, dans les passages sacerdotaux, sa population aurait compté au désert les 9 pour cent d’Israël non compris Lévi, puis à l’arrivée en Canaan les 7,5 pour cent seulement (Nombres 1.43 ; Nombres 26.50). Dans la Bénédiction de Jacob, le distique relatif à Nephthali, comparé à « une biche agile apportant d’heureuses nouvelles », ou « produisant des faons superbes » (Genèse 49.21), est obscur et peut-être le texte en est-il altéré. Mais la Bénédiction de Moïse fait une claire allusion à la prospérité du pays : « Nephthali, rassasié des faveurs et comblé des bénédictions de l’Éternel, prends possession de l’occident et du midi ! » (Deutéronome 33.23). Le cantique de Débora rend témoignage à ce clan : « Zabulon est un peuple qui affronte la mort, ainsi que Nephthali » (Juges 5.18) ; le chef choisi par l’héroïne, Barak, était de Nephthali et avait tout de suite rassemblé les hommes de sa tribu (Juges 4.6 ; Juges 4.10). Celle-ci soutint aussi Gédéon (Juges 6.35). Le « psaume des batailles » fait allusion aux vaillants princes de Zabulon et de Nephthali (Psaumes 68.28). La mère du fameux artiste en airain Hiram était aussi originaire de Nephthali ; elle avait épousé un Phénicien de Tyr (1 Rois 7.14 ; mais 2 Chroniques 2.14 la rattache à Dan). Lorsque David devint roi à Hébron, Nephthali lui fournit d’importants effectifs militaires et d’abondantes provisions (1 Chroniques 12.34 ; 1 Chroniques 12.40). Son territoire fut ravagé par Ben-Hadad, roi de Damas, à l’instigation d’Asa, roi de Juda (1 Rois 15.20), et plus tard par Tiglath-Piléser III (2 Rois 15.29) ; c’est à la suite de cette dernière invasion (734) que le prophète Ésaïe annonce un avenir glorieux aux terres de Zabulon et de Nephthali humiliées dans le passé : (Ésaïe 9.1) prophétie dont un évangéliste verra l’accomplissement lorsque Jésus viendra demeurer à Capernaüm, sur la limite de ces deux tribus (Matthieu 4.13 et suivant). La famille de Tobit, exilée à Ninive, appartenait aussi à Nephthali (Tobit 1.1 ; Tobit 1.4 ; Tobit 7.3). Les autres mentions de cette tribu se trouvent dans les listes officielles (1 Rois 4.15 ; 1 Chroniques 27.19 ; Ézéchiel 48.3 et suivant, Apocalypse 7.6). Voir Tribus d’Israël. P. W.