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Port et ville de Lycie, à l’est de Patara (voir ce mot). Dans Actes 21.1, récit du retour du 3e voyage missionnaire, le manuscrit de Bèze ajoute à la mention de Patara celle de Myra ; addition vraisemblable. Les navires partant d’Alexandrie chargés du blé d’Égypte ne suivaient les côtes qu’en cas de nécessité ; dans la règle, ils se rendaient droit vers le nord jusqu’à Myra (même méridien qu’Alexandrie) et, de là, se risquaient, en longeant le sud de la Crète, à naviguer directement jusqu’en Sicile. C’est ce qui s’est produit au cours du voyage de Paul emmené captif à Rome. Julius a embarqué ses soldats et ses prisonniers sur un caboteur d’Adramytte en Mysie, qui touche à Sidon, double la pointe nord-est de Chypre et longe les côtes de Cilicie et de Pamphylie jusqu’à Myra. Là, les passagers de Julius le quittent pour un navire de blé venant d’Alexandrie (Actes 27.3 ; Actes 27.6) qui doit se rendre en Italie, mais qui sera pris par la tempête et fera naufrage devant Malte.
Les marins, dévots et superstitieux, ne manquaient pas, avant de quitter Myra, d’offrir leurs prières et leurs hommages à la divinité locale, probablement Poséidon (Neptune), patron des navigateurs. Le christianisme fit substituer plus tard à Poséidon saint Nicolas (voir ce mot), qui était évêque de Myra du temps de Constantin, et c’est ainsi que ce saint devint le grand protecteur de la navigation dans l’est de la Méditerranée.