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Météore qui se produit dans certaines circonstances après la pluie. Newton en a donné l’explication complète. Il est dû à la décomposition de la lumière du soleil par les gouttelettes d’eau que tient en suspension un nuage. Cette décomposition de la lumière est analogue à celle qui a lieu sur les angles d’un morceau de verre ; elle fait apparaître en lieu et place du rayon de lumière blanche, les sept couleurs de l’arc-en-ciel, qui vont du rouge, par le jaune et le vert, au bleu-violet.
Il suffit qu’un rayon de soleil éclaire obliquement une nuée et que l’observateur, tournant le dos au soleil, soit placé entre lui et la nuée, pour qu’il contemple un arc-en-ciel.
Ce météore a toujours intrigué vivement les peuples. La plupart des mythologies l’ont idéalisé : de même que dans l’Inde il était l’arc de bataille du dieu Indra, déposé après sa lutte contre les démons, de même pour les Babyloniens c’est l’arc de Mardouk, vainqueur de Tiamat, qui le met au ciel comme une constellation ; une idée semblable se trouve chez les Arabes. Il y a quelque chose de cette mythologie de l’orage dans le monothéisme hébreu, qui conserve l’image de l’arc de JHVH, dont les flèches sont les éclairs (Psaumes 7.15 et suivant, Habakuk 3.9-11). Les Grecs en faisaient poétiquement l’écharpe flottante d’Iris, la messagère des dieux. Les Hébreux y voyaient le signe d’alliance et de réconciliation entre Dieu et les hommes, après le déluge (Genèse 9.13-16) on ne parle que fort peu de l’arc-en-ciel dans la Bible. Dans Ézéchiel 1.28, le prophète compare à l’aspect de l’arc-en-ciel la lumière de la Gloire de Dieu qui lui apparut. Dans l’Apocalypse (Apocalypse 4.3 ; Apocalypse 10.1), le trône de Dieu est surmonté d’un arc-en-ciel.
H. L.