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(grec Manaën, forme hellénisée du nom hébreu Menahem). L’un des « prophètes et docteurs » de l’Église d’Antioche (Actes 13.1) ; il est qualifié de suntrophos d’Hérode le tétrarque, c’est-à-dire qu’il avait été élevé (littéralement, nourri) avec lui.
Cette expression pourrait signifier, au sens propre, qu’il était son frère de lait ou, dans un sens plus large, son camarade d’enfance (Bible du Centenaire) ; mais elle est si fréquemment appliquée, par les auteurs de langue grecque (cf. 2 Macchabées 9.29), à des conseillers de souverains ou de princes, que l’on y voit plus souvent un titre consacré équivalant à : compagnon, confident, ami.
C’est ainsi qu’une inscr, de Délos, du début du IIe siècle avant Jésus-Christ, atteste son emploi en Syrie : elle donne le titre honorifique de suntrophos du roi Séleucus Philopator à un certain Héliodore, qui sans doute était aussi d’Antioche (voir Deissmann, BS, pages 178-181). Qu’un chrétien de marque comme Manahem eût été précédemment l’intime d’Hérode Antipas, voilà qui devait paraître aux chrétiens de son temps extraordinaire et digne d’être noté ; tandis que le fait d’avoir eu en bas âge la même nourrice aurait eu pour eux beaucoup moins d’intérêt.