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La liste, dans Lévitique 11.30, de petits animaux rampants déclarés impurs en « nomme cinq que les interprètes modernes croient appartenir à la famille des lézards, mais sur l’identification desquels ils ne s’accordent pas » (Bible du Centenaire). On ne s’étonnera donc point de la variété des traductions des mots hébreux :
(signifiant : celui qui soupire ou gémit) : plusieurs lézards, entre autres le gecko, émettent des cris plaintifs ; autres traductions : musaraigne (LXX et Version Synodale), hérisson, furet (Talmud) ;
Petit crocodile terrestre ; traduction antique : caméléon ;
Autre traduction : tortue ;
Lézard des sables ; autres traductions : serpent, limace, limaçon (voir article) ;
Caméléon (voir ce mot) ; autre traduction : taupe. Il faut y ajouter :
Sans doute un terme générique (Lévitique 11.29), auquel ressemble l’arabe dabb ; autre traduction : tortue ;
(Proverbes 30.28), peut-être lézard, mais voir Araignée. Les lézards surabondent en Palestine et dans les pays voisins, où l’on en distingue plus de 40 espèces. On les retrouve partout, mais le désert est leur terre d’élection.
Le plus beau est le lézard vert (lacerta viridis), qui est d’un vert Clair parsemé de taches noires ; il se nourrit d’insectes, de vers et d’oœufs de petits oiseaux qu’il déniche jusque sur les arbres.
Un groupe très proche du premier est celui des lézards de murailles (zootocince), encore plus nombreux, qui vivent de mouches et autres insectes ailés ; on les capture et apprivoise aisément ; ils sont intelligents, dociles ; les bédouins pauvres s’en nourrissent, mais les musulmans stricts regardent cette chair comme abominable.
Le dabb est un grand lézard à longue queue épineuse (uro-mastix spinipes)
Le gecko (ptyodactylus Hassel-quistii) fréquente les rochers, les ruines, les habitations indigènes ; grâce à la conformation spéciale de ses doigts, il circule le long des murs et parcourt même les plafonds en position renversée ; il est silencieux et noctambule ; en faisant vibrer sa langue contre son palais, il fait parfois entendre un claquement sec, que son nom reproduit ; sa couleur varie : rouge, brun, bleu clair, dos et flancs tachetés de blanc ; les Arabes le disent, à tort, venimeux ; malgré sa belle teinte, sa forme et son aspect général le rendent répugnant.
Le crocodile terrestre est un grand lézard qui peut atteindre jusqu’à 1 m 50 et dont la vallée du Jourdain compte deux espèces : psammosaurus scincus et monitor niloticus
Les lézards des sables foisonnent dans les déserts de Palestine, où l’on en a distingué 7 espèces ; une des plus belles et des plus grandes est le plestiodon aureatus : sa peau jaune est magnifiquement tachetée de rouge et d’orange ; il fréquente surtout les environs de la mer Morte ; ses pattes étant très courtes, souvent dissimulées dans les replis de la peau, il ressemble à un serpent. Très difficile à capturer : de la couleur du désert, il disparaît dans le sable à la première alerte. On peut encore citer le lézard gris (stellio vulgaris), qui se trouve aussi dans la région de la mer Morte.
E. D.