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Kéniens ou kénites
Dictionnaire Biblique Westphal

Tribu nomade considérée comme formée par les descendants de Caïn La tradition sur Caïn, meurtrier d’Abel et cependant dant porteur de par la volonté de l’Éternel d’un signe qui le protège contre tout meurtre (Genèse 4.15) souligne la position spéciale des Kéniens, qui ne sont pas des Israélites, mais sur lesquels repose, aux yeux mêmes des Israélites, une bénédiction spéciale. Le beau-père de Moïse, qui a certainement exercé une influence (quelques-uns disent : une influence décisive sur la naissance du jéhovisme mosaïque (Exode 18), était kénien, et il accompagna les Israélites dans le désert jusqu’à l’entrée en Canaan (Nombres 10.29-32). Plusieurs historiens pensent qu’ensuite les gens d’Hobab reprirent le chemin du sud et rejoignirent leurs frères de race les Amalécites (Juges 1.16). Mais, pour soutenir ce point de vue, ils sont amenés à corriger la fin du verset et à lire, avec les LXX : parmi les Amalécites, au lieu de : parmi le peuple. Il est plus probable que les quelques Kéniens qui avaient accompagné Israël au désert demeurèrent avec lui, campant en divers endroits, depuis Arad, au sud (Juges 1.16), jusqu’à Kédès (région voisine des eaux de Mérom), où nous voyons l’un d’entre eux, Héber, installé à l’époque de Débora (Juges 4). Pendant ce temps, le gros de la tribu serait resté au désert, avec les Amalécites : lorsque Saül attaque ces derniers, il montre de la bienveillance aux Kéniens, en souvenir des événements du désert (1 Samuel 15.6). Il est difficile de savoir si les Kéniens dont il est question dans 1 Samuel 27.10 ; 1 Samuel 30.29 représentent la tribu originelle ou quelques-uns de ses héritiers installés en Israël. En tout cas 1 Chroniques 2.55 signale que les Récabites (voir ce mot), ces jéhovistes réformateurs qui réclamaient le retour à l’état nomade (Jérémie 35), avaient des origines kéniennes.

Ed. F.


Dictionnaire Encyclopédique de la Bible par Alexandre WESTPHAL, Pasteur, Docteur en Théologie, et professeur honoraire de l'Université de Toulouse (Faculté de Théologie protestante de Montauban).
Edition originale publiée en 1932 par les Editions et Imprimeries « Je Sers », Issy-les-Moulineaux. Imprimeries Réunies Ducros et Lombard, Aberlen et Cie. Valence sur Rhone.
Numérisation Yves PETRAKIAN – 2005 France.

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