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Plusieurs religions ont reconnu le caractère moral de Dieu, mais aucune ne l’a saisi dans sa plénitude comme Israël.
C’est pourquoi, si l’on rencontre dans plusieurs religions l’idée du jugement divin, elle n’est nulle part aussi essentielle qu’en Israël et dans la prédication de ses prophètes. Pour ceux-ci, il est impossible qu’un peuple (le peuple élu comme un autre) méconnaisse les justes lois de Dieu sans encourir son jugement.
La vie des nations est subordonnée à un certain nombre de nécessités morales qu’elles ne peuvent pas enfreindre sans se perdre. Les empires s’écroulent qui ne respectent pas les lois du Dieu trois fois saint (cf. textes nombreux, par exemple Ésaïe 3.9 et suivants, Jérémie 8.11 et suivants). Au temps de l’exil Ézéchiel a appliqué ces mêmes conclusions aux individus (Ézéchiel 18). Puis dans les siècles qui suivirent, la foi au Dieu juste et saint fit naître et se développer considérablement l’idée du jugement dernier. Les prophètes avaient déjà parlé du « jour » de l’Éternel (Amos 5.18) et du jugement à venir (Ésaïe 3.13 ; Ézéchiel 34.17 ; Malachie 3.5 etc.). Mais c’est surtout à partir de l’exil que ces pensées se sont développées (Psaumes 96.10 ; Psaumes 98.9 ; Daniel 7.9 et suivants et les apocryphes de l’Ancien Testament).
Jésus dans ses discours apocalyptiques (Matthieu 25.31 et suivants), dans ses avertissements (Matthieu 10.28 ; Matthieu 13.40 ss) et dans plusieurs exhortations (Matthieu 7.21 ; Matthieu 10.32 et suivant, etc.), a scellé de son approbation la prédication des prophètes anciens.
De même saint Paul : (1 Thessaloniciens 3.13 ; 1 Thessaloniciens 5.23 ; 1 Corinthiens 1.8 ; 1 Corinthiens 5.13 ; 2 Corinthiens 1.14 ; 2 Corinthiens 5.10 ; Romains 2.5 ; Romains 2.16 ; Philémon 1.6 ; Philémon 1.10 ; Philémon 1.16).
Ce sont toutes ces affirmations de l’Écriture qui nous rendent attentifs à la grande pensée du jugement divin présent (Jean 3.19) et du jugement à venir, souvent appelé « le jugement dernier » (Jésus l’a décrit sous forme imagée dans le tableau de Matthieu 25.31 ; Matthieu 25.46). Mais dès les prophètes (Osée 11.8 et suivant) la pensée de la miséricorde de Dieu est venue pénétrer celle de son jugement, non pas pour la diminuer mais pour la transfigurer. Et la vie, le message, la mort et la victoire de notre Sauveur nous ont fait considérer ce jugement dans la sainte lumière que répand le nom de Père, révélé en Jésus-Christ.