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Nom de plusieurs rois de Syrie.
Fils de Séleucus Nicator. L’événement le plus important de son règne (280-261) fut la victoire par laquelle il arrêta une invasion gauloise en Asie Mineure. À la suite de ce fait d’armes, on lui donna le surnom de Sôter = Sauveur. Il ne put soumettre entièrement son immense empire. Il consacra une partie de sa vie à embellir sa capitale (voir Antioche de Syrie).
Fils du précédent, fut surtout un roi guerrier. Les cités grecques de son empire finirent par obtenir une indépendance de fait, sinon officielle. Il entra aussi en conflit avec le roi d’Égypte Ptolémée Philadelphe. Il s’appuya sur les Juifs, envers lesquels il fut très bienveillant.
Le Grand, fils de Séleucus II, régna de 223 à 187 (figure 11). C’est de lui qu’il est probablement question dans Daniel 11.13-19. Il passa son temps à guerroyer contre le roi d’Égypte, vengea les défaites qu’avait subies son père, s’empara de la Palestine à la bataille de Banias (198). Grand colonisateur, il installa en Lydie et en Phrygie deux mille familles juives établies en Mésopotamie, ce qui contribua à la Dispersion juive en ces régions (voir Diaspora). En 190, il fut battu par les Romains à Magnésie. On rapporte qu’il fut tué lors d’une expédition de pillage à Élymaïs.
Fils du précédent (figure 12), avait été envoyé à Rome comme otage. En 175 il s’empara du trône de son père, après l’assassinat de Séleucus IV Philopator, son frère. Il envahit l’Égypte, mais reçut des Romains l’ordre de retourner en son pays. Il tourna sa colère contre les Juifs. Passionné de culture grecque, il entreprit d’helléniser la Judée. Il voulut obliger les habitants à adorer les dieux païens. Ce fut l’origine d’une persécution terrible à laquelle le livre de Daniel fait allusion en termes voilés ; bien des critiques y voient aussi des allusions dans les Psaume 74 à Psaume 79 (voir Psaumes). Il dépouilla le Temple du chandelier à sept branches, de l’autel et de la table des pains de proposition, fit occuper la citadelle de Jérusalem par une garnison syrienne et interdit, sous peine de mort, les coutumes religieuses juives : circoncision, observation du sabbat. Les Juifs durent sacrifier aux divinités grecques, dont les autels s’élevèrent dans chaque ville juive. En décembre 168, au plus fort du conflit, un autel voué à Jupiter Olympien fut dressé dans le Temple de Jérusalem, à la place de l’autel des holocaustes (Daniel 12.1 ; Daniel 12.11). Il ne fait pas de doute que les efforts du roi de Syrie eurent quelques résultats. Le grand-prêtre apostasia. En outre, il se forma au sein de la communauté juive un groupement hellénisant. C’est ainsi qu’une délégation d’habitants de Jérusalem surnommés « Antiochiens » ou citoyens d’Antioche, se rendit quelques années plus tard à Tyr, aux fêtes données en l’honneur d’Hercule (2 Macchabées 4.9 ; 2 Macchabées 4.19). Mais une réaction formidable brisa les efforts de l’oppresseur. Sous la conduite de Mattathias, chef de la famille des Macchabées, une révolte éclata et libéra la Judée du pouvoir syrien. Les événements de cette période tragique de l’histoire des Juifs ont été décrits en détail dans le 2e livre des Macchabées (en partie légendaire cependant, voir Apocryphes). Une expédition contre les Parthes, au cours de laquelle périt Antiochus IV, marque la fin de son règne.
Fils du précédent, il monta sur le trône à l’âge de 12 ans. Il continua la guerre contre les Macchabées, remporta un plein succès à la bataille de Beth-Zacharias (163) et aurait achevé de soumettre les Juifs s’il n’avait été assassiné en 162.
Son précepteur, Tryphon, général de son père, le fit empoisonner et régna à sa place (1 Macchabées 13.31).
Le dernier des puissants rois syriens. Il chassa l’usurpateur Tryphon et recommença la lutte contre les Juifs. Ceux-ci eurent à leur tête le souverain pontife Jean Hyrcan, qui finit par être assiégé dans Jérusalem et était sur le point de succomber quand Antiochus entra subitement en négociations avec lui. Il est probable que Jean Hyrcan avait engagé des pourparlers secrets avec les Romains, qui se firent menaçants. La paix fut signée, et au prix de rigoureuses conditions politiques (perte de leur indépendance) les Juifs se firent reconnaître la liberté religieuse. En 128, Antiochus fut tué lors d’une guerre contre les Parthes, et les Juifs recouvrèrent leur indépendance.
Ambassadeur de Jonathan Macchabée 1 Macchabées 12.16 ; 1 Macchabées 14.22) ; voir Macchabées.
R. D.