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(l’hébreu signifie probablement : c’est Lui qui est JHVH).
Guerrier de David (1 Chroniques 12.3).
Descendant de Juda (1 Chroniques 2.38).
Prince Siméonite (1 Chroniques 4.35).
Prophète, fils de Hanani, qui prit parti contre le roi Baésa et écrivit des mémoires (1 Rois 16.1 ; 1 Rois 16.7 ; 1 Rois 16.12 ; 2 Chroniques 19.2 ; 2 Chroniques 20.34).
Roi d’Israël, chef d’une dynastie (de 845 à 818 ou de 842 à 815 environ). Il apparaît d’abord comme officier supérieur, peut-être général en chef, au service du roi Joram. À la mort de celui-ci, pendant les guerres syro-éphraïmites, l’ambitieux Jéhu se fait proclamer roi par l’armée à Ramoth, ville-frontière à l’est du Jourdain ; l’onction royale lui est donnée par un envoyé du prophète Élisée. Le livre des Rois attribue à Jéhu personnellement le meurtre de l’héritier légitime du trône, Joram, devant Jizréel, de sa mère Jézabel dans la même ville, et de son allié Achazia, roi de Juda, près de Jibléam. Non content d’avoir ainsi frappé les dynasties régnantes, le farouche usurpateur les aurait fait exterminer en la personne des soixante-dix princes de Samarie et des quarante-deux princes de Juda, sans parler des prophètes et autres adorateurs du Baal tyrien, dont il détruisit le temple à Samarie. Il ne put remporter ces sanglants succès sans avoir d’abord rallié l’opinion des milieux israélites intransigeants, depuis longtemps contrariés par la politique religieuse des souverains de la dynastie d’Omri. Les Récabites, par exemple, zélateurs du jéhovisme le plus rigide et archaïque, apparaissent gagnés dès l’abord à la cause de Jéhu. Le récit, aussi dramatique que littéraire (2 Rois 9-10), qui relate sa révolution, permet donc de voir en lui l’habile homme saris scrupules, qui sait exploiter en faveur de ses ambitions les sentiments religieux les plus vivaces et les plus populaires chez ses compatriotes. Néanmoins, la piété déjà éclairée qui annonce celle des grands prophètes éprouvait devant le cynisme criminel de ce personnage une indignation plus ou moins contenue ; elle ne cessa d’attendre de l’Éternel la juste sanction des forfaits du nouveau roi, fût-ce sur sa descendance ; cf., environ cent ans après, Osée 1.4.
On ne sait guère ce que fut la politique extérieure de Jéhu. Il eut surtout à faire face aux hostilités persistantes entre Israël et les Araméens de Damas ; ces campagnes lui coûtèrent ainsi qu’à ses descendants de lourdes pertes territoriales (2 Rois 10.32 ; 2 Rois 13.7). La fortune ne tournera que sous Jéroboam II En outre, lorsque l’année assyrienne de Salmanasar III attaqua Aram, Jéhu paya tribut au conquérant, comme le représente l’« obélisque noir » (figure 27, 28), pour éviter la défaite qui frappait ses voisins. Cette politique allait coûter cher au royaume d’Israël, tant les Araméens surent lui infliger leurs représailles. Jéhu régnait encore lorsque tout son territoire transjordanique fut conquis par Hazaël, roi de Damas.
Jq. M.