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(hébreu Gikhôn = jaillissement).
Ancien nom de l’unique source d’eau vive à proximité immédiate de Jérusalem. Elle n’est mentionnée qu’à trois reprises dans l’Ancien Testament : lors de l’onction de Salomon qui a lieu à la source même et qui est racontée d’une façon très vivante (1 Rois 1.33 ; 1 Rois 1.45) ; à propos du canal amenant les eaux du Guihon à l’étang de Siloé (2 Chroniques 32.30) ; à propos d’un mur bâti vers Guihon (2 Chroniques 33.14). Cette source se trouve sur le flanc droit de la vallée du Cédron, au pied de la colline orientale de Jérusalem, en face de l’extrémité nord du village de Siloé, à 636 m d’altitude. Elle porte aujourd’hui le nom de Ain Oumtn ed-Déredj (signifiant : source de l’escalier, parce qu’on y descend en utilisant deux escaliers) ou de Ain Sitti Maryani (signifiant : fontaine de dame Marie, ou fontaine de la Vierge, parce qu’au dire d’une pieuse légende du XIVe ou XVe siècle, Marie serait venue y laver les langes de Jésus). La source apparaît à l’intérieur d’une grande excavation et remplit un bassin de 3 m 50 sur 1 m 60. Elle est intermittente, vraisemblablement par l’effet d’un siphon naturel situé dans la montagne. À intervalles plus ou moins distants, suivant la saison, l’eau sourd en bouillonnant. De là son ancien nom, de la racine gykh ou gvkh = bouillonner, jaillir violemment. La source du Guihon se trouvant en dehors de la cité primitive, d’importants travaux hydrauliques furent entrepris, à l’époque cananéenne déjà, pour y donner accès de l’intérieur de la ville : un système de puits et de galeries permettait de venir puiser l’eau à l’abri des assiégeants. C’est peut-être par là que Joab parvint à pénétrer dans la place pour livrer Jérusalem à David (1 Chroniques 11.6). Plus tard, un canal, en partie à ciel ouvert, conduisit l’eau du Guihon dans la direction du sud et à pied de coteau jusqu’à l’extrémité sud-ouest de l’ancienne ville de Jérusalem. Ézéchias fit creuser un aqueduc plus sûr, complètement souterrain, traversant la colline en un long tunnel et amenant les eaux dans le réservoir de Siloé (voir ce mot). En cas de siège, la source du Guihon était dissimulée.
Pour Guihon, l’un des fleuves du paradis (Genèse 2.13), voir Éden. Cwt.