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(hébreu ,Hazzâh ; Deutéronome 2.23 etc.)
Aujourd’hui, Ghazze, sur la voie ferrée de Haïfa à el-Kan-tara. Une des cinq villes de la confédération philistine (Josué 13.3), mentionnée déjà dans les tablettes d’el-Amarna (XIVe siècle avant Jésus-Christ) sous le nom de Ha-za-ti ou Az-za-ti
Dans la liste des peuples, limite des Cananéens (Genèse 10.19), résidence des Anakim (Josué 11.23), attribuée à Juda (Josué 15.47). Un des théâtres des exploits de Samson (Juges 16.3), qui y fut plus tard emprisonné (Juges 16.21) et qui y mourut dans le temple de Dagon, non sans se venger une dernière fois (Juges 16.29 et suivants). Gaza ne fut pas bien longtemps aux mains des Israélites, si même elle y fut jamais, car les récits ne sont pas très précis (1 Rois 4.24 ; 2 Rois 18.8).
Les Assyriens s’en emparèrent dès Tiglath-Piléser III (VIIIe siècle), domination qui n’alla pas sans fluctuations nombreuses. Gaza tint tête à Sargon, grâce aux armées égyptiennes, mais dut s’incliner devant Sennachérib et surtout devant Assarhaddon. Censurée par les prophètes (Amos 1.6 et suivant, Jérémie 25.20 ; Zacharie 9.5). Prise par Alexandre le Grand (332 avant Jésus-Christ), tour à tour aux mains des Ptolémées ou des Séleucides, elle fut détruite par Alexandre Jannée (96 avant Jésus-Christ).
Rebâtie, elle fut donnée à Hérode puis incorporée à la province romaine. Apparaît, mais incidemment, dans l’histoire de Philippe l’évangéliste (Actes 8.26). Elle fut assez réfractaire au christianisme naissant. Ses temples païens ne disparurent qu’au Ve siècle, et croisés et musulmans se disputèrent longtemps sa forteresse. Aujourd’hui la ville moderne, avec une végétation abondante, est un marché important et le principal lieu d’approvisionnement des bédouins du sud-ouest de la Palestine.
A. P.