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Le mont Garizim au sud, le mont Ébal au Nord, commandent, en Samarie, la vallée au milieu de laquelle était Sichem, à l’emplacement de la moderne Naplouse.
Une tradition samaritaine situe sur ce sommet le sacrifice d’Abraham. Après l’entrée des Israélites en Canaan, c’est sur le Garizim que furent prononcées les bénédictions à l’égard des observateurs de la Loi, tandis que les malédictions contre ses transgresseurs l’étaient sur l’Ébal (Deutéronome 27.11 ; Deutéronome 27.13 ; Josué 8.33). Ce choix peut s’expliquer par le contraste entre le Garizim verdoyant et l’Ébal stérile et rocailleux.
Après l’exil et leur séparation d’avec les Juifs, les Samaritains bâtirent un temple sur le Garizim (2 Macchabées 6.2), rival de celui de Jérusalem, et qui fut détruit par Jean Hyrcan (vers 129 avant Jésus-Christ). Ils continuèrent à considérer cette montagne comme le lieu où Dieu devait être adoré : le puits de Jacob est creusé juste à son pied, d’où la femme samaritaine montre à Jésus la direction de son sommet (Jean 4.20 et suivant).
On dit que, aujourd’hui encore, les rares Samaritains qui subsistent à Naplouse se tournent vers la hauteur sacrée à l’heure de la prière. Chaque année ils célèbrent la Pâque sur l’emplacement du temple détruit, près duquel se voient encore les ruines d’une église byzantine. Du point culminant (868 m) la vue découvre une grande partie de la Palestine.