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On trouve la mention du foie dans les règles sacrificielles prescrites dans le code sacerdotal (Exode 29.13 ; Exode 29.22 ; Lévitique 3.4 ; Lévitique 3.10 ; Lévitique 3.15, etc.), où il est toujours associé à la membrane ou à la masse graisseuse qui le recouvre.
Le foie, les reins et la graisse qui les enveloppe revêtent un caractère sacré d’après les idées orientales, et on les considère comme le siège spécial non seulement des sentiments mais de la vie elle-même. À cause de ce caractère, le foie et la graisse n’étaient pas mangés à l’occasion du sacrifice, mais offerts à Jéhovah. Un certain nombre d’expressions illustrent bien l’importance donnée à cet organe : « jusqu’à ce qu’une flèche lui perce le foie » (nous dirions le cœur ; Proverbes 7.23) ; « mon foie se répand sur le sol » (Lamentations 2.11) ; « il répand mes entrailles (mon fiel) à terre ».
Parmi (Job 16.13) les trois moyens que le roi de Babylone emploie pour consulter le sort à l’entrée de deux chemins (Ézéchiel 21.26), se trouve « l’inspection du foie » (figure 87). On sait par les chroniques babyloniennes le rôle que jouait le présage par le foie chez les anciens Sémites. Pour eux, comme pour les Hébreux, le sang était le véhicule de la vie et ils regardaient le foie comme la source du sang, le siège de l’âme où se révélait, par des signes extérieurs, la volonté des dieux. Les Grecs, même au temps d’Hippocrate, partagèrent cette croyance. D’après Platon (Tintée), le foie garde après la mort la trace des images imprimées par les dieux sur l’âme pendant la vie ; c’est à ce titre qu’il est révélateur de la pensée divine. De cette croyance, répandue si généralement dans l’antiquité, nous ne trouvons nulle trace dans l’Ancien Testament, pas même aux jours de l’infidélité, tant avait été forte, dès les institutions de Moïse, la réaction du jéhovisme contre toute forme de magie.
Dans le texte grec du livre de Tobie (Tobit 8.2), le foie apparaît comme moyen d’exorcisme. On ne saurait déduire avec certitude ce fait du texte caldéen utilisé par Jérôme. Tobit 6.4 ; Tobit 6.6 ne parle du foie que comme remède.